L'Amateur d'autographes, Volume 18, Issues 316-319

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Étienne Charavay
E. Charavay, 1880
 

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Page 174 - En achevant ces mots épouvantables, Son ombre vers mon lit a paru se baisser; Et moi je lui tendais les mains pour l'embrasser; Mais je n'ai plus trouvé qu'un horrible mélange D'os et de chairs meurtris, et traînés dans la fange, Des lambeaux pleins de sang, et des membres affreux Que des chiens dévorants se disputaient entre eux.
Page 188 - ... mêmes dont nous avons le droit de nous féliciter. Il nous fera mieux voir ce que sont nos travaux d'aujourd'hui, comparés à l'effort prodigieux de ces grands novateurs qui tiraient tout d'eux-mêmes. Et ce sera peutêtre en mesurant nos institutions actuelles à l'idéal qu'ils traçaient, il ya bientôt cent ans, d'une main si ferme et si hardie, que nous apprécierons dignement, et ce qu'ils ont fait, et ce qu'il nous reste à faire. Si vous approuvez, Monsieur le Ministre, la proposition...
Page 114 - Mon très cher neveu , ce sera la dernière fois que je me servirai de ce titre; autant que vous m'avez été cher, vous me serez indifférent, n'y ayant plus de reprise en vous pour y fonder une amitié qui soit singulière. Je vous aimerai...
Page 117 - ... s'élever de lui-même aux premières charges du royaume. « Je sais bien, Monseigneur, que dans le cours du siècle où nous sommes, on croira me traiter avec faveur que de m'accuser seulement d'être scrupuleux : mais j'espère que ce qui paraîtra une folie devant les hommes, ne le sera pas devant Dieu; et que ce me sera une consolation à la mort d'avoir suivi les règles les plus pures de l'Eglise et la pratique de tant de siècles.
Page 123 - et à votre bonne tante '. et suivez leurs conseils en tout. La jeunesse doit toujours se laisser conduire, et tâcher de ne point s'émanciper. Peut-être que Dieu nous fera revenir où vous êtes. Cependant il faut tâcher de profiter de cette persécution, et de faire qu'elle nous serve à nous détacher du monde qui nous paraît si ennemi de la piété. Bonjour, mon cher fils. Aimez toujours votre papa comme il vous aime.
Page 118 - Voilà, Monseigneur, une déclaration tout entière de la vérité de mes sentiments. Les extrêmes obligations dont je vous suis redevable ne me...
Page 165 - ... malgré les temps où nous vivons et qui s'opposent à la libre expression de ma pensée, je n'en conserve pas moins au fond de mon cœur, avec une fierté jalouse, le dépôt sacré de mes sentiments et de mes croyances, mais leur symbole n'a jamais été le glaive ni le poignard. Je suis de ceux qui détestent la violence, qui condamnent la force, toutes les fois qu'elle n'est pas au service du droit. Je crois qu'une nation se régénère par les mœurs et non par le sang. Si elle était assez...
Page 117 - Dieu m'ayant touché depuis quelques mois et fait résoudre à changer de vie, j'ai cru que je manquerais au respect que je vous dois, et que je serois coupable d'ingratitude, si, après avoir reçu de vous tant de faveurs extraordinaires, j'exécutois une résolution de telle importance sans vous rendre compte de mon changement.
Page 167 - Comptez que tous mes frères, et tous mes enfants, et moi, nous sommes des sots en comparaison d'Angélique. » Jamais rien n'a été bon de tout ce qui est sorti de ces pays-là, qui n'ait été corrigé et approuvé d'elle; toutes les langues et toutes les sciences lui sont infuses; enfin c'est un prodige, d'autant plus qu'elle est entrée à six ans en religion. J'en refusai hier une copie à Brancas; il en est indigne; et je lui dis : « Avouez seulement que cela n'est pas trop mal écrit pour...
Page 118 - Mais j'espère que ce qui paraîtra une folie devant les hommes, ne le sera pas devant Dieu ; et que ce me sera une consolation à la mort d'avoir suivi les règles les plus pures de l'Église et la pratique de tant de siècles. - Que si cette pensée me vient de ce que j'ai moins de lumière ou plus de timidité que les autres, j'aime mieux cette ignorance respectueuse et craintive qui a été embrassée par les plus grands hommes du christianisme, qu'une science plus hardie et qui me seroit plus...

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