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De l'ensemble de ces chiffres nous concluons :

1° L'avantage marqué de l'emploi des engrais chimiques en couverture au printemps, comme nous l'avons pratiqué sur un froment d'assez mauvais aspect, inégalement levé, qui a porté sur une parcelle d'un are, la récolte, du poids de 41 kil. 750 au poids de 62 kil. 000 pour une dépense de 1 fr. 58, donnant un bénéfice en argent de 0 fr. 66; sur une autre parcelle d'un are, du poids de 41 kil. 750 au poids de 57 kil. 000 pour une dépense de de O fr. 79, donnant un bénéfice en argent de 0 fr. 71, et donnant, d'ailleurs, sur d'autres parcelles des bénéfices argent qui atteignent jusqu'à 1 fr. 12.

2° Nous observons que l'engrais, employé à la demidose que nous indiquons, a produit un effet utile, satisfaisant, qu'étant donné, d'autre part, la réduction sur la dépense, et considérant, comme nous l'avons toujours dit, que les engrais chimiques ne doivent être pris que comme les auxiliaires de nos fumiers naturels, il nous semble sage de vous conseiller, pour vos cultures faites à

l'ordinaire et fumées avec les fumiers de vos étables, des applications d'engrais à la demi-dose seulement.

3o Nous observons que de toutes les substances employées, c'est le nitrate de soude qui a produit l'effet le plus saisissant, bien que nous constations des insuccès sur deux parcelles, insuccès dont les causes nous échappent, mais qui pourraient peut-être être imputés à l'excès dans les doses appliquées, car ils correspondent à deux applications à la dose entière de 3 kil. par are. 4° Nous constatons que l'effet produit par le nitrate de soude est augmenté quand on lui adjoint le chlorure de potassium et le phosphate acide de chaux, dont la présence, en ce qui concerne ce dernier, coïncide toujours avec une augmentation dans le poids du grain.

5o Nous voyons, par les résultats obtenus, que nos terres, ordinairement traitées à la chaux des fours de Chalonnes et de Montjean, ne paraissent pas avoir besoin d'un apport de sulfate de chaux.

6° Nous enregistrons, comme fait acquis, et comme résultat de nos recherches par la voie expérimentale, que dans le champ de maître Dupé, les éléments manquant le plus à une culture de froment, sont l'azote d'abord, puis l'acide phosphorique et enfin la potasse.

Nous ne saurions trop vous engager à créer, chez vous, votre champ d'expérience, pour constater les éléments qui manquent le plus à votre sol. Cependant, si vous voulez vous contenter des recherches faites dans le champ de maître Dupé, qui diffère peu de la moyenne de tous les champs environnants, nous vous engageons à faire usage, dans vos cultures de froment, de nitrate de soude qui vous donnera l'azote, de phosphate acide de chaux qui vous donnera l'acide phosphorique et aussi, pour faire pour le mieux, de chlorure de potassium qui vous donnera la potasse, aux demi-doses que nous avons essayées sous vos yeux et surtout, pour commencer et vous amener plus vite à la conviction, d'avoir recours à ces engrais par application en converture au printemps, principalement sur ceux de vos blés qui seraient mal levés, d'aspect misérable, comme il arrive parfois quand les couvrailles se sont faites au milieu d'intempéries très

fréquentes dans la saison où elles se font, ou à la suite d'hivers rigoureux, durs, qui ont fait souffrir les récoltes en terre.

Pour rendre notre travail plus facile à saisir, nous avons dressé le tableau suivant, qui contient l'ensemble de toutes les opérations, les observations faites et les résultats obtenus dans notre champ d'expérience, le tout établi pour un hectare, unité de surface généralement admise et adoptée.

SOCIÉTÉ INDUSTRIELLE ET AGRICOLE D'ANGERS

ET DU DÉPARTEMENT DE MAINE-ET-LOIRE

EXPOSÉ DE LA SITUATION FINANCIÈRE

L'an mil huit cent quatre-vingt huit, le 25 février, à deux heures, les membres de la commission nommée le 28 janvier dernier, à l'effet de vérifier les comptes de l'exercice financier 1887, se sont réunis et ont procédé à l'examen desdits comptes et pièces comptables y

annexées.

Les recettes s'élèvent à la somme de. et les dépenses à celle de....

d'où un excédent de recettes de.. à reporter à l'exercice 1888.

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La commission a le regret de constater que 4 membres doivent encore les cotisations de 1886 et de 1887 et que 36 doivent celle de 1887, soit une somme de 440 francs restant à encaisser.

Après minutieux contrôle des comptes, ils ont été reconnus parfaitement exacts; la commission en propose l'approbation à l'Assemblée générale et se plaît à reconnaître le zèle et le dévouement dont l'honorable trésorier, M. Jamin, fait preuve dans l'exercice de ses fonctions.

Angers, 25 février 1888.

COUSCHER DE CHAMPFLEURY.

G. BODINIER.

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