OEuvres de Alfred de Musset ...: Poésies, 1833-1852A. Lemerre, 1876 |
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adieu aime ALFRED DE MUSSET amant âme amour Aristophane baiser beau beau sein beauté belle berce blanc blasphème Boccace bonheur bras brisé cadavre vivant chanson chanter charmant chère ciel cieux cœur contredanse désert Dieu dieux divin dormir douce douleur doux DUPONT DURAND enfant Est-ce éternel eût femme fleur front gaîment gaîté génie gloire hasard Hélas homme ici-bas immortelle Ischia J'ai J'aime j'en j'étais jamais jeune jeunesse joie jour l'amour l'ange de ténèbres l'aurore l'espérance laisse Lamartine larmes lèvres LYDIE m'en main maîtresse mélancolie mère Mimi Pinson misère Molière monde mort mourir MUSE nuit oiseau de passage ombre pâle passé pauvre pensée pleurs poëte Praxitèle qu'un regard reste rêve Rhin allemand rien RODOLPHE Rolla rose Saint-Blaise sais sang sentir seul siècle soir soleil sombre songe SONNET souffrir soupir sourire souvenir t'en terre Titien tombe tombeau tremblant triste vent Vénus verveine veux vieux voile voix yeux zéphyr
Popular passages
Page 3 - Regrettez-vous le temps où le ciel sur la terre Marchait et respirait dans un peuple de dieux; Où Vénus Astarté, fille de l'onde amère, Secouait, vierge encor, les larmes de sa mère, Et fécondait le monde en tordant ses cheveux?
Page 60 - Les plus désespérés sont les chants les plus beaux, Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots.
Page 112 - Si vous croyez que je vais dire Qui j'ose aimer, Je ne saurais pour un empire, Vous la nommer. Nous allons chanter à la ronde, Si vous voulez, Que je l'adore et qu'elle est blonde Comme les blés Je fais ce que sa fantaisie Veut m'ordonner, Et je puis, s'il lui faut ma vie, La lui donner.
Page 56 - O paresseux enfant ! regarde, je suis belle. Notre premier baiser, ne t'en souviens-tu pas, Quand je te vis si pâle au toucher de mon aile, 15S Et que, les yeux en pleurs, tu tombas dans mes bras?
Page 202 - J'ai perdu jusqu'à la fierté Qui faisait croire à mon génie. Quand j'ai connu la Vérité, J'ai cru que c'était une amie : Quand je l'ai comprise et sentie, J'en étais déjà dégoûté. Et pourtant elle est éternelle, Et ceux qui se sont passés d'elle Ici-bas ont tout ignoré. Dieu parle, il faut qu'on lui réponde. Le seul bien qui me reste au monde Est d'avoir quelquefois pleuré.
Page 61 - Lorsque le pélican, lassé d'un long voyage, Dans les brouillards du soir retourne à ses roseaux, Ses petits affamés courent sur le rivage En le voyant au loin s'abattre sur les eaux. Déjà, croyant saisir et partager leur proie, Ils courent à leur père avec des cris de joie, En secouant leurs becs sur leurs goitres hideux.
Page 21 - Cloîtres silencieux, voûtes des monastères, C'est vous, sombres caveaux, vous qui savez aimer ! Ce sont vos froides nefs, vos pavés et vos pierres, Que jamais lèvre en feu n'a baisés sans pâmer.
Page 106 - Des que nous bâtissons, vient tout ensevelir? Nous qui sentons déjà le sol si variable, Et sur tant de débris marchons vers l'avenir, Si le vent sous nos pas balaye ainsi le sable, De quel deuil le Seigneur veut-il donc nous vêtir?
Page 83 - Ami, notre père est le tien. Je ne suis ni l'ange gardien, Ni le mauvais destin des hommes. Ceux que j'aime, je ne sais pas De quel côté s'en vont leurs pas Sur ce peu de fange où nous sommes. Je ne suis ni dieu ni démon, Et tu m'as nommé par mon nom Quand tu m'as appelé ton frère ; Où tu vas, j'y serai toujours, Jusques au dernier de tes jours, Où j'irai m'asseoir sur ta pierre. Le ciel m'a confié ton cœur. Quand tu seras dans la douleur, Viens à moi sans inquiétude, Je te suivrai...
Page 59 - Prends ton luth ! prends ton luth ! je ne peux plus me taire ; Mon aile me soulève au souffle du printemps. Le vent va m'emporter; je vais quitter la terre. Une larme de toi ! Dieu m'écoute ; il est temps. LE POÈTE.