Nouvelles annales des voyages

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Gide fils, 1841
 

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Popular passages

Page 193 - Goëthe, de Byron , de Racine; mais une sage réserve les maintient dans les régions aimables du savoir, et les empêche de tomber dans le ridicule du bas-bleu. A ces qualités de l'esprit se joignent celles du cœur, la confiance dans les relations, l'hospitalité envers les étrangers, ces douces vertus des populations du Nord qui rendent à tout jamais les pauvres contrées boréales chères à celui qui a eu le bonheur de les connaître. Les femmes ont, il est vrai, abdiqué l'antique costume...
Page 209 - Toutes ces collines devant lesquelles notre bateau passe sont sans abri; cette terre est sans culture, et cependant on distingue parfois sur la grève solitaire une cabane en bois. L'homme est plus hardi que l'oiseau de mer ; il bâtit sa demeure sur tous les rivages et repose au milieu de toutes les tempêtes. Après avoir traversé cette longue ligne de côtes arides et de récifs, on aperçoit au bord de la mer une colline couverte de verdure et couronnée par une forêt de pins : c'est Hildringen,...
Page 221 - Quand le bateau vira de bord, quand le eanon donna le signal du départ, je me retournai vers cette terre du Nord que j'avais été si heureux de parcourir. Je lui dis adieu avec des larmes dans le cœur,- et quand elle disparut à mes yeux, quand je me trouvai seul sur la pleine mer, il me sembla que je venais d'ensevelir encore un des rêves dorés de ma jeunesse.
Page 205 - ... semblent s'affaisser dans la plaine. Et l'on n'entrevoit pas une habitation humaine, et l'on n'entend pas un bruit, pas un souffle , hors le souffle du vent , qui gémit dans les fentes du rocher et qui soulève dans l'air des flocons de glace. Tout cela n'a pas l'aspect terrible des volcans de l'Islande, ni l'aspect sublime des montagnes de la Suisse; mais cela est beau et solennel.
Page 198 - L'air est d'une pureté sans égale , mais le ciel est sombre ; le soleil laisse à peine entrevoir, vers midi, quelques rayons fugitifs. Le jour commence à neuf heures , et finit à trois ; un nuage épais pèse sur la terre comme une masse de plomb, et quand parfois la lune , terne et pâle , brille à travers ce nuage, elle apparaît comme une lampe d'albâtre éclairant un linceul. En avançant vers le nord, on fait quelquefois sept à huit lieues sans apercevoir une trace d'habitation, et quand...
Page 195 - Du côté delà forêt on aperçoit d'élégantes maisons de campagne, des allées de jardins couronnées de fleurs. Du côté de la mer, on ne voit que le rivage nu, les filets du pêcheur étendus sur des pieux, et sa maison posée au bord de la grève comme une barque qu'on a tirée de l'eau. Sur ce sable que la marée baigne soir et matin , on ne trouve qu'une seule fleur, le myosotis, la fleur du souvenir. On dirait qu'elle est née là pour rappeler au voyageur qui aborde sur cette côte lointaine...
Page 194 - ... chapeau parisiens, qui , du reste, parent élégamment leur fraîche beauté; mais elles ont conservé cette simplicité de mœurs et ces pieuses croyances dont parlent les vieilles chroniques. Dans cette grande ville de Copenhague, comme dans les bonnes et honnêtes cités de la Saxe , l'intérieur de famille subsiste encore généralement dans toute sa pureté primitive. La vie est calme, retirée à l'écart sous le patronage des dieux du foyer, et s'écoule à petit bruit, comme le sable...
Page 254 - Palästina und die südlich angrenzenden Länder. Tagebuch einer Reise im Jahre 1838 in Bezug auf die biblische Geographie unternommen von E. Robinson und E. Smith.
Page 193 - ... et trois grandes bibliothèques. Le goût de la lecture est ici généralement répandu. Pour la classe marchande comme pour la classe universitaire, c'est plus qu'une distraction, c'est un besoin. Il n'ya pas un pays où il y ait plus d'écoles et des écoles mieux administrées qu'en Danemark. L'instruction du peuple n'est pas seulement encouragée par les ministres, elle est prescrite par les lois. Si le fils d'un paysan ne savait pas lire, il ne pourrait être confirmé , et s'il n'était...
Page 209 - ... plus sauvages encore et des rocs plus escarpés. La mer était parfois si resserrée, qu'on l'eût prise pour une rivière. Le bateau virait sans cesse, et glissait comme un serpent entre les sinuosités des montagnes. Ici la végétation va toujours en décroissant ; les pins disparaissent ou deviennent plus petits et plus rares; le bouleau des vallées, aux branches étendues, fait place au bouleau nain, que la neige et le froid oppressent. Les collines sont revêtues d'une quantité de mousses...

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