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Wolf, De qui les Magyars ont-ils appris à écrire et à lire? (Schuchardt: c'est dans leurs rapports avec les Italiens du nord-est que les Magyars semblent avoir appris le latin; les deux ouvrages dont il est rendu compte sont en hongrois). C. 164. Observations de M. Mussafia sur le fragment de Jonas. Mai. C. 169. Stern (Adolf), Geschichte der neuern Literatur (Franz Muncker) ouvrage important; les deux premiers livres traitent de la littérature du xive et du xve siècle. C. 180. Johannsen, Der Ausdruck des Concessivverhältnisses im Altfranzösischen (Alfred Schulze; cf. c. 305). - C. 186. Mahn Grammatik und Wörterbuch der altprovenzalischen Sprache (Stengel : ouvrage arriéré). C 188. Unterforcher, Romanische Namenreste aus dem Pusterthale (Alton). — C. 191. Sievers, Grundzüge der Phonetik (Gartner) Juin. · C. 234. D'Ancona, Varietà Storiche e Letterarie (Gaspary). C. 238. Hüllen, Vokalismus des Alt- und Neu-Sicilianischen (Mussafia). C. 242. Steub, Zur Namens- und Landeskunde der deutschen Alpen (Unterforcher et Alton).

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Juillet. - C. 265. Wegener, Untersuchungen über die Grundfragen des Sprachlebens (Misteli). C. 267. Henning, Die deutschen Haustypen (J. Hunziker). C. 280. Nyrop, Adjektivernes könsböjning i de romanske sprog (W. Meyer; observations importantes du critique sur le mécanisme de l'analogie). — C. 285. Förster, Cligés (Baist). — C. 288. Engwer, Ueber die Anwendung der Tempora perfectae statt der Tempora imperfectae actionis im Altfranzösischen (Alfred Schulze). —C. 291. Crane, Italian popular Tales (Liebrecht).

Août. - C. 316. Jahn (Ulrich), Die deutschen Opfergebräuche bei Ackerbau und Viehzucht; Mannhardt, Mythologische Forschungen; Schwartz, Indogermanischer Volksglaube (Mogk). C. 329. Lotz, Auslassung, Wiederholung und Stellvertretung im Altfranzösischen (Alfred Schulze). C. 331. Zingarelli, Un Sirventese di Ugo di Sain Circ (Levy). — C. 332. Ercole, Guido Cavalcanti e le sue rime (Gaspary).

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Septembre. C. 364. Cloetta, Poème moral (Tobler). — C. 367. Kressner, Rustebuefs Gedichte (A. Gundlach). — C. 370. Sébillot, Coutumes populaires de la Haute-Bretagne (Liebrecht). - C. 376. Cretu, Codicele Veronetcan (W. Meyer critique du livre de M. Sbiera; cf. c. 147).

Octobre. — C. 402. Schuchardt, Romanisches und Keltisches (Neumann). C. 405. Zehle, Laut- und Flexionslehre in Dantes Divina Commedia (W. Meyer). C. 407. Crescini, L'Allegoria dell' Ameto del Boccaccio (Gaspary).

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C. 408. Appel, Die Berliner Handschriften der Rime Petrarca's (B. Wiese).
C. 411. Vietor, Elemente der Phonetik; Trautmann, Die Sprachlaute im Allge-
meinen und die Laute des Englischen, Französischen und Deutschen im Besonderen ;
Sweet, Elementarbuch des gesprochenen Englisch; etc. (A. Schröer).

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Novembre. C. 441. Paul, Principien der Sprachgeschichte. 2. Aufl. (Behaghel: le critique insiste sur une circonstance à laquelle on ne fait généralement pas assez attention, en établissant l'action des sons les uns sur les autres, savoir la plus ou moins grande rapidité du discours). C. 455. Klein (Otto), Die Dichtungen des Mönchs von Montaudor (1 ).-C. 462. Poletto,

Dizionario Dantesco (B. Wiese). — C. 463. Gualandi, Accenni alle origini della poesia italiana (W. Meyer). — C. 464. Alcántara Garcia, Historia de la literatura española (Baist : mauvais). C. 465. Aus rumänischen Zeitschriften

(Tiktin).

Décembre.

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(Raynaud).

- C. 492. Odin, Phonologie des patois du Canton de Vaud (W. Meyer). C. 496. Schwan, Die altfranzösischen Liederhandschriften C. 498. Suchier, Euvres poétiques de Beaumanoir (H. Schnell: remarques intéressantes sur les deux romans publiés par M. Suchier). C. 503. Pleines, Hiat und Elision im Provenzalischen (Levy). — C. 507. Rosselló, Obras de Ramon Lull (Morel-Fatio). — C. 508. Osterhage, Ueber die Spagna istoriata (B. Wiese).

Ernest MURET.

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CHRONIQUE.

M. Zacher, professeur à Halle et directeur de la Geitschrift für romanische Philologie, est mort à Halle, le 24 mars 1887. Quoique d'un âge avancé, M. Zacher travaillait encore fort activement, et sa mort est une perte sensible pour la science, d'autant qu'il promettait et préparait depuis de longues années d'importants travaux sur la légende d'Alexandre et celle du saint graal.

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— Le 9 juillet, M. Fr. Zambrini, président de la commission instituée pour la publication des Testi di lingua et bien connu par ses nombreux travaux sur l'ancienne littérature italienne, est décédé à Bologne, âgé de 77 ans. Zambrini avait plus de zèle que de critique et de véritable érudition. Son principal ouvrage, la Bibliografia delle opere volgari astampa dei secoli XIII e XIV, n'est point conçu selon un plan parfaitement méthodique et rigoureusement suivi; on n'y trouve pas non plus l'exactitude minutieuse qui est de règle dans les travaux bibliographiques. Ç'a été néanmoins un livre utile et qui est venu en son temps, puisqu'on en a fait cinq éditions. Zambrini avait fondé la Scelta di curiosità letterarie, où tant de textes intéressants de l'ancienne littérature italienne ont vu le jour, et le Propugnatore, périodique dont nous rendons compte occasionnellement, et qui, avant la fondation de l'Archivio glottologico et du Giornale storico della letteratura italiana, a rendu de réels services. -L'Institut de France a décerné cette année le prix Volney à M. Ascoli, à l'occasion de ses deux Lettere glottologiche.

L'Académie française avait consacré les intérêts de la somme que lui avait léguée M. Archon-Despérouse à récompenser chaque année des travaux sur la langue française. Pour des motifs que nous ignorons, elle est revenue snr cette décision, et dorénavant c'est à une œuvre poétique qu'elle attribuera ce prix. Il a été donné, pour la dernière fois, cette année, à des travaux philologiques. La Grammaire historique de M. Brunot, dont nous nous reprochons de ne pas avoir rendu eompte, mérite assurément cette qualification. On pourrait au contraire se demander quel rapport ont avec la langue ftançaise les Contes populaires de la Lorraine, de la Gascogne et de la Basse-Normandie,

recueillis par MM. Cosquin, Bladé et Fleury; mais ce sont de bons ouvrages (surtout le premier, que connaissent bien nos lecteurs), et on a d'autant mieux fait de les récompenser qu'il n'y avait place pour eux à aucun autre

concours.

Le prix La Grange, destiné à récompenser chaque année l'édition d'une œuvre des anciens poètes français faite par un Français, a été attribué cette année à M. Pierre Le Verdier, pour la publication du mystère rouennais de la Nativité. Cette publication n'est qu'une réimpression, d'un texte, il est vrai, à peu près inaccessible; mais elle est faite avec soin et l'éditeur l'a accompagnée d'un commentaire consciencieux. Il faut remarquer d'ailleurs que l'année 1886 n'avait pas vu se produire en France d'édition originale d'un ancien poème français ou provençal qui eût quelque importance. Notons que, par une exception unique, tous les ouvrages publiés dans l'année sont admis au concours, sans qu'il soit besoin de les adresser à l'Académie.

Au concours des Antiquités nationales, à l'Académie des Inscriptions, la 3e médaille a été attribuée au Dictionnaire béarnais ancien et moderne de MM. Raymond et Lespy, la 3e mention à l'Essai sur un patois vosgien de M. Haillant.

- La Revue des patois gallo-romans, dont la publication a été retardée par la fonte de caractères spéciaux et les difficultés d'une première installation, vient de paraître, et nous rendrons compte du premier fascicule dans notre prochain cahier. Nous rendrons également compte des nos 1 et 2 de la Revue des patois, dirigée par M. Clédat.

Trois jeunes savants déjà connus par de bons travaux historiques et littéraires, MM. Marignan, Platon et Wilmotte, ont entrepris la publication d'un recueil intitulé Le Moyen-Age, qui sera essentiellement « un bulletin d'information » destiné à mettre « les médiévistes de tout pays en état de s'orienter sans trop de peine dans l'entassement des productions nouvelles, de valeur si inégale et de contenu si varié. Il publiera le sommaire de plus de six cents périodiques européens, des comptes rendus et des variétés, dus à la plume des spécialistes les plus compétents ». C'est là une tâche vraiment utile, qui demande à ceux qui l'entreprennent beaucoup de zèle, de courage et surtout de persévérance. Nous les encourageons de nos meilleurs souhaits, et nous ne doutons pas que nos lecteurs ne prennent grand intérêt au succès d'une œuvre si désintéressée, et qui peut leur rendre à tous de grands services. Le Moyen-Age paraîtra mensuellement à partir de janvier 1888 (librairie A. Picard, 82, rue Bonaparte, Paris). Le prix est de 8 francs l'an pour la France, 9 francs pour l'étranger.

- En même temps que les deux volumes du Merlin, dont il a été rendu compte ci-dessus, la Société des anciens textes vient de mettre en distribution le tome V des œuvres d'Eustache Deschamps. Ce dernier volume est le premier de l'exercice courant (1887); le Merlin complète l'exercice 1886.

M. E. Stengel a fait, le 29 mars, dans une séance du « Freies deutsches Hochstift », à Francfort, une conférence sur le décasyllabe roman. Il pense que ce vers est un développement du saturnien, pour lequel il admet la théorie de M. Thurneysen. Il est probable que M. Stengel exposera prochainement ses idées avec plus de développement.

Nous avons reçu le premier numéro (juin 1887) du « Neuphilologisches Centralblatt, Organ der Vereine für neuere Sprachen »>, qui doit paraître mensuellement à Hanovre sous la direction de M. J. Kasten. Ce recueil paraît devoir surtout s'occuper des langues vivantes comme telles, et par conséquent ne nous intéresse pas directement. Nous trouvons cependant dans ce premier numéro un relevé assez intéressant des cours de « philologie moderne », fait aux Universités de l'Allemagne, de l'Autriche et de la Suisse allemande, aux trois dates de 1875, 1880 et 1887. On mesure par là l'extension considérable que cette étude a prise depuis quinze ans, et on est surtout frappé de la prépondérance marquée des cours qui concernent la langue et la littérature française du Moyen Age. Ce n'est pas à nous de nous en plaindre; nous ne pouvons cependant nous empêcher de la trouver excessive. Il nous semble qu'il serait souhaitable à tous les points de vue qu'une partie de l'activité philologique qui s'exerce sur ce champ déjà encombré s'en détournât pour aller féconder d'autres domaines, qui sont laissés presque en friche.

- L'édition du Saint Alexis, dans ses quatre rédactions successives, que j'ai donnée en 1872 avec Léopold Pannier, était depuis longtemps épuisée. Comme on la demande encore en librairie, et que je ne suis pas en mesure d'en donner actuellement une édition revue et corrigée (il ne resterait à peu près rien de la première), la maison Vieweg vient d'en faire exécuter, par un procédé de reproduction lithographique, un fac-similé qui a été tiré à trois :ents exemplaires. — G. P.

M. Novati annonce, sur la couverture des Studj di filologia romanza, qu'il publiera prochainement «< un nuovo ed un vecchio frammento del Tristran di Tommaso ». C'est dans une bibliothèque italienne qu'il a fait cette précieuse découverte, dont nous attendons la communication avec impatience.

- A la trente-huitième réunion du Congrès des philologues allemands (1886), tenue à Giessen, M. Schwan a lu un essai « sur l'histoire du chant à plusieurs voix et de ses formes dans la poésie française des xIe et XIe siècles ». Le résumé qui en a paru dans le compte rendu du Congrès fait souhaiter que l'auteur communique bientôt au public les résultats de ses recherches sur cet intéressant sujet. Il nous semble qu'il le présente avec un peu trop de simplicité, et que son exposition offre des blancs dont sans doute il se rend lui-même compte. Est-il bien sûr que la vielle de nos pères, qui est devenue notre violon, soit issue de la rote celtique? N'a-t-elle pas plutôt une origine orientale? C'est un fait qu'il serait aussi important d'éclaircir pour l'histoire de la poésie que pour celle de la musique.

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