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est très ancien. La détermination spécifique des coquilles pourra donner des indications intéressantes sur l'âge de ce tuf pleistocène.

4° Silex taillés moustériens. M. Commont fait circuler une série de dessins d'instruments en silex taillés provenant d'Allemagne, et qui lui ont été communiqués par M. Obermaier, professeur à l'Institut de paléontologie humaine, à Paris, et M. Jacob, assistant au Musée provincial de Hanovre.

On peut voir que ces silex sont du même type et du même âge que les instruments moustériens de la vallée de la Somme.

Les trouvailles de silex taillés sont très rares en Allemagne; ceux-ci ont été récoltés dans ces dernières années dans une ballastière exploitant des alluvions caillouteuses de la basse terrasse de la vallée de la Pleisse, affluent de l'Elster, affluent de la Saale à Markkleeberg (5 km. sud de Leipzig) La faune comprend : Mammouth typique, Rhinocerus tichorhinus et Equus caballus. A la partie supérieure du dépôt se trouve un limon avec blocs erratiques d'origine scandinave.

Il est intéressant de noter ce gisement moustérien identique comme technique de la taille du silex, et comme faune avec nos gisements moustériens de la vallée de la Somme et en particulier avec celui de Montières (Etouvie).

3° Petits silex microlithiques. M. Commont fait circuler les dessins de petits silex minuscules très finement retouchés (pointes, petits tranchets de 1 à 3 centimètres de longuenr) et dont l'usage est encore problématique. Ils ont été récoltés près d'Ercheu par MM Terrade et Pernel, sur de petites buttes sableuses tertiaires, le long de la vallée de la Mève. Ils appartiennent à la fin de l'âge du renne, à l'époque azilienne. Nous serions heureux que nos collègues

nous signalent la présence de cette industrie en d'autres points de notre région.

On retrouve cette même industrie dans les milieux néolithiques ancieus (Tardenoisien de G. et A. de Mortillet).

6° M. Duchaussoy donne lecture de son Journal météorologique, pour l'année 1912.

7° M. Douchet, instituteur à Beaucourt-sur-Ancre, présenté dans la dernière séance par MM. Commont et Duchaussoy, est admis en qualité de membre non résidant. Le Secrétaire,

F. CHOQUART.

SÉANCE DU 9 MAI 1913.

Présidence de M. V. COMMONT.

1° M. le Président annonce la mort de M. le Dr Caussin, décédé à Proyart, le 11 avril dernier, dans sa 51° année. La Société Linnéenne était représentée aux obsèques par M. Guilbert, de Guerbigny. M. Agisson s'est fait l'interprète des amis du défunt en adressant un suprême adieu à notre savant collègue. Une notice biographique sera insérée dans le Bulletin.

2o M. Duchaussoy rend compte de la fête. d'inauguration du Monument Lamarck, à Bazentin, le 4 mai dernier, sous la présidence de M. Edmond Perrier, Directeur du Muséum.

30 M. Duchaussoy présente une Araignée curieuse par son aspect, sa forme et ses couleurs, trouvée en débroussant le camp de Mimongo (Gabon). Le fil de cette Araignée est plus gros et plus solide que celui du ver à soie.

Des remerciements sont adressés à M. Dufourmantel, sous-officier d'infanterie coloniale, originaire de Vaire-sous

Corbie, qui a bien voulu nous envoyer cette bestiole, pour le Musée de la ville. La Société Linnéenne espère que notre compatriote pourra récolter pour nos collections quelques exemplaires, rares ou connus, de la faune entomologique de notre colonie du Gabon.

3° Sur la proposition de M. Ledieu, la Société Linnéenne organisera, à bref délai, une excursion ayant pour but la visite de l'établissement de Pisciculture de Prouzel.

Le Secrétaire-adjoint,

H. DAMADE.

SÉANCE DU 13 JUIN 1913.

Présidence de M. V. COMMONT.

CORRESPONDANCE. 1° Lettre de la Société des Sciences de La Rochelle, accusant réception de nos publications. 2o Lettre de M. Agisson au sujet des travaux botaniques de notre collègue, le Dr Caussin, récemment décédé.

3o M. Commont donne le compte rendu de l'excursion faite par la Société Linnéenne à l'établissement de Pisciculture de M. Monnoyer, à Prouzel.

4° M. Duchaussoy fait remarquer que les murs de notre local sont ornés, depuis hier, du portrait de notre regretté président, M. Ernest Gonse. Il dépose sur le bureau la première partie d'un Nouveau Catalogue des Plantes de la Somme, que M. Gonse se proposait de publier dans nos Mémoires.

5° M. Brandicourt fait connaître qu'il a trouvé deux plantes intéressantes sur les boulevards extérieurs, à Amiens, Neslia paniculata et Sisymbrium Irio.

6o M. Delambre présente un remarquable bois du Cerf des tourbières, trouvé dans le tuf de la petite falaise de

Daours (Somme) par M. Wattebled, qui l'offre au Musée d'Histoire naturelle d'Amiens.

7° M. Choquart communique un dessin de trois gros grès roulés qui ont été trouvés près des rues Riolan et du Pinceau.

8° M. Delambre donne lecture d'une note sur quelques instruments minuscules de l'époque robenhausienne trouvés à Querrieu, entre le village et le bois.

9o Le Président a reçu la communication suivante, confirmant l'existence des vipères dans le département de la Somme.

<< Lors des dernières vacances de Pâques (1913), M. Legrand, élève maître à l'Ecole normale d'instituteurs, a capturé, à l'aide d'une baguette de coudrier, dans le bois de Méneslies (commune de Méneslies, canton d'Ault), deux vipères rousses (vipères péliades) mesurant 0,50 et 0,30 de longueur, sur l'un des talus qui bordent la voie ferrée de la ligne du chemin de fer qui unit Abbeville au Tréport. « Les habitants du pays n'ont jamais entendu parler d'accidents survenus à la suite de morsures de ces serpents. >>

10° M Duchaussoy donne l'extrait suivant d'une lettre de M. F. Morvillez.

« J'ai rencontré, dit notre collègue, un fait qui intéressera peut-être les membres de la Société Linnéenne. C'était une digitale cultivée (Digitalis purpurea) dont la grappe de fleurs présentait en son milieu une corolle et un système de bractées faisant tout le tour de l'inflorescence. On avait ainsi l'illusion d'une fleur se terminant ou plutôt se prolongeant par une hampe florale. Or, par une série de coupes on s'aperçoit que cet aspect est dû à la soudure dans une région circulaire d'un grand nombre de fleurs dont un carpelle a avorté. Cette remarque tire son importance:

<<1° Du fait que M. Ph. de Vilmorin considère la forme campanulée qui termine l'inflorescence des digitales cultivées comme provenant de la soudure de plusieurs fleurs. terminales, ce que le cas ci-dessus confirme.

«< 2o De l'importance attribuée aux Scrofularinées et autres présentant une symétrie rayonnée d'une manière exceptionnelle et de la tendance à attribuer ces cas tératologiques à un retour à un type ancestral, alors que M. Vuillemin, de Nancy, y voit simplement la soudure de plusieurs fleurs. Cet auteur donne des figures très concluantes en ce qui concerne ces Linaires. »

11° M. Commont présente deux pièces taillées très remarquables, de l'époque chelléenne, trouvées dans une excursion à Beauchamps.

12° M. Monnoyer, propriétaire à Vers, présenté par MM. Ledieu et Alp. Lefebvre, est nommé membre résidant. M. Patin, instituteur à Bouvaincourt (Somme), présenté par MM. Commont et Duchaussoy, est nommé membre non résidant.

Le Secrétaire,

F. CHOQUART.

Note sur les Eclats de faibles dimensions et les Outils lilliputiens à Querrieu.

Voici une question qui mérite la plus scrupuleuse étude et la plus large compréhension. Il s'agit de petits instruments faits avec les mêmes procédés et de la même matière, mais de dimensions très réduites, à ce point que nous ne connaissons aucun auteur qui en ait tenté une étude. On a pu recueillir des pointes de flèches très petites; on n'a point reconnu ni décrit l'outillage qui fait l'objet de cette note.

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