suffisait d'une petite journée pour labourer un hectare dans ces mêmes conditions. Si donc on possède une certaine étendue de terrain. à labourer, la «< chenille » permettra d'aller beaucoup plus vite et d'exécuter le travail à temps choisi, c'est-àdire dans les meilleures conditions. II LE TRAVAIL AURAIT-IL PU ÊTRE EXÉCUTE PLUS ÉCONOMIQUEMENT AVEC UNE TRACTION ANIMA LE? NON. En effet on ne peut aujourd'hui compter la journée d'un cheval à moins de 10 fr., ce qui représente 50 fr. par journée de labour pour un attelage de 5 chevaux, or il faut, nous avons dit, au minimum 3 jours pour labourer un hectare. Le prix de revient minimum d'un hectare labouré dans les conditions de l'expérience ressort donc à 150 francs avec la traction animale. La «< Chenille » est louée 12 fr. 50 de l'heure (essence et mécanicien fournis par le garage), or il faut à peine 7 heures pour labourer un hectare. Le prix de revient d'un hectare labouré dans les conditions de l'expérience ressort donc à 87 francs 50 avec la traction « chenille ». Bénéfice réalisé à l'hectare : 150 87 fr. 50-62 fr. 50. Donc économie d'argent, de temps, et travail mieux exécuté. (Dans l'établissement des prix de revient, nous n'avons pas tenu compte du charretier qui est nécessaire dans un cas comme dans l'autre pour le maniement de la charrue). On voit donc le service que peut rendre à la culture Dans un article précédent, nous avons traité du rôle de la potasse sur les rendements à obtenir d'un vignoble, sur la qualité du vin et sur la santé de la vigne. Nous allons exposer maintenant quels sont les différents engrais qui apportent l'élément potasse et le mode d'emploi de chacun d'eux. Le fumier de ferme contient de faibles quantités de potasse, environ 0,4 à 0,5 %; cette potasse est d'ailleurs surtout due au purin, qui dans beaucoup de circonstances est perdu. Fumure normale 30.000 kilos de fumier par hectare. Les cendres végétales contiennent également de la potasse, environ 10 à 12 %, mais on comprend aisément qu'il est difficile de disposer de grandes quantités de cendres végétales. Signalons également le nitrate de potasse qui renferme 44 % de potasse pure, engrais assez recherché des viticulteurs Languedociens. Le nitrate de potasse n'est pas uniquement un engrais potassique, c'est aussi un engrais azoté qui renferme 13 % d'azote, donc moins riche en cet élément que le nitrate de soúde ou le sulfate d'ammoniaque. Dose normale : 200 kilos par hectare. Enfin les salins de betteraves, provenant de la calcination des vinasses de distillerie, de mélasses de betteraves et contenant 40 % de potasse pure. Tous ces engrais que nous venons de citer ne suffisent pas à l'Agriculture Française et celle-ci fait surtout appel aux sels de potasse provenant des Mines d'Alsace et qui sont : on se dispensait de celui de creuser des cuvettes pour les combler ensuite. Les engrais une fois épandus à la volée, il est nécessaire de les enterrer par un labour. Les différents sels de potasse que nous avons cités peuvent être employés en mélange avec d'autres engrais, sans aucun inconvénient. Inutile d'ajouter que la potasse n'exerce pleinement son action fertilisante que lorsqu'elle est employée simultanément avec des engrais azotés et phosphatés. |