Premières poésies de Alfred de Musset--1829-1835--Charpentier, 1859 - 356 pages |
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aime ALFRED DE MUSSET Allons amant âme amour Anchise Andalouse baiser beau BELCOLORE BELISA belle bras C'était CAMARGO Cassius chante charmant cher cheveux chien CHOEUR ciel cieux cœur coup crier crois CYDALISE d'or Dalti DÉIDAMIA demain Dieu DON PAEZ dormir doux écoute Énéas enfant femme fenêtre fille flots Fortunio FRANK front Garuci Hamlet Hassan Hélas homme IRUS j'ai j'aime j'en jamais jette jeune jeune fille nue jour Juan L'ABBÉ l'âme l'amour l'ombre LAERTE LÆTITIA laissé lèvres madame main maîtresse manteau Mardoche MARRONS DU FEU monde monsieur mort mourir NINETTE NINON nuit palais antiques pâle PALFORIO Parbleu parle passe pauvre pensée père Phœbé pied pleurs Portia qu'un QUINOLA RAFAEL regard reste rêve rien s'il sais sang SCÈNE seigneur seul silence SILVIO sœur soir soldat soleil sort souffrir souper SPADILLE terre tête Tiburce tombe tremblant triste Tyrol vent veux vieillard viens vieux voilà voix yeux
Popular passages
Page 94 - Venise la rouge, Pas un bateau qui bouge ', Pas un pêcheur dans l'eau, Pas un falot. Seul, assis à la grève, Le grand lion soulève, Sur l'horizon serein, Son pied d'airain. Autour de lui, par groupes, Navires et chaloupes, Pareils à des hérons Couchés en ronds, Dorment sur l'eau qui fume, Et croisent dans la brume, En légers tourbillons, Leurs pavillons. La lune qui s'efface Couvre son front qui passe D'un nuage étoile Demi-voilé.
Page 145 - Je suis jeune; j'arrive. A moitié de ma route, Déjà las de marcher, je me suis retourné. La science de l'homme est le mépris sans doute; C'est un droit de vieillard qui ne m'est pas donné. Mais qu'en dois-je penser? Il n'existe qu'un être Que je puisse en entier et constamment connaître, Sur qui mon jugement puisse au moins faire foi, Un seul !... je le méprise. — Et cet être, c'est moi.
Page 101 - Rends-nous la chasseresse, Blanche, au sein virginal, Qui presse Quelque cerf matinal ! Oh! sous le vert platane Sous les frais coudriers, Diane, Et ses grands lévriers!
Page 197 - Doux mystère du toit que l'innocence habite, Chansons, rêves d'amour, rires, propos d'enfant, Et toi, charme inconnu dont rien ne se défend, Qui fis hésiter Faust au seuil de Marguerite, Candeur des premiers jours, qu'êtes-vous devenus?
Page 87 - Descendent tes escaliers bleus. Madrid, Madrid, moi, je me raille De tes dames à fine taille Qui chaussent l'escarpin étroit; Car j'en sais une par le monde, Que jamais ni brune ni blonde N'ont valu le bout de son doigt...
Page 84 - Rien que pour toucher sa mantille, De par tous les saints de Castille, On se ferait rompre les os. Qu'elle est superbe en son désordre, Quand elle tombe, les seins nus, Qu'on la voit, béante, se tordre Dans un baiser de rage, et mordre En criant des mots inconnus! Et qu'elle est folle dans sa joie, Lorsqu'elle chante le matin, Lorsqu'on tirant son...
Page 340 - Oui, don Juan. Le voilà, ce nom que tout répète, Ce nom mystérieux que tout l'univers prend, Dont chacun vient parler, et que nul ne comprend, Si vaste et si puissant qu'il n'est pas de poète Qui ne l'ait soulevé dans son cœur et sa tête, Et pour l'avoir tenté ne soit resté plus grand.
Page 207 - Doutez, si vous voulez, de l'être qui vous aime, D'une femme ou d'un chien — mais non de l'amour même. L'amour est tout — l'amour, et la vie au soleil.
Page 342 - Et que voulais-tu donc ? — Voilà ce que le monde Au bout de trois cents ans demande encor tout bas. Le sphinx aux yeux perçants attend qu'on lui réponde. Ils savent compter l'heure, et que leur terre est ronde, Ils marchent dans leur ciel sur le bout d'un compas, Mais ce que tu voulais, ils ne le savent pas.
Page 93 - Ulric, nul œil des mers n'a mesuré l'abîme, Ni les hérons plongeurs, ni les vieux matelots. Le soleil vient briser ses rayons sur leur cime, Comme un soldat vaincu brise ses javelots. Ainsi, nul oeil, Ulric, n'a pénétré les ondes De tes douleurs sans borne, ange du ciel tombé.