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They will not burn that so
Lastly, when a cow calves,

do with them as little as possible. They will not drink cow's milk, nor will they make butter from it. common fuel in the East, cow-dung. they will put the calf to the udder with a forked stick, and will not touch it with their hands.

I have found some other customs accompanying this peculiar one of the Shin. At one place, for instance, they would not eat fowls nor touch them.

In spite of these peculiar customs, the Shin and the Yashkun seem to be closely allied. They probably already existed as one nation at the time when the Dards dispossessed the earlier inhabitants of these regions.

So much for the succession of the castes. I now wish to bring forward another fact respecting the Dards. It is this, that while nearly all of them within the districts named are Muhammadan, there are some communities of them, occupying certain out-of-the way villages in the Indus valley, who have adopted the Buddhist faith. The people of these villages obey the Lamas as spiritual leaders, though none of them have become Lamas themselves.

The close connexion of these villages with Ladakh, as evidenced, or as brought about, by their adoption of its religion, has resulted in some but not most of them losing their Dard tongue and acquiring the Tibetan. The two races, however, keep quite distinct; no assimilation of blood is going on.

These Buddhist Dards must, I take it, be of the Shin caste; they hold in an extreme degree to the custom concerning cows above described. They seem to have reached their present habitat in one of the earlier of the Dard migrations southwards; in all probability they came in contact with the Buddhist Ladākhis before they came in contact with Muhammadanism; and that they passed from their early idolatry to the idolatrous form of the Buddhist faith.

In conclusion, I wish to guard myself against being thought to be at all positive in favour of the theory I have put forward as to the origin of the lowest castes among the Dards and the neighbouring races. It is to be counted merely a tentative one; the chief use

1 The principal of these villages are Garkon, Dāh, and Hanū.
2 It is in the villages of the Hanu valley that Ladākhī is spoken.

of it may be to direct the inquiries of future travellers to the subject.

As to the higher castes of the Dārds, their origin is a question of extreme interest; the only facts concerning it that are clear to me are these, that they entered the country in question-that is to say, Gilgit, Astor, and Baltistan, and reached to the borders of Ladakh-from the north-west or north, and that they did so by more than one movement.

SUR LES CAUSES QUI ONT FAVORISE

LA PROPAGATION DU BOUDDHISME

HORS DE L'INDE.

PAR L. FEER.

La propagation du Bouddhisme, de cette religion, indienne par son origine et par son esprit, portée chez un si grand nombre de peuples entierèment différents de celui au sein duquel elle avait pris naissance, est certainement un des évènements les plus remarquables de l'histoire. Nous ne nous proposons pas ici de l'étudier dans tous ses détails d'une manière approfondie et complète; ce serait un travail immense. Nous voulons simplement donner un aperçu des causes qui ont fait accepter le Bouddhisme par tant de nations asiatiques. Cette question qui intéresse à la fois la race âryenne et des races non-âryennes rentre naturellement dans les études ethnographiques.

I.

Les religions ont en général, à leur origine, un caractère exclusivement national et local. Non seulement chaque peuple a ses dieux, sa religion propre, mais chaque tribu, chaque ville, chaque famille, chaque individu a la sienne. Le Judaïsme lui-même n'a point fait exception à la règle; même en tenant compte des déclarations formelles qui le représentent comme devant être la religion unique, universelle, et annoncent la diffusion du culte de Jehovah sur toute la surface de la terre, on est obligé de reconnaître que le Mosaïsme

n'en reste pas moins la religion des enfants d'Israël, le culte spécial et privilégié d'une race particulière.

Deux religions seulement ont pris un caractère essentiel d'universalité le Christianisme et le Bouddhisme. Nous laissons de côté l'Islamisme (quoiqu'il prétende aussi à l'universalité), parce qu'il n'est au fond qu'une monstrueuse hérésie chrétienne, et que son triomphe se lie étroitement à la domination d'un peuple, ou d'une race, la race Arabe. C'est à cause de cela qu'il s'est propagé dès l'origine par les armes, et que ses succès ultérieurs ont toujours eu l'apparence d'une conquête. Une religion universelle, qui a la prétention de se faire accepter par tous les hommes ne peut pas attacher son existence et ses progrès aux triomphes de la force, parce que la supériorité constante, indéfinie d'un peuple sur tous les autres est une chimère et une impossibilité, que les succès de la force sont nécessairement variables, et qu'une cause destinée à gagner le genre humain doit raisonnablement établir sur d'autres fondements son existence et sa grandeur.

Cependant l'expérience démontre que la persuasion toute seule, bien qu'elle fût le moyen réel et avoué, employé par les religions qui aspirent à l'universalité, n'a jamais suffi pour assurer leur établissement, et que la force a toujours concouru à leurs progrès. Le triomphe du Christianisme aux premiers siècles n'a été décidé que le jour où Constantin, le prince, le chef de l'empire, en devenant Chrétien, fit de sa nouvelle religion la religion officielle, celle de l'état romain. Nous savons ce qu'ont fait les missionnaires Anglo-Saxons pour rendre les Germains Chrétiens, mais nous savons trop aussi ce qu'a fait l'épée de Charlemagne. Pendant tout le moyen-âge, les conducteurs de l'Église n'ont pas pu remplir leur mission sans le secours du bras séculier, c'est-à-dire de la force. Lors de la Réforme du XVIe siècle, l'adhésion ou l'hostilité des princes a eu une part considérable dans l'adoption des principes nouveaux ou dans la conservation des usages établis; et nous voyons constamment, dans l'histoire de l'église chrétienne, la force appuyer et quelquefois remplacer la persuasion.

Le Bouddhisme, à certains égards, semble plus ennemi encore de la violence que le Christianisme: Car jamais on n'a vu les disciples de Çâkyamouni manier l'épée comme les princes de l'église et les abbés du

1 Le Christianisme est très pacifique par lui-même; mais les Chrétiens ne le sont pas toujours.

moyen-âge, unir systématiquement la religion et la guerre comme les ordres religieux et militaires fondés en Terre-Sainte, ou tomber sur un champ de bataille comme le réformateur Zwingli; le Bouddhisme, malgré cela, a profité du secours de la force. La tradition ne nous montre-t-elle pas Çâkyamuni protégé par des rois tels que Bimbisára et Prasenajit? Plus tard la puissance de rois et de conquérants célèbres, tels que Açoka et Kanishka, contribuèrent à asseoir le Bouddhisme dans la Péninsule indienne. Au dehors de l'Inde, au Tibet, en Chine, le Bouddhisme ne fut accepté et ne s'acclimata qu'après des luttes longues et pénibles; il prospérait sous les princes qui l'appuyaient, il déclinait et parfois disparaissait sous les princes qui se déclaraient contre lui. On ne peut donc pas dire que la persuasion seule ait fait son succès, et il faut bien avouer que la force a contribué pour une large part à sa propagation.

Mais s'il est nécessaire de constater cette intervention de la force, gardons-nous d'en exagérer l'importance, et n'allons pas jusqu'à nier ou diminuer outre mesure le rôle de la persuasion. De quelque autorité que disposent les dynasties et les princes, leur puissance a des limites. Sans doute, ils réussissent trop souvent à prévaloir contre le vœu des peuples et à imposer leur volonté personnelle; mais ils subissent ordinairement l'influence du milieu dans lequel ils s'agitent, et souvent, croyant faire ce qui leur plaît à eux-mêmes, ils font ce qui plaît au grand nombre et exécutent la pensée de tous. Dans les affaires religieuses surtout, dans celles où la conscience, c'està-dire ce qu'il y a de plus libre et de plus personnel dans l'homme, est particulièrement intéressée, il existe, entre la ligne généralement suivie par le prince et les aspirations du peuple, une certaine harmonie, une entente tacite qui permet de considérer le résultat définitif comme l'expression de la volonté nationale, quels qu'aient pu être, dans une foule de circonstances, les abus de la force, les violences du pouvoir arbitraire et les écarts des volontés individuelles. Il y a là une question très difficile, très délicate, très complexe, qu'on ne peut pas résoudre ou plutôt trancher d'une manière générale, et qui exigerait pour tous les cas particuliers un examen sérieux et approfondi. Nous renfermant ici dans celui qui nous est soumis, la propagation du Bouddhisme, question encore fort vaste, puisque, si l'on veut être complet, il faut l'étudier séparément pour chacun des peuples où il a pénétré, nous croyons pouvoir affirmer que le rôle de la persua

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