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le Cornouiller mâle, la Primevère acaule, la Rose de Noël, le Jasmin nudiflore, l'Hellébore vert et le Pied de griffon.

Les chants du Merle noir et de la Lutrone ont été entendus le 10 février.

7° M. le Président dépose sur le bureau une belle aquarelle faite par M. J. Demailly, fils d'un de nos collègues, représentant la comète dite de Drake, vue du boulevard de Bapaume, le 29 janvier dernier, à 6 h. 15 du soir.

8° MM. Brandicourt et Duchaussoy présentent, comme membre résidant, M. Maurice Cosserat, Manufacturier, 12, rue Jules-Lardière, à Amiens.

MM. E. Coquidé et H. Duchaussoy, présentent comme membre non résidant, M. Hénault, 12, rue Voltaire, à Anzin (Nord).

Le Secrétaire,

F. CHOQUART.

Contribution à l'étude des silex taillés
de Saint-Acheul et de Montières

(Suite).

MONTIÈRES-LÈS-AMIENS.

La station préhistorique de Montières, située sur la rive gauche de la Somme, à 6 kilomètres de Saint-Acheul, présente comme Saint-Acheul un grand intérêt pour le géologue et le préhistorien. (Fig. 1).

Pour y étudier les différentes assises du Quaternaire, transportons-nous, comme nous l'avons fait pour SaintAcheul, au point le plus élevé du versant (altitude 85) non loin de la ferme de Grâce (Notre-Dame de Grâce).

De là, on domine toute la vallée de la Somme dont le fond plat est compris entre le village de Longpré-lès-Amiens

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FIG. 1. PLAN DE MONTIÈRES: 1. Sablière Debary, route de Saveuse; 2. Anciennes Carrières Boucher et Tattegrain; 3. Carrière Muchembled, route de Saveuse; 4. Ancienne Briqueterie et Sablière Bourgeois; 5. Anciennes Carrières de Montières; 6. Carrière Boutmy-Muchembled ; 7. Carrières Buhant, Muchembled-Tattegrain: 8. Briqueteries Devalois, à Montières; 9. Anciennes Ballastières Ducroquet, Périmony et de la Ville; 10. Ecluse, les 2 ponts; 11. Briqueteries de Renancourt; 12. Anciennes Carrières de Saint-Roch.

et Montières (faubourg de la ville). En arrière, au S.-E., on découvre également la vallée de la Selle, cours d'eau qui se jette dans la Somme au faubourg de Hem. La promenade de la Hotoie masque le confluent des deux cours d'eau. Entre le village de Renancourt (briqueteries) et la ferme de Grâce, on aperçoit un ravin sec qui prend naissance à Pissy et Ferrières et débouche dans le confluent de la Somme et de la Selle au Champ de tir.

A l'ouest, à peu de distance, au bois de Saveuse, se trouve un îlot tertiaire incomplètement démantelé; les sables glauconieux affleurent et dans les champs avoisinants se trouvent des silex verdis.

Au point culminant 85", le terrain est formé d'argile à silex et des silex éclatés et des galets tapissent le sol. Il serait bien intéressant d'avoir des coupes de cette butte. — Terrière Victor, alt. 75, pannetier à Montières. Une excavation où l'on tire de la terre à pannes nous permet de noter la coupe suivante :

1° Cailloutis de silex et galets tertiaires dans terre végétale; foyer très vaste à 030 de la surface (1);

2o Argile rouge sableuse panachée de glaise d'un gris verdâtre et utilisée pour la fabrication des pannes, 150;

Cette argile présente la même apparence physique que l'argile rouge que nous avons observée en différents ilots tertiaires de la région et notamment à Lihons en Santerre et à Rocogne. Elle est trop compacte pour être utilisée pour la fabrication des briques.

Nous la considérons comme de l'argile plastique tertiaire remaniée à l'époque quaternaire et correspondant au limon moyen. 3° Au-dessus, sable jaune-verdâtre 1" (probablement sables tertiaires de l'étage du landénien).

L'extraction s'arrête là, mais nous nous proposons de faire un sondage jusqu'à la craie.

(1) Nous ne l'avons pas encore fouillé.

Descendons à la sablière Debary (70). Tout près se trouvent deux autres excavations semblables.

Coupe de la Sablière Debary.

1o Limon de lavage 0TM60 ;

2o Ergeron crayeux avec différents cailloutis intercalaires qui prend naissance en biseau entre le limon de lavage et le limon rouge sous-jacent 0 à 1m;

3o Cailloutis;

4o Argile rouge feuilletée (limon fendillé de Ladrière bien typique); 5o Limon rouge passe insensiblement à la base à un sable jaunâtre

avec zones argileuses stratifiées et petit cailloutis de silex et particules noires de manganèse (limon doux à points noirs) 4 ". Nous avons pratiqué un sondage, 3m de large et 3m de profondeur, afin d'observer la partie inférieure de la coupe;

6o Cailloutis formé de gros silex entiers de la craie assez espacés ; 7o Argile jaune feuilletée, panachée de glaise et ligne de gros silex à la base 060;

80 Glaise blanche avec concrétions de marnolithe, feuilletée de filets jaunes, puis cailloutis;

9° Marne sableuse (terre à pipe) avec nombreuses coquilles terrestres: HELIX HISPIDA et PUPAS (1m20 pour 8 et 9);

10° Graviers de silex aux angles émoussés et sable roux grossier Om50 (Fig. 2).

(Mais nous n'avons pas atteint la craie, le travail étant trop dispendieux).

Dans la sablière voisine (68m), un sondage nous donne le limon blanc (terre à pipe), avec coquilles terrestres, à 150 du plancher de la sablière.

Nous retrouvons dans un fossé de la route (65), le même limon blanc sur les graviers.

Il serait fort intéressant de pouvoir rechercher l'origine de toutes ces couches, en remontant vers le haut de la butte. Notre attention avait été attirée sur ces coupes par M. Gosselet et aussi par l'étude de M. Ladrière et le compte rendu

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E. Limon gris, jaunâtre avec concrétions en plaquettes
C. Muchembled, route de Saveuse ;

F. Limon doux sableux, sablière Debary, route de
Saveuse, 70m;

H. Marne sableuse, dite terre à pipe (bas de Montières);
I. Graviers roux ou noirs sans consistance « croulants »> ;

I. Graviers cimentés de craie, compacts, reposant sur la craie.

C Boutmy 28"

C Muchembled Tattegrin

25

Somm

Elouvy 22m.

16m

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19.1

de l'excursion de la Société Géologique du Nord de la France
en 1892 (1). Au cours de cette excursion, M. Lohest trouva
un instrument acheuléen au pied d'une des coupes.

La partie supérieure du limon rouge en contact avec le
cailloutis à éléments calcaires a fourni quelques coups de
poing lancéolés à patine blanche lustrée caractéristiques de
l'acheuléen supérieur.

Celui que nous représentons (fig. 3) appartient au type dit poignard. Nous ne pensons pas qu'une arme aussi courte (14cm,5) ait pu jamais être bien redoutable étant tenue à la main. Il n'en serait pas de même si elle était fixée à l'extrémité d'un bâton comme un fer de lance: l'amincissement de la base de l'outil permet de faire cette supposition. A moins que cet objet ne soit un couteau ou un perçoir?

(1) Ann. S. G. N., 1890 et 1892.

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