Le 21, journée chaude et orageuse. A 4 h. 1/2 du soir grand vent du SW soulevant la poussière des boulevards. A 10 h. du soir, E au SW; ET à 10 h. 1/2; ETP à 10 h. 45. II éclaire encore à minuit, avec ET à 1 h. du matin au SW d'Amiens. L'orage a traversé le département de 8 h. 1/2 à minuit, d'après les observations de Crécy, Forest-Montiers, Yvrench, Abbeville, Beaucamps-le-Jeune, Dromesnil, Ai-raines, Belloy-sur-Somme, Domart-en-Ponthieu, VillersBocage, Doullens, Frévent et Saveuse. Un peu de grêle dans cette dernière localité. Incendie d'une maison à Rebreuves, et une vache tuée par la foudre à Bouquemaison. La pluie a versé quelques champs de blé. Le 22, floraison des Trèfles. Epiage des blés (D). Un orage passe près d'Amiens de h. à 1 h. 1/2 du matin. Autre manifestation électrique de 2h. 1/4 à 3h. du s. observée à Crécy, Forest-Montiers et Villers-Bocage. Troisième orage de 5 h. à 7 h. du soir, signalé par nos correspondants de Dromesnil, Belloy, Villers-Bocage et Saveuse. Pour Amiens, je note: ET à 6 h. du s. au SW; l'orage monte rapidement: roulement de Tà 6h. 10 du s.; P. à 6h. 13; ETPG à 6h.1/4. Les grêlons. très lavés sont comme de petits pois. L'orage disparaît au NE à 6 h. 1/2. Il tonnait à Douai à 7 h. 1/2 du soir. Le 23, orage dans l'arrondissement d'Abbeville, observé surtout dans la région de Crécy, de 1 h. 1/2 à 4 h. du soir. Tonnerre lointain à Amiens vers 2 h. 1/2. Le 24, excursion à Dromesnil. Sur la route du TORTILLARD de Beaucamps-le-Vieux je note des champs envahis par des. coquelicots, des sanves et des brunettes. Les luzernes et les sainfoins sont fauchés. Les talus du chemin de fer sont couverts de Vipérines et de Compagnons blancs. On repique des betteraves. Le 25, petit orage du SW, de 1 h. 1/2 à 5 h. du s., signalé de Villers-Bocage, Boves, Cottenchy et Moreuil. Pour Amiens, T à 2 h. 1/4; TP à 2 h. 45 ; P à 3 h.; derniers coups de T à 3 h. 5' et à 4 h. 1/2 du soir. Le 26, floraison des féverolles (D). Le 27, quelques coups de tonnerre à Saveuse, de 2 h. à 3 h. du soir. Le 28, floraison des blés (D). Le 30, floraison de la Vesce d'hiver. Coupe des trèfles (D). Début du Lys blanc. Floraison générale du Tilleul commun. Les blés un peu clairs ont besoin de lumière. Les fourrages sont de médiocre qualité. Les avoines sont assez belles. Les betteraves sont en retard, malgré les pluies. (A suivre). Contribution à l'étude des silex taillés de Saint-Acheul et de Montières (Suite). b. Mais ce qui est assez curieux et déroute les considérations morphologiques que l'on peut tirer de la succession. des industries de la pierre, c'est l'industrie qui se trouve dans le cailloutis C2 sous-jacent au limon noir B3. La fig. 17 (1 à 8) représente quelques-uns des objets les plus caractéristiques recueillis depuis cinq ans. 1. Lame épaisse mais régulière de 15cm5 de long en silex noir sans patine. 2. Lame très régulière dont la base du côté du bulbe a été abattue, la section transversale obtenue a été utilisée de inême que l'arête gauche. L'arête droite présente une grossière retouche. 3. Belle lame régulière épaisse. 4. Large lame avec coche à l'extrémité et retouche régulière sur une partie de l'arête. 5. Lame épaisse étranglée en son milieu. 1 EIG. 17. Lames en silex noir ou jaune, sans patine, de la base du limon brun (cailloutis C2) Montières, 2/3 gr. nat. 1 1. Grande lame. 2. Lame à bout abattu avec retouche sur l'arête droite. 3. Lame utilisée. 4. Lame avec retouche partielle et coche terminale. 5. Lame étranglée. -6. Grattoir sur lame épaisse et racloir sur l'aréte gauche (silex blanc jaunâtre). 7. Lame appointée avec retouches latérales pour assurer une ligature (pointe de sagaie). 8. Lame épaisse avec coches latérales. Instruments du cailloutis C. Montières 2/3 gr. nat. 6. Très beau grattoir sur lame épaisse; une partie de l'arête gauche retouchée en racloir, outil à deux usages. 7. Pointe en silex jaune avec retouches sur l'arête droite, sans doute pour permettre la ligature sans risque de couper le lien. 8. Lame épaisse avec retouches sur l'arête droite où se trouvent marquées deux coches utilisées.. La plupart des lames recueillies à ce niveau sont en silex brun ou jaune, ce qui permettra de les séparer. C'est le même type de lames que l'on trouve dans les «< cailloux de tête de la carrière Boutmy. Avec ces lames nous avons récolté, mais en petit nombre, des pointes subtriangulaires de taille moustérienne (fig. 18), 3 et 4, le racloir double, 1, et la lame épaisse à retouche grossière, 2, et de forme singulière. Il est curieux de constater qu'une industrie à faciès aurignacien ancien se place stratigraphiquement sous un niveau moustérien bien caractérisé. Une population aurignacienne a-t-elle devancé sur les bords de la Somme la venue de populations moustériennes ? Ou bien est-ce là simplement un faciès de l'industrie moustérienne? C'est là un problème qui se pose au sujet de cette curieuse industrie de Montières. Mais cette station présente d'autres particularités tout aussi intéressantes pour le préhistorien. 7° Au-dessous du limon jaunâtre B' apparaissent des graviers où se sont trouvées des poches de limon rouge, analogue au limon rouge fendillé D de la carrière Muchembled (route de Saveuse) et que nous avons notées précédemment. Dans ces graviers on a trouvé de loin en loin des coups de poing triangulaires, très finement taillés, à patine bleuâtre, rappelant par la finesse de leur taille les types acheuléens, mais avec un faciès tout différent. (A suivre). V. COMMONT. |