Page images
PDF
EPUB

henilles de Cochylis et d'Eudémis, cide externe que comme insecticide foi de la maison qui préconise cet it d'ailleurs être nullement mise en

sur les pucerons et d'autres ches'est montrée bien plus efficace. enilles de Piéride ou Papillon du e desquelles j'ai déposé une bonne n, à 1 %, l'une a rejeté un liquide ent le contenu de son estomac, et 'a rien rejeté, peut-être n'avait-elle , et est restée vivante. On pouvait -ment conclure de ces faits que ce ement contre nos redoutés insectes traitements pratiqués en grand, périences de laboratoire nous prouent qu'il en est autrement.

ecter que l'insuccès en pleine vigne rappes n'ont pas été suffisamment ution savonneuse. Mais les expépire, qui viennent d'être décrites,

montrent qu'il y a une autre cause à cet insuccès, à savoir la résistance de ces larves au large contact du poison. Or, si une Cochylis résiste à une immersion complète dans le liquide insecticide, à plus forte raison sera-t-elle capable de résister à une simple pulvérisation pratiquée à la surface des grains de raisin.

Il n'est pas défendu de penser d'ailleurs que si le traitement est pratiqué au moment précis où se fait l'éclosion et les atteint largement, la fragilité des larves est telle alors que l'action du savon de pétrole peut leur être très nuisibles; mais on voit la difficulté qu'il y a à intervenir juste à l'heure, à la minute précise, d'autant plus que ces larves sont bien loin d'éclore toutes à la même date; leur naissance, au contraire, s'échelonnant sur plusieurs jours.

Donc, il faut, à mon avis, renoncer au savon de pétrole, soit comme insecticide externe soit comme insecticide interne, en ce qui concerne la Cochylis et l'Eudemis. Dans les multiples expériences que nous avons faites, il y a quelques années, avec mes collè gues Moreau et Vinet, nous avons toujours constaté que la couche chitineuse, autrement dit cornée, qui entoure le corps des larves de Cochylis et d'Eudémis, les protège très efficacement contre les insecticides externes.

En 1909, faisant des expériences sur la résistance vitale de la Cochylis, j'ai constaté que des larves de cet insecte, plongées dans de l'eau-de-vie à 55°, y étaient restées vivantes pendant une heure et demie! Et encore, ici, l'action interne du poison s'ajoutaitelle à son action externe.

Quant aux insecticides internes proprement dits, ils doivent pour agir être absorbés par l'insecte.

Ce ne sont donc que des poisons très violents qui. pourront avoir de l'action sur lui, étant donné que les

larves n'en absorbent qu'une infime quantité, lorsque pour se mettre à l'abri dans l'intérieur du grain de raisin elles en piquent la peau, et avalent par là même en même temps, une parcelle du poison qui a été répandu à sa surface.

Ainsi encore, dans mes expériences de 1909, quelques larves de Cochylis renfermées dans un tube de verre dont l'intérieur était saturé de gaz sulfureux, y sont restées très vivantes pendant bien des jours.

En somme, trois insecticides jusqu'ici, seuls, ont fait leur preuve l'arséniate de plomb, en première ligne, mais qu'on ne peut employer légalement qu'avant défloraison; la nicotine, en second lieu, qu'on peut utiliser efficacement contre la première et la seconde génération de la Cochylis et de l'Eudémis; enfin, le savon de pyréthre, utile contre ces insectes, lorsqu'ils sont logés dans les grappes florales.

Il m'a semblé que de sembables recherches rentrent bien dans le cadre de celles qui doivent être instituées dans des établissements comme la Station Viticole de Saumur. Et si les conclusions à tirer de nos expériences de cette année sont négatives, je pense que c'est quand même avoir été utile à la viticulture angevine que de les avoir entreprises.

Comme conséquence des échecs de cette année, l'an prochain je farai traiter notre vignoble à l'arséniate de plomb au printemps, et à la nicotine titrée à l'été.

*

D'autres travaux ont été faits à la Station. Je vous les rappellerai brièvement.

Ce sont d'abord les excellentes Conférences données par mes dévoués Collègues de la Station OEnologique d'Angers, MM. Moreau, Vinet, Marchais; par M. Lepage horticulteur émérite et professeur à l'École d'Hor

1

ticulture d'Angers. Toutes ces Conférences sur : Le Climat, le Sol, le Cépage, la Plantation d'une vigne, la Taille de la vigne, les Accidents de la fermentation du vin, les antiseptiques en OEnologie, réunies en une brochure, ajoutent quelques pages de plus à l'Encyclopédie viticole dont la Station a entrepris la publication.

Vous savez que des Cours pratiques de greffage ont été annexés à ces leçons théoriques et ont été fort suivis, sous la direction de notre chef de culture, M. J. Meslet.

Le Concours qui en a été la conclusion et qu'a bien voulu présider M. le Préfet de Maine-et-Loire, a été très satisfaisant. Mais aussi les concurrents qui y ont pris part ont dû être, de leur côté, très satisfaits des belles récompenses qui leur ont été décernées : médailles d'argent et de bronze offertes par M. le Ministre de l'Agriculture, superbes Médailles de Vermeil ou d'argent données par MM. de Grandmaison, député, Pichard, président de la Chambre de Commerce, Mabileau, président du Commerce des Vins en cercle, une fort jolie montre-bracelet offerte par M. Combier, président du Comice Agricole de Saumur. Et je garde pour la fin les deux magnifiques cadeaux attribués au deux meilleurs concurrents, par M. Girard-Amiot et par l'Anjou Vinicole, sous forme de deux riches trousses très complètes des intruments du vigneron renfermés dans une superbe gaine en maroquin.

Les élèves doivent se rendre compte des efforts que fait la Station pour les encourager et les récompenser. Il faut espérer qu'en retour, ils nous viendront de plus en plus nombreux.

J'ajouterai qu'à la suite de chaque Leçon donnée à

la Station, des démonstrations pratiques ont eu lieu dans le vignoble. On y a vu manoeuvrer des décavaillonneuses Kirpy, de la maison Beauvais et Robin d'Angers, des soufreuses et sulfateuses à grand travail, envoyées par la maison Béry-Auger de Tours.

**

Au cours de l'année la Station a remporté quelques succès, que j'ai plaisir à signaler.

Tout d'abord, c'est le ruban du Mérite Agricole, qui a été accordé à notre excellent et dévoué chef de Culture, M. Joseph Meslet, récompense des mieux méritées, comme vous en trouverez la preuve dans le bel entretien du vignoble de la Station et la beauté du Jardin des Plantes confiés à ses soins.

Puis, ce sont les hautes récompenses obtenues à l'Exposition pomologique d'Angers, pour un envoi de Raisins de table, et au Comice de l'arrondissement de Saumur, tenu, cette année, à Gennes, pour une Collection de plus de 100 variétés d'hybrides cultivées à la Station, et qui lui ont valu, pour la première, un Diplôme de médaille d'Or, et pour la seconde une Mention Hors Concours et une Médaille d'argent.

* **

Tel est, Messieurs, le bilan des travaux exécutés à la Station Viticole de Saumur en 1924, des expériences qu'on y a poursuivies et des récompenses qui lui ont été généreusement attribuées.

Dr P. MAISONNEUVE.

« PreviousContinue »