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like the Chinese, refusing to profit by the example of other nations. It may also excite surprise that the Romans, notwithstanding their connexion with the Greeks, should not have employed the precious metals in coins much earlier than they did. The historian may record facts, but cannot always explain them. The coins mentioned by Mr. Chambers to have been found at Mavalipouram, and those which it is said, are to be met with in Nepaul, Boutan, Assam, Thibet, and among the ruins of Oujein, though called ancient, and now entitled to be so named, may, nevertheless, be of dates many years subsequent to the expedition of Alexander into India; and what has been translated money from the Sanscrit writings, we may suspect to be nothing more than pieces of metals of a certain weight and touch, prepared for the purposes to which money is applied.

But, notwithstanding the preceding doubts we have stated relative to the existence of money at a remote period in India, previously to the time Pausanias wrote,

those doubts were, however, to a certain degree weakened, by viewing some ancient gold, silver, and copper Hindu coins, which are deposited in the Library at the India House, and were shewn to the author by Dr. Wilkins since his return to England. They are without dates, but as the names of two distinct sovereigns are upon them, it is to be hoped that Dr. Wilkins, from his knowledge of the Sanscrit language, and of the mythology and history of the Hindūs, will be able to ascertain the epoch when they were struck. Two of the gold coins, are very beautiful, and might be supposed to be medals, struck to commemorate some event, as was practised by the Greeks and Romans, and has been continued through modern times. I shall nevertheless conclude this article by inserting another letter from the Chevalier Visconti, in which he treats the question of the origin of ancient money in general.

"J'ai lu, Monsieur, la note savante que vous avez écrite sur l'antiquité des monnoies. Je n'ai jamais prétendu que mon

opinion dût être l'opinion générale; je savois même que le plus grand nombre des savans qui se sont occupés de ces recherches, sont d'un avis contraire; mais je n'en tiens pas moins à l'opinion que je vous énonçai, la dernière fois que j'eus l'honneur de vous écrire.

Les passages de la Bible ne me semblent d'aucune valeur pour décider la question de l'antiquité des monnoies. On parle dans la Genèse (c. xxiii.) de sicles, c'est-àdire de certain poids (shequel) d'argent; on les pèse (shaqual), mais le terme monnoie ne se trouve pas dans le texte où il n'existe d'autre phrase que celle-ci: “argent qui a cours chez les marchands,” expression qui se rapporte évidemment au titre. Ainsi le mot pièces n'existe pas non plus dans l'endroit où l'on parle de la vente de Joseph (Genèse, c. xxxvii.). Trente sicles d'argent, c'est comme si l'on disoit trente onces d'argent ou autre poids déterminé. Ailleurs l'auteur sacré emploie le mot quesita (c. xxxii.), mot si sujet à la dispute que la plupart des interprêtes Orientaux,

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l'ont traduit pour agneau. Betsah (Exodus, c. xxxviii.), désigne un morceau. Ce motest tiré du verbe Batsah, rompre, déchirer; et dans ces phrases il signifie moitié; c'est-àdire la moitié de ce poids déterminé d'argent qu'on désigne par le mot schequel ou sicle, et qui étoit fixé par un patron que l'on gardoit dans le tabernacle.

"Les métaux précieux ont servi aux échanges dans l'Orient depuis des siècles très reculés. On les raffinoit, pour cet usage, jusqu'à un certain point. Pour la commodité du commerce de détail, on morceloit les lingots en petites pièces, qui étoient à peu-près d'un poids déterminé, sauf à le vérifier dans les occasions. On subdivisoit ces morceaux par moitiés, et de-là le shequel et le Betsah. Tout celà n'étoit pas encore la monnoie. Cette invention suppose que le métal précieux soit marqué d'une empreinte par une autorité compétente qui puisse garantir le titre et même le poids de la piéce. Les simples morceaux d'argent usités dans le commerce depuis un tems immémorial, ont été dé

signés par des savans sous la dénomination de Nummi non cusi, et ont fait le sujet d'un bel ouvrage de Otho Sperlingius, De Nummis non cusis, imprimé à Amsterdam l'an 1700, in 4to, ouvrage où cette matière a été savamment traitée et éclaircie. L'Egypte, l'Assyrie, la Perse et l'Inde, n'ont point connu d'autre monnoie, avant que les Grecs n'eussent inventé la véritable. Je ne déciderai pas si les premiers inventeurs des monnoies ont été les Lydiens, comme le veut Hérodote (lib. i. c. 94.), ou les Argiens, comme l'assurent les marbres d'Oxford (Epoque, xxxi.), Strabon, et d'autres. Quant au passage de Diodore, où cet historien parle du châtiment que les loix de l'Egypte infligeoient aux faux-monnoieurs, on doit l'expliquer par rapport à l'altération des Nummi non cusi, ou à celle des monnoies Aryandiques, qu'Aryandes, gouverneur de l'Egypte sous Darius d'Hystaspe, fut le premier à faire frapper dans cette contrée. Les conjectures de Winkelmann sur une monnoie qui ressemble aux feuilles de bruyère, et qu'on a cru avoir été

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