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Nous en donnons un tableau selon le classement qu'en fait l'auteur.

La CIBYRATIQUE, chef-lieu Cibyra, ville de Phrygie; elle compte vingt-cinq cités dans son ressort.

La SYNNADIQUE, chef-lieu Synnada; elle a dans son ressort vingt-et-un peuples divers dont six seulement sont nommés 1. L'APAMEENNE, chef-lieu Apamée de Phrygie; elle compte dans son ressort six villes qui sont nommées et neuf dont le nom est passé sous silence comme n'ayant aucune célébrité.

HALICARNASSE, chef-lieu Halicarnasse; les six villes qui sont sous sa juridiction lui ont été attribuées par Alexandre le Grand.

ALABANDA, cité libre, qui donne son nom au ressort dont elle est le chef-lieu. Sous sa juridiction sont dix villes.

La SARDIQUE, chef-lieu Sardes; sa juridiction s'étend par delà le mont Tmolus jusqu'au Méandre; elle comprend dix villes. Pline en nomme cinq et d'autres peu connues (ignobiles.)

La LYCAONIE, annexée au district de l'Asie propre. Elle a dans son ressort cinq nations. De cette province, fut, de plus distraite, une trétrarchie qui confine à la Galatie. Cette juridiction commande quatorze villes, dont la plus célèbre est Iconium.

SMYRNE, tenant dans son ressort la plupart des villes d'Æolie, les Magnésiens du Sipyle et les Macédoniens Hircaniens.

ÉPHESE Comprend dans sa juridiction neuf populations diverses au nombre desquelles on comptait ceux d'Hypœpa, ville célèbre par son temple de Diane persique.

ADRAMYTTIUM avait dans son ressort toute la Troade, et

1 Pline, V, 29.

par conséquent étendait son gouvernement jusqu'au fleuve Æsepus.

PERGAME, «< la ville la plus célèbre de l'Asie. » Elle avait dans son ressort douze peuples et d'autres cités de marque.

Telles sont les juridictions mentionnées par Pline. Il ne reste qu'une faible lacune pour arriver aux confins de l'Asie propre, c'est-à-dire au Bosphore; c'est la généralité de Bithynie dont il ne donne pas le chef-lieu; mais cette lacune est comblée par Pline le Jeune, qui, comme gouverneur de cette province, résidait à Nicomédie.

On voit que dans cette répartition des gouvernements les noms des anciens peuples et les limites des anciennes provinces sont tout à fait laissés de côté, comme si déjà l'Empire avait voulu tenter une fusion entre les différentes races. Cet état de division en juridictions ayant chacune son magistrat particulier fut cependant modifié sous le règne de Vespasien, qui sépara une partie de l'Asie pour en faire le gouvernement qu'on appela l'Asie proconsulaire. Une loi de l'empereur Antonin établit en principe que cette modification fut faite à la demande des peuples d'Asie, ad desideria Asianorum, et à cette époque on ajouta les îles à l'Asie proconsulaire; la ville d'Éphèse fut déclarée première métropole. Ceci ne paraît pas avoir rien changé aux limites des juridictions, mais augmentait l'autorité du proconsul sur chacun des départements. Avant l'empire d'Alexandre Sévère, chaque province eut son préfet particulier; cependant, depuis Vespasien jusqu'à Antonin, le proconsul d'Asie paraît avoir eu une inspection générale sur toutes les provinces d'Asie et une juridiction plus particulière sur la province proconsulaire et sur les îles de l'Hellespont. Dans la suite, le vicaire du diocèse d'Asie partagea cette inspection. Ces divisions de la haute administration politique ne changèrent rien aux anciens chefs-lieux de juridiction civile dans lesquels on continua à rendre la justice. Mais sous Constantin tout le territoire de

l'Empire fut divisé en quatre diocèses, et l'Orient n'en forma plus qu'un seul. Il y eut plusieurs provinces dans un même diocèse, tandis qu'auparavant le diocèse était borné à une seule juridiction; en d'autres termes, le mot diocèse est en langue grecque synonyme de juridiction 1.

La division de l'empire décrétée par Constantin le Grand dura jusqu'au règne de Constantin Porphyrogénète.

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La capitale du Japon, située au nord de la grande et belle baie de Yédo, a une circonférence d'à peu près 38 kilomètres, et occupe une surface de près de 85 kilomètres carrés. Comme presque toutes les grandes capitales, elle est traversée par un fleuve qui la divise en deux parties inégales : celle qui est à l'est du fleuve porte le nom de Hondjo, tandis que celle qui est à l'ouest forme le véritable Yédo. Le fleuve luimême est appelé Ohogara (grand fleuve).

Le Hondjo, entouré de canaux qui se joignent à l'Ohogara et à une rivière qui se jette dans la baie de Yédo à l'est de Hondjo, est une île d'une circonférence de 13 à 14 kilomètres, occupant une surface de près de 12 kilomètres carrés. Elle est traversée du nord au sud par deux canaux, et de l'est à

1 Strabon, XII, 629.

2 Voy. la Revue orientale et américaine, t. V, p. 1.

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l'ouest par trois principaux canaux et une foule de canaux secondaires qui se coupent, la plupart, à angles droits, et qui partagent Hondjo en huit principaux quartiers (A. H) '.

Les quartiers A et B, qui sont de beaucoup les plus grands, contiennent, dans leur partie nord, trente-trois temples, tous entourés de vastes jardins, et à l'ouest, le long de l'Ohogara, des chantiers du gouvernement. Mais la plus grande partie de l'emplacement A et B est occupée par des palais de Daimyos (prince suzerain). Les quelques marchands, artisans et pêcheurs qui habitent cette partie de Yédo demeurent dans les seules rues qui longent les canaux.

Les quartiers C et D ne contiennent que des habitations de Daïmyos, et treize temples parmi lesquels celui de GoiakaLakan (temple des cinq cents Images) est en vénération toute particulière.

Dans le quartier E, on trouve six temples, avec de vastes dépendances, occupant à peu près la moitié de tout le quartier. Des chantiers et magasins du gouvernement et quelques habitations bourgeoises le long des canaux couvrent le reste.

F contient des chantiers et des palais de Daïmios; G, treize temples, parmi lesquels le grand temple du Dieu de la guerre Hazima. La partie sud de ce quartier est solidement fortifiée, quoiqu'il soit évident que Yédo ne peut avoir une meilleure fortification que la baie aux bords de laquelle elle se trouve, et dont les eaux basses rendent l'approche des bâtiments de guerre impossible, et le débarquement de troupes difficile.

Le quartier H, enfin, est occupé en grande partie par des habitations bourgeoises. On y trouve, en outre, des bâtiments du gouvernement et un grand temple.

1 Voy. pour toute cette description la planche XVI qui accompagne cet article.

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