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plus que l'un d'eux, le Me Lao, est tellement important qu'il pourrait être l'objet d'une exploitation particulière.

Renseignements géographiques. Affluents du Me-Khok. Rive droite: le Me-Bong, qui prend sa source au Doi Pa Muong et, après un parcours d'une trentaine de kilomètres de l'Est à l'Ouest, vient se jeter dans le Me-Khok, tout près du confluent avec le Mékong. Le Me Bong, qui n'a lui-même qu'un petit affluent, le Me Ep, sur la rive droite et vers son milieu, est couvert de tecks d'une belle venue, de 14 et 16 khams, m'a-t-on affirmé; à quelques kilomètres de son embouchure, le teck serait l'essence dominante.

25 kilomètres plus haut, le Nam Pheng, venant du Nord-Ouest, avec un parcours de 12 à 15 kilomètres seulement.

A 22 kilomètres du Nam Pheng, le Me Pena, direction NordEst Sud-Ouest, aussi peu important.

Tout à côté de ce ruisseau, à 2 kilomètres à peine, se trouve le confluent de Me Lao, que j'ai remonté en grande partie de Xieng Hai à Xieng Main et dont le bassin renferme de très nombreux groupements de teck. Il prend sa source au «Doi Nang-Kéo», l'un des contreforts de la ligne de partage des eaux entre le Me Ping et les petits bassins tributaires du Me Khong; cette petite ligne de sommets, que traverse la route suivie par moi, porte un nom caractéristique, «Pi pa nam», littéralement: «l'esprit a ici partagé les eaux».

Du Doi Nang Kheo à son confluent, le Me Lao parcourt plus de 130 kilomêtres, sans s'écarter sensiblement de la direction SudOuest-Nord-Est. Il est grossi: à droite, uniquement par le Houei Sai Kao à 36 kilomètres du Me Khok; à gauche: par le Houei Champu, petit ruisseau à 15 kilomètres de la source du Me-Lao; par le Nam Mechiadi, à 23 kilomètres de cette même source et qui prend lui-même sa source au Doikom Pob, à 45 kilomètres de son confluent avec le Me-Lao à Ban Mechiadi; par le Nam Sang

Kao, peu important et situé à 8 kilomètres plus loin à Ban Pa Naio; par le Nam Me Tam, qui a son confluent à 20 kilomètres plus haut et parcourt environ 25 kilomètres Nord-Nord-Ouest; et enfin 18, puis 30 kilomètres plus au Nord, par le Houei Suei et le Houei San qui malgré cet écart de 30 kilomètres entre leurs confluents respectifs, prennent tous deux leur source au Doi Xang, avec un parcours d'environ 50 et 60 kilomètres, le premier descend donc dans une direction Nord-Ouest-Sud-Est et l'autre Ouest-Est.

Le dernier affluent de droite du Mi Koko que j'ai relevé avant d'atteindre Xieng Hai est le Nam Kou, grossi lui-même par le Houei-Sat; il vient du Sud-Ouest et suit pendant 15 kilomètres la route de Xieng Hai à Xieng Mai.

Rive gauche: le Me Loua, ruisseau sans importance, mais bordé de petits tecks qu'il pourrait suffire à flotter à la saison des pluies. On le trouve à 10 kilomètres du confluent du Me Khok. Quinze kilomètres plus loin, le Nam Hak dont la source est au Doi Hena, à une demi-journée vers le Nord; on trouve du teck tout près de son confluent, situé à Ban-Pa-Kao Pluenk, le seul village qui existe le long du Nam Kok, de Xieng sen à Xieng Hai, et où les indigènes cultivent un peu de mieng, de tabac et de coton; à environ 30 kilomètres du Nam Hak, le Houei-Mong-Khong et, tout à côté, le Houei Kao-Tom, un peu plus important.

Je ne citerai que pour mémoire les deux principaux affluents du cours supérieur du Mé Khok que je n'ai point parcouru et où, paraît-il, l'on rencontre le plus de teck: le Me Fena et et le Me Fang.

A côté de ces trop brefs renseignements géographiques, j'ajouterai, à titre d'indication, que j'ai rencontré sur le Mékong, entre XiengKong et Xieng sen, un forestier ou plutôt un trafiquant indigène qui descendait un radeau d'assez beaux tecks coupés à Xieng-Toung, et qu'il avait l'intention de vendre, à Luang-Prabang.

NÉCROLOGIE.

EUGÈNE BUISSONNET.

Nous avons le vif regret d'annoncer la mort à Saint-Vallier (Drôme) le 7 Juin 1902, à l'âge de 68 ans, de M. Eugène BUISSONNET, l'un des plus anciens résidents étrangers en Chine. Il était arrivé à Chang-Haï en 1854, et il avait fait une fortune rapide dans les affaires de soie et les achats de terrain. Il fut le premier président du Conseil Municipal français en 1862. M. Buissonnet a laissé une somme de 25,000 francs à la Société de Géographie de Paris 1). H. C.

Marquis SAIGO.

Le Maréchal Marquis SAIGO Tsoukoumitchi, commandant de l'expédition des Japonais contre Formose en 1874, est mort le 17 juillet 1902, âgé de 63 ans; il était le frère cadet de SAIGO Takamori, chef de la rébellion de Satsouma en 1877. Saigo Tsoukoumitchi était ministre de la marine au moment de la dé claration de guerre contre la Chine en 1894. H. C.

Robert James FORREST.

M. FORREST était entré dans le service consulaire anglais comme élèveinterprète à Hong-kong, le 7 juin 1858. Il fut consul à Wen-tcheou (9 nov. 1877), à Amoy (25 fév. 1880), et à Tien-tsin (16 oct. 1877-22 nov. 1879); il prit sa retraite le 13 avril 1893. Il eut à accomplir une mission auprès des rebelles Taï-Ping et il a écrit sur ce sujet plusieurs articles dans le North China Herald, dont l'un intitulé Nanking and the inhabitants thereof (29 juin 1861). M. Forrest est mort à Londres, le 17 juillet 1902, à l'âge de 66 ans. H. C.

1) De Pékin à Shanghai.

1871, in-12, pp. xv-335.

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Souvenirs de Voyages par Eugène Buissonnet. Paris, Amyot,

Carte des districts séricicoles chinois par Eug. Buissonnet, 1863. Gravé chez Erhard. Paris, Imp. Lemercier, 1 feuille.

MARY SUMMER.

Madame Ph. Ed. FOUCAUX, née Filon, veuve du professeur au Collège de France, qui est morte cette année, a publié un grand nombre d'ouvrages, dont deux se rattachent à nos études 1). H. C.

LÉON FEER.

M. Léon FEER dont la santé était chancelante depuis longtemps, est mort à Paris, le 10 mars 1902; il était né à Rouen le 22 novembre 1830. Après avoir remplacé M. Foucaux (1864) dans la chaire de Tibétain à la Bibliothèque nationale, il fit des conférences sur le tibétain et le mongol au Collège de France (1869). En 1872, il entrait au Département des Manuscrits à la Bibliothèque nationale où il devint bibliothécaire et conservateur-adjoint; il y resta jusqu'à

sa mort.

La collection du Tripitaka que possède la Bibliothèque nationale de Paris n'est ni aussi complète, ni aussi homogène que celle de Londres; elle comprend 741 volumes formant les numéros 3668-4322, 4602-4608 du nouveau Fonds chinois. M. Feer a dressé en manuscrit le catalogue de cette collection qu'il a comparé aux recueils de S. Beal (1876) et de Bunyiu Nanjio (1883); nous en avons publié l'introduction en 1898 2).

Il a en outre fait un relevé des papiers d'Abel Rémusat 3) et dressé un catalogue des papiers d'Eugène Burnouf conservés à la Bibliothèque nationale ♦). Le Sutra en 42 articles traduit déjà du mongol par

Huc et Gabat (1848), puis par Schiefner (1852) en allemand, et depuis, en anglais, par Samuel Beal (1862) et, en français, par Mgr. de Harlez, a été traduit du

1) Les Religieuses bouddhistes depuis Sakya-Mouni jusqu'à nos jours par Mme Mary Summer avec une introduction par Ph. Ed. Foucaux, professeur au Collège de France.. Paris, Ernest Leroux, 1873, in-18, pp. x11-70.

Forme le Vol. I de la Bibliothèque Orientale Elzevirienne.

Histoire du Bouddha Sakya Mouni, depuis sa naissance jusqu'à sa mort, par Mme Mary Summer, avec préface et index par Ph. Ed. Foucaux. Paris, Ernest Leroux, 1874, in-18. Forme le Vol. II de la Bibliothèque Orientale Elzevirienne.

2) Introduction au Catalogue spécial des ouvrages bouddhiques du Fonds chinois de la Bibliothèque nationale. (7`oung-pao, Juillet 1898, pp. 201-214).

3) Papiers d'Abel Rémusat. (Jour. Asiatique, IXe Sér., IV, Nov.-Déc. 1894, pp. 550-565.) 4) Papiers d'Eugène Burnouf conservés à la Bibliothèque nationale. Catalogue dressé par M. Léon Feer, Bibliothécaire au Département des Manuscrits augmenté de renseignements et de correspondances se rapportant à ces papiers. Paris, H. Champion, 1899, in-8, pp. XXVI-197.

tibétain (1878) par M. Feer qui en avait publié dix ans auparavant les textes chinois, tibétain et mongol 1).

Il a donné à la Pâli Text Society une édition du Samyutta-nikaya. Ce savant, modeste, travailleur et obligeant, a laissé un grand nombre d'autres publications relatives au Bouddhisme et au Tibet 2). H. C.

1) Le Sûtra en quarante-deux articles. Textes chinois, tibétain, mongol autographiés. Paris, 1868, in-S.

Le Sutra en 42 articles traduit du tibétain avec introduction et notes par Léon Feer. Paris, E. Leroux, 1878, in-18.

A la suite du Dhammapada de M. Fernand Hû.

2) Entretien du Buddha et de Brahmâ sur l'Origine des choses, traduit du tibétain, par Léon Feer. (Compte-rendu de la 1ère Session du Cong. des Orient., 1873, I, pp. 463-496). Sur les causes qui ont favorisé la propagation du bouddhisme hors de l'Inde. Par L. Feer. (Trans. second session Int. Cong. of Orientalists, pp 405-416).

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Par M. Léon Feer,

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Le Bouddhisme à l'exposition de 1878. Conférence faite au Palais du Trocadéro pendant l'Exposition universelle de 1878, par la Société académique Indo-Chinoise, br. in-8, 1879, Imp. Nat.; publiée sous les auspices du Comité central des Congrès et Conférences de l'Exposition.

Analyse du Kandjour, recueil des livres sacrés au Tibet par Alexandre Csoma, de Korös, hongrois-siclien, de Transylvanie. Traduite de l'anglais et augmentée de diverses additions et remarques par M. Léon Feer. (Annales du Musée Guimet, II, Paris, Ernest Leroux, 1881, pp. 131-573.)

Fragments extraits du Kandjour traduits du tibétain. Par M. Léon Feer. (Annales du Musée Guimet, V, Paris, Ernest Leroux, 1883, pp. 1-577.)

Etymologie, histoire, orthographe du mot Tibet. Par M. Léon Feer. (Verhand. d. VII. Int. Orient. Cong. ... Wien ... 1886. Hochasiat. u. Malayo-Polyn. Sect., pp. 63-81.)

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