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Quod nil feciffet: correptus febribus ifte eft:
Spurza meus letos qui fe cogitabat amores
Et nitidas noctes poffidere in febribus extat :
Sic caftigantur matti gentes quoque groffe:
Vos imparate fapienter vivere ftulti
Poftquam fanatus eft litteras prefcribere cepit
Dictatas male et pejus et peffime fcriptas
Ut patet inferius facili fi mente notabis
Sed quid fecutum fuerit nefcivimus ipfi
Quid vobis fuper hoc videtur dicite amici
Et fi quid lima dignum eft: mendaque carentem
Vos reconzate qui legitis omnia docte:
Hæc ego compofui madii mane die fecundo
Mille quater centum eft nos nonaginta qua-
terque

In baffiano pluendo a fechie reverse

Perdere nolueram tempus: qui tempora perdit Ocia amat: parumque valet fua vita animusque Sed tu qui ob noftros perfondes carmine rifus Perlege: nil fictum credas: vere omnia vera Per fidem Chrifti: vidi: que hec ipfa notavi Jamque valete omnes: cagafangum munere trado.

Epigramma ad præfbyterum Miorantium
Vicentinum.

In maldicendo de te miorance meiorem
Nunquam trovavi: fic eft tibi maxima lingua
Ut valeas bufalis marchefi tergere nates.

Ad libellum in detractorem.

Nullos morfus abi: liber hic patiere: nec ullam
Invidiam dominus querit habere tui:
Obtulerit quifque dentes fi forte caninos
Dic: tali es dignus carmine: qui obloqueris.

Finit præclariffimum opus editum per excellentem virum dominum Foffam Cremonenfem.

L'orthographe et furtout la ponctuation, dans les poèmes qui précèdent, font très défectueuses, mais j'ai fidèlement fuivi le texte de l'édition de 1502, défireux de donner une reproduction auffi fidèle que poffible d'un poème si peu connu, quoique l'auteur nous apprenne lui-même qu'il compofa grand nombre de vers macaroniques :

Per queftum cafum poteris cognoscere Foffam

Carmina qui fecit macharoniffima multa.

DEUXIÈME SECTION.

BARTHÉLEMY BOLLA.

E poète né à Bergame, au 16me siècle, paffa en Allemagne une grande partie de fa vie, dit-on, parcequ'il adreffa nombre de fes pièces de vers à des princes Allemands. A défaut d'autres preuves, il me femble que cette conclufion des bibliographes n'est guère fatisfaifante. Ils ajoutent qu'en 1570 il était conseiller à la cour de Heidelberg; mais M. Libri, dans fon catalogue de livres vendus à Paris en 1847, avance que Bolla était un zanni, ou comédien, qui jouait les rôles d'arlequin, &c.

Je ne fuppofe pas que M. Libri ait voulu faire une épigramme, mais il m'a été impoffible de trouver sur quoi il fonde fon opinion.

M. J. G. Th. Graeffe, dans fon Tréfor de Livres rares, après avoir répété l'opinion de M. Libri, décrit l'édition du Thefaurus Proverbiorum, &c. de Francfort 1605, in 12o, dont il possède un exemplaire. M. G. Dupleffis, dans fa Parémiologie, avoue qu'il n'a jamais vu cet ouvrage de Bolla, et qu'il ne l'a trouvé cité dans aucun des nombreux catalogues qu'il a confultés. Ce recueil de proverbes, ajoute-t-il, n'eft mentionné pas aucun bibliographe Italien.

Nopitfch, Liter. der Sprichwörter, 1833, in 8°, cite deux éditions de ce livre, celle de 1605, et une autre de 1604, in 4o.

J'ai fait connaitre, dans le Macaronéana imprimé en 1852, ce que favaient fur Bolla, Genthe, Flögel,

Clément, De Bure et Naudé, dans fon Mafcurat, il est donc inutile de le répéter ici.

Ses proverbes ne font pas abfolument en style macaronique, mais la traduction latine l'eft fort fouvent, comme on pourra le voir par les extraits qui fuivent. La dédicace en profe appartient complettement à ce genre, et comme elle eft fort amufante, j'ai cru devoir la donner en

entier.

Il ferait à défirer que l'on pût trouver de plus amples détails fur l'existence d'un poète facétieux qui parait avoir tant écrit, et fur le compte duquel nous connaiffons fi peu de chofe.

Tous les curieux connaiffent fon éloge burlesque du Fromage, qui se trouve dans la collection de Dornavius.

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