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TABLE DES ARTICLES DU MS. 5201 DE L'ARSENAL.

Titres des articles.

ADAM DE SUEL, trad. du Pseudo-Caton, VI, XIII ..

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Histoire de J.-C. depuis sa descente en enfer jusqu'à son

ascension, II, 3.....

130b

51

INNOCENT III, Voy. Lothier.

LOTHIER. Le livre de la misère de l'homme, traduction,

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Prise (la) de Jérusalem ou la Vengeance de J.-C., IV.

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ROBERT DE BLOIS, poèmes divers, I.

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SIMON, Le roman des trois ennemis de l'homme, XIV..

Vengeance (la) de J.-C.; voy. Prise (la) de Jérusalem.
Vers de la mort, voy. HELINAND.

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Note supplémentaire sur l'Histoire de Jésus-Christ jusqu'à la résurrection de Lazare (II, 1, p. 44).

Je me suis aperçu, en corrigeant l'épreuve des pages 44 à 46 de ce mémoire, qu'il y avait un rapport certain entre le poème intitulé dans le ms. de l'Arsenal « Roman de l'annonciation Notre-Dame et de la naissance N. S. Jésus-Christ » mystère provençal du mariage de la Vierge et de la naissance de Jésus-Christ que j'ai publié dans le tome précédent de la Romania, pp. 498 et suiv. J'ai confronté attentivement les deux textes, et il m'a paru que les emprunts de l'auteur méridional étaient surtout manifestes dans les passages suivants :

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1. Le texte français est cité d'après le ms. de l'Arsenal; les chiffres placés entre [] correspondent à l'édition du ms. de Montpellier.

2. J'emprunte au ms. de Montpellier deux vers qui manquent dans le ms. de l'Arsenal.

3. Mieux cui dans le ms. de la Colombine.

Icil avrai sanz contredit

La pucele, ju vos afi.

Aquel aura, ben o afi,

La verges que vezes aysi.

200

Le récit de la naissance de Jésus diffère beaucoup dans les textes français. La leçon du ms. de Montpellier est, entre celles que j'ai sous la main, celle qui se rapproche le plus du mystère provençal. Le père d'Anestaise (la fille sans mains) vient de dire à sa fille qu'il n'a plus de place en sa maison pour y loger Joseph et Marie. Anestaise lui répond :

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P. S. Lorsque j'ai réuni, ci-dessus p. 3, quelques témoignages empruntés à des œuvres littéraires sur la conception selon laquelle l'homme a trois tentateurs, le diable, le monde et la chair, j'ai oublié de mentionner un poème anglo-normand, que j'ai signalé jadis, dans lequel la même idée est développée. C'est le traité du chevalier de Dieu, sur lequel voy. le Bulletin de la Société des anciens textes français, 1880, p. 57-8.

J'ai dit, p. 24, que le ms. de l'Arsenal, à en juger par les caractères de la langue, avait dû être exécuté pour quelque seigneur lorrain. Un examen plus attentif de ces caractères me porte à croire qu'il a été fait en Bourgogne.

P. M.

1. Degron dans le ms. Ashburnham; je corrige d'après le texte de la Colombine.

LETTRES LATINES INÉDITES

DE FRANCESCO DA BARBERINO

Les travaux d'érudition sont, de leur nature, essentiellement provisoires pour peu qu'on aborde l'étude d'un sujet de quelque étendue, on est rarement assez heureux pour faire une œuvre définitive. Quelque longue que puisse être la période d'incubation, le livre une fois mis au jour n'en est pas moins à la merci d'une découverte imprévue. Voici quatre ans à peine que ma thèse sur Francesco da Barberino est imprimée, et déjà il me faut y ajouter un chapitre important. Du moins ai-je la satisfaction de ne devoir qu'à moi-même les matériaux de ce supplément. En effet, les documents que je viens signaler aujourd'hui ont échappé à tous les critiques, français et étrangers, qui ont rendu compte de mon travail et qui l'ont fait avec beaucoup de bienveillance. Il vaut mieux, en somme, recevoir la discipline de ses propres mains que de celles d'autrui, et devant cette bienveillance de la critique, je n'hésite pas à déclarer que les documents en question n'auraient pas dû m'échapper. Il était bien facile, assurément, d'en connaître l'existence. Il suffisait de prendre en main le catalogue des manuscrits de la bibliothèque impériale de Vienne et de chercher dans les tables alphabétiques dudit catalogue ce nom lumineux : BARBERINO (Franciscus de). C'est ce que j'ai fait, me trouvant à Vienne, au mois de mai 1884; c'est ce que j'aurais dû faire longtemps. auparavant. On ne s'avise jamais de tout.

Le manuscrit latin 3530 de la bibliothèque de Vienne est un volume in-4° de 117 feuillets de papier. Il contient plus de cinquante opuscules dont on trouvera l'énumération dans le

catalogue, et dont les auteurs sont, pour la plupart, des humanistes italiens du xve siècle. Les deux derniers opuscules seulement figurent dans le catalogue comme l'œuvre de Francesco da Barberino, sous les nos 54 et 55; mais les n° 52 et 53, qui sont anonymes dans le manuscrit, doivent également lui être attribués. En outre, le début d'un 56° opuscule a été négligé par l'auteur du catalogue, et le nom de Barberino se lit, bien que mutilé, en tête de ce fragment.

Le n° 52, que nous publions le premier, est une lettre adressée ad serenissimum Henricum imperatorem par la couronne impériale pour exhorter l'empereur à venir à Rome ceindre cette couronne. A ce simple énoncé on reconnaît tout de suite la lettre dont parle Barberino dans son commentaire des Documenti et dont il cite une phrase. Voici le passage du com

mentaire 2:

In quadam epistola quam vice Romane corone ad Augustum formavi dicitur circa finem: Et erimus omnes in sedibus nostris, nec erit invidia in minori nec superbia in majori. Quam epistolam si videre volueris, utilem videbis metaphoram. Incipit enim post salutationem sic: In throno et solio magestatis divine tue sanctissime Serenitatis adventum quem ante secula necessarium orbi terre previdit Altissimus preconceptum, etc.

Il est impossible de donner un signalement plus précis que ne l'a fait l'excellent notaire florentin. Le lecteur n'a qu'à voir un peu plus loin le texte du manuscrit de Vienne : il constatera que la lettre ad serenissimum Henricum imperatorem commence en effet par les mots In trono et solio majestatis divine, et qu'on y trouve plus loin, circa finem, la phrase citée dans le commentaire: Et erimus omnes, etc.

Cette lettre de Barberino, pour être inédite jusqu'ici, n'est donc pas complètement inconnue. Ubaldini en a parlé et j'en ai parlé à mon tour d'après le passage ci-dessus reproduit du commentaire. Nous avons l'un et l'autre mal apprécié le caractère de ce document, dont le texte complet nous était également inconnu. Il me faut donc revenir sur ce sujet.

Ubaldini raconte que, lorsque Barberino fut définitivement établi à Florence, à partir de 1313, il fut longtemps tenu à

1. Tabulæ codicum manu scriptorum præter graecos et orientales in bibliotheca palatina Vindobonensi asservatorum (Vindobonæ, Gerold 1869), III, 13-16. 2. Ce passage est publié dans ma thèse, p. 196-197.

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