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scription on them, and as Fea observes, ressemblent à peu-près à une feuille de bruyère, they may be taken as an argument to prove that the Egyptians had no regular

coin.

The period, when money first began to be in use with the Greeks, cannot, I believe, be positively ascertained. Had we not proofs to the contrary, it might have been presumed to have been introduced among them in the early part of their intercourse with the Phenicians; but (as I have already observed) Pausanias positively asserts, that, above 800 years after the arrival of Danaus and Cadmus, it was unknown in Greece: he says, that the widow of Polidorus, king of Sparta, who died in the first year of the fifteenth Olympiad, about 720 years before our æra, having sold the house of her late husband, the price was paid in cattle; for, at that time, the use of gold and silver money was unknown, and what was wanted was procured by giving in barter one commodity for another, as cattle, slaves,

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and pieces of unwrought gold and silver.* But if, at the time Cadmus left Phenicia about 1550 years before our æra, money had been in use there, he would hardly have neglected to introduce it into Greece, which certainly would have been a much easier operation than the introduction of the Phenician alphabet, which is attributed to him; his not doing so may be considered as a proof that it did not exist in Phenicia at the time he left it; and that the money spoken of by ancient authors, was nothing more than pieces of metals, and not what we understand by the word money or coin. Previously to its being invented, and brought into circulation, the giving of commodities in exchange for others, or in payment of service, must have been practised by all nations. The comparative value of different articles seems to have been regulated;+ and the learned Cheva

* See Pausanias, lib. iii. c. 12.

+ Ibid.-Iliad, lib. ii. v. 449, and lib. vi. v. 236.— Genesis, c. xxxiii. v. 19.

lier Visconti supposes this to be the origin of primitive coins having the effigy of the ox or sheep on them. He says: "Avant l'invention de la monnoie, on faisoit souvent en nombre de bœufs ou de brebis l'évaluation des denrées ou des objets manufacturés. Nous trouvons dans l'Iliade des évaluations à cent boeufs et a neuf bœufs, (lib. ii. v. 449 et lib. vi. v.236) et dans le Genese une évaluation en agneaux (Genese, c. xxxiii. v. 19). En conséquence il n'est pas hors des convenances d'avoir représenté sur une pièce d'argent ou de bronze la figure de l'animal dont cette pièce devoit être un équivalent. Nous ne pouvons pas nous refuser à reconnoître un grand nombre de monnoies d'argent de la plus haute antiquité, ayant pour type la figure ou la demie-figure d'un boeuf. Nous la retrouvons sur quelques médailles des Chalcédoniens, qui suivant l'usage des premiers tems du monnoyage n'ont de type que d'un seul côté; nous la retrouvons aussi sur des médailles du même genre qui par leurs types sont attribuées aux Epirotes et aux Macé

doniens; nous retrouvons enfin la partie antérieure d'un boeuf sur de belles médailles de Samos, qui par le style de l'art, semblent dater de la plus haute antiquité. En voilà assez pour rendre compte de quelques expressions des Grecs, où le mot bœuf fait allusion à une monnoie.* Passons à la brebis des monnoies Romaines, et au mot pecunia derivé de pecus.

"Pline en faisant allusion à cette étymologie, dit que le Roi Servius Tullius ovium boumque effigie primus aes signavit: Varron, Ciceron, Ovide, Plutarque, sans nommer Servius, sont d'accord sur ce type des monnoies de bronze les plus anciennes. Eckhel a de bonnes raisons pour ne pas croire que le type d'une brebis a été empreint sur les monnoies Romaines primitives. Il oppose à ces autorités d'autres autorités qui prouvent que la tête de Janus et un Navire ont été les véritables types de ces monnoies; ce

* When a person was supposed to have received a bribe for silence, it was said that an ox prevented his tongue from moving.

qui nous est confirmé par les as Romains qui nous restent. Quant au mot pecunia, il le dérive de l'usage que nous avons indiqué, et que l'on faisoit alors des animaux compris sous la dénomination générale de pecus dans l'évaluation et dans les échanges des denrées. Je crois qu'il ne se trompe pas par rapport aux monnoies de bronze frappées par les Romains; mais d'ailleurs on ne peut pas contester que le type d'un bœuf, animal compris sous la dénomination de pecus, (pecus majus, pecus bubulum) n'ait été empreint sur ces masses rectangulaires de bronze coulé, qui semblent avoir dévancé la fabrication des monnoies régulières, chez plusieurs peuples de l'Italie. On pourroit croire que ces morceaux de cuivre, ayant pour type un boeuf, étoient, dans les échanges de cet âge reculé, l'équivalent du prix d'un bœuf. M. J. Byres, que vous avez connu à Rome, a possédé quelques unes de ces pièces rectangulaires du poids de quatre et de six livres Romaines, et M. d'Hancarville les a fait graver dans le premier volume de ses Re

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