Revue des deux mondes

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François Buloz, Charles Buloz, Ferdinand Brunetière, André Chaumeix, Francis Charmes, René Doumic
Au Bureau de la Revue des deux mondes, 1833
 

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Popular passages

Page 170 - J'aime surtout les vers, cette langue immortelle. C'est peut-être un blasphème, et je le dis tout bas. Mais je l'aime à la rage. Elle a cela pour elle Que les sots d'aucun temps n'en ont pu faire cas, Qu'elle nous vient de Dieu, — qu'elle est limpide et belle, Que le monde l'entend, et ne la parle pas.
Page 184 - PAR L'ACADÉMIE DE DIJON: Quelle est l'origine de l'inégalité parmi les hommes, et si elle est autorisée par la loi naturelle?
Page 616 - ... la pierre par la couleur de son sac et l'immobilité de sa personne, que le voisin, qui savait qu'il était là , ne pouvait pas même le distinguer. Un quart d'heure se passa ainsi dans l'attente de l'ours. Enfin , un rugissement prolongé l'annonça. Cinq minutes après, François l'aperçut. Mais, soit par ruse, soit qu'il eût éventé le second chasseur , il ne suivait pas sa route...
Page 614 - Lorsqu'il fut rassassié, l'ours descendit lentement, comme s'il avait du regret d'en laisser, repassa près de notre chasseur, à qui le fusil chargé de sel ne pouvait pas être dans cette circonstance d'une grande utilité, et se retira tranquillement dans la montagne. Tout cela avait duré une heure à peu près, pendant laquelle le temps avait paru plus long à l'homme qu'à l'ours. Cependant l'homme était un brave.... et il avait dit tout bas en voyant l'ours s'en aller: C'est bon, va-t'en,...
Page 616 - ... il avait, au contraire, décrit un circuit, et, au lieu d'arriver à la gauche de Guillaume, comme il avait fait la veille, cette fois il passait à sa droite, hors de la portée de l'arme de François, mais à dix pas tout au plus du bout du fusil de Guillaume.
Page 179 - Tout nous vient de l'orgueil, même la patience. L'orgueil, c'est la pudeur des femmes, la constance Du soldat dans le rang, du martyr sur la croix. L'orgueil, c'est la vertu, l'honneur et le génie, C'est ce qui reste encor d'un peu beau dans la vie, La probité du pauvre et la grandeur des rois.
Page 184 - Si le rétablissement des sciences et des arts a contribué à épurer les mœurs.] Traduit en russe par Paul Potemkine, 1768.
Page 126 - L'art fut ton seul amour et prit ta vie entière; Soixante ans tu courus une triple carrière Sans reposer ton cœur sur un cœur attendri. Pauvre Buonarotti! ton seul bonheur au monde Fut d'imprimer au marbre une grandeur profonde, Et, puissant comme Dieu, d'effrayer comme lui : Aussi, quand tu parvins à ta saison dernière, Vieux lion fatigué, sous ta blanche crinière, Tu mourus longuement plein de gloire et d'ennui.
Page 462 - Je descendis dans ma chambre, et j'allai regarder la lettre sous mon vieil uniforme. Elle avait une autre figure ; il me sembla qu'elle riait, et ses cachets paraissaient couleur de rose.
Page 176 - Ulric, nul œil des mers n'a mesuré l'abîme, Ni les hérons plongeurs, ni les vieux matelots. Le soleil vient briser ses rayons sur leur cime, Comme un soldat vaincu brise ses javelots. Ainsi, nul œil, Ulric, n'a pénétré les ondes De tes douleurs sans borne, ange du ciel tombé.

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