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VI

CONCLUSIONS

Les bénéfices les plus importants sont en réalité donnés par les parcelles de terre où l'excédent sur les témoins a été le plus élevé, et où les dépenses en engrais ont été LES PLUS CONSIDÉRABLES.

C'est, qu'en effet, dans les terres à prix moyen, comme dans celles à prix élevé, plus on dépense par hectare, moins on dépense par hectolitre ou par quintal récolté. C'est une erreur de penser qu'en agriculture le premier argent gagné est celui qui n'est pas dépensé !

L'agriculture qui est appelée à se sauver par le capital est celle, qui n'étreint que ce qu'elle peut bien fumer et bien travailler; c'est celle qui dépense le moins par hectolitre récolté et qui abaisse le plus ses prix de revient.

Que l'on récolte 16 hectolitres comme dans les parcelles témoins, ou que l'on obtienne 26 hectolitres comme dans les parcelles fumées copieusement, mais non encore au maximum, les frais de loyer, d'impôts, de semences restent les mêmes dans les deux cas. Ces frais sont répartis sur 26 au lieu d'être répartis sur 16. En somme, il vaut mieux obtenir 32 hectolitres de blé que de n'en obtenir que 16 par hectare, et d'en cultiver deux. Faisons donc de la culture intensive, à coups d'engrais.

Les frais qui augmentent par hectare, dans ce cas, ce sont les frais de fumure, frais des charrois, de battage, de manutention, de magasinage et un supplément de frais généraux qui résulte d'intérêts et d'amortissement de capitaux plus considérables.

C'est une très heureuse conséquence d'une récolte plus abondante.

Cette partie des capitaux ainsi placés en vue de provoquer des suppléments de récolte, exonérés des frais plus haut détaillés, représente la partie des capitaux agricoles les plus rémunérés.

VII

Par ces essais de Saint-Georges-sur-Loire, il a été constaté la nécessité absolue d'augmenter la richesse en azote et en phosphore de ces terres, dans laquelle la potasse paraît suffisante, mais où la chaux fait encore défaut. La parcelle n° V le prouve (tableau 1).

Le fumier, pour ces terres, comme pour toutes les autres terres, est un engrais incomplet. Par les engrais chimiques il faut les amener au degré de fertilité caractérisé par une richesse:

Azote.

Acide phosphorique
Potasse.

4,000 kil.

4,000 kil.

10,000 kil.

pour les 4 millions de kilog. qui constituent leur couche arable.

Assurément ces terres de Saint-Georges ne sont pas encore parvenues à cette richesse, qui entraîne avec elle des récoltes de 45 à 55 hectolitres à l'hectare.

Nous sommes donc loin de compte.

Mais, n'oublions pas qu'il faut entretenir le constant équilibre de tous les éléments fertilisants à l'état assimilable; c'est là la pratique agricole qui exige le plus le concours de la science, cet état assimilable étant fourni, uniquement, par l'engrais chimique.

VIII

Les expériences des dix dernières années ont prouvé qu'il est nécessaire que le blé trouve, dans toutes les phases de sa végétation, l'azote nitrique ou organique et les phosphates nécessaires à sa vie ; et que le nitrate de soude, qui au printemps donne un coup de fouet à la végétation et pousse à la paille, pourrait bien, mis en grande quantité et seul, produire la verse, s'il n'est accompagné des phosphates qui consolident sa tige et font grener.

Beaucoup d'agriculteurs, dont M. le vicomte de Pontbriand, notre distingué collègue, mettent au printemps et le nitrate de soude et le superphosphate, afin que la molécule azote qui fait pousser en paille, soit à côté de son correctif: la molécule de phosphate qui consolide et fait grener. Nous ne saurions trop conseiller ce mode d'opérer, qui a parfaitement réussi à Candé.

Mais une école nouvelle, représentée par M. Dehérain, professeur à Grignon, prétend, non sans raison, qu'il est indispensable que le blé, à toute époque de sa vie, trouve dans le sol les éléments dont il se nourrit. L'engrais chimique, actif, soluble et immédiatement assimilable agit très rapidement au début de la végétation au printemps, mais son action s'atténue bien vite. Au contraire l'engrais organique, fumier des herbivores, ou l'engrais humain n'ayant pas une action aussi rapide, livre petit à petit, sous l'influence de la nitrification produite par des microbes, l'azote qu'il renferme, et les autres éléments phosphates et potasse qui se dissocient, au fur et à mesure des besoins de la plante.

Tout en préconisant l'emploi de l'engrais chimique, comme complémentaire du fumier, nous ne saurions. trop engager ceux qui s'occupent de l'art si difficile de

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