Physique d'Aristote, ou, Leçons sur les principes généraux de la nature, Volume 1

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Librairie philosophique de Ladrange, 1862
 

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Popular passages

Page clviii - L'importance de ces lois dont nous « dépendons sans cesse, dit-il, aurait dû exciter la curiosité « dans tous les temps ; mais par une indifférence trop or« dinaire à l'esprit humain, elles ont été ignorées jusqu'au « commencement du dernier siècle, époque à laquelle « Galilée jeta les premiers fondements de la science du « mouvement, par ses belles découvertes sur la chute des « corps. » Dans le cinquième livre, où les progrès principaux de la science astronomique sont passés...
Page cxxiii - D'abord il rejette , comme Aristéte le faisait contre Démocrite, l'existence des atomes, et il se prononce tout aussi fortement que lui pour la divisibilité indéfinie de la matière. Il conclut en outre que le monde ou la matière étendue qui compose l'univers , n'a pas de bornes , et que dans tous les espaces au-delà desquels nous pouvons sans cesse en concevoir d'autres, il ya un corps indéfiniment étendu. Enfin, il admet par une déduction plus ou moins rigoureuse, que la terre et les...
Page cxlix - La troisième règle, simple extension de la seconde, c'est que les qualités des corps qui ne sont susceptibles ni d'augmentation ni de diminution, et qui appartiennent à tous les corps sur lesquels on peut faire des expériences, doivent être regardées comme appartenant à tous les corps en général.
Page cliv - L'homme, malgré son infirmité, peut se faire quelque idée de Dieu, d'après la personnalité dont il a été doué lui-même par son créateur. La personne humaine n'a ni parties successives ni parties coexistantes dans son principe pensant; à plus forte raison n'y at-il ni succession ni coexistence de parties diverses dans la substance pensante de Dieu. Mais si nos regards éblouis ne peuvent soutenir l'éclat de la substance divine, si l'on ne doit l'adorer sous aucune forme sensible, parce...
Page cxxv - ... meut pas, selon qu'elle change de lieu à l'égard de certaines choses, et qu'elle n'en change point à l'égard de certaines autres. Ainsi celui qui est assis à la poupe d'un vaisseau que le vent fait marcher, croit se mouvoir quand il ne prend garde qu'au rivage duquel il est parti ; et il croit ne pas se mouvoir quand il ne prend garde qu'au vaisseau sur lequel il est.
Page 109 - ... réciproquement ce qui est dans un lieu est nécessairement quelque part, c'est-à-dire en un certain lien spécial, il s'ensuit que le corps sensible infini, tel qu'on le suppose, ne pourra être nulle part; car il ne peut pas avoir, comme il le faudrait pourtant, une certaine quantité finie, de deux coudées, par exemple, de trois coudées ou de telle autre étendue, puisqu'il est supposé infini ; et il ne peut être par conséquent dans aucune des six positions indiquées tout à l'heure,...
Page clviii - ... dans la nature, tout en dérive aussi nécessairement que le retour des saisons, et la courbe décrite par l'atome léger que les vents semblent emporter au hasard est réglée d'une manière aussi certaine que les orbes planétaires. L'importance de ces lois, dont nous dépendons sans cesse, aurait dû exciter la curiosité dans tous les temps; mais, par une indifférence trop ordinaire à l'esprit humain, elles ont été ignorées jusqu'au commencement de...
Page 207 - ... rencontre pas dans tous les êtres, mais seulement dans les contraires et dans les intermédiaires, et dans les êtres pour lesquels il ya affirmation et négation. L'induction va confirmer ce que j'avance. Le changement est, dans les êtres qui changent, le passage, ou bien d'un sujet à un sujet, ou bien de ce qui n'est pas sujet à ce qui n'est pas sujet, ou bien d'un sujet à ce qui n'est pas sujet, ou bien de ce qui n'est pas sujet à un sujet; et...
Page civ - ... qu'elles aient été faites et que ce soit une « simple coïncidence ? Qui empêche de faire la même remarque « pour tous les organes où il semble qu'il y ait une fin et une desc tination spéciale? Ainsi donc toutes les fois que les choses se pro...
Page cxxii - Mais lorsque nous prenons ce mot selon l'usage ordinaire , et que nous disons qu'un lieu est vide, il est constant que nous ne voulons pas dire qu'il n'ya rien du tout en ce lieu ou en cet espace, mais seulement qu'il n'ya rien de ce que nous présumons y devoir être. Ainsi parce qu'une cruche est faite pour tenir de l'eau, nous disons qu'elle est vide lorsqu'elle ne contient que de l'air...

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