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BULLETIN

DE LA SOCIÉTÉ

INDUSTRIELLE ET AGRICOLE

D'ANGERS

ET DU DÉPARTEMENT DE MAINE ET LOIRE

PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES

SÉANCE DU 26 JANVIER 1887

Présidence de M. A. BLAVIER, président.

A deux heures et demie, M. le Président déclare la séance ouverte et donne la parole à M. le Secrétaire pour la lecture du procès-verbal de la précédente séance.

Le procès-verbal est adopté sans observations. M. le Président donne lecture d'une circulaire de M. le Directeur du Bureau central météorologique, concernant le passage des oiseaux.

Cette circulaire sera comme chaque année adressée

aux stations météorologiques qui fonctionnent sous le patronage de notre Compagnie.

M. le Président donne également lecture d'une circulaire de M. le Président de la Société des Agriculteurs de France, relative à la culture du blé, en Maine-etLoire.

M. Bouchard se charge de réunir les documents nécessaires pour donner satisfaction à la demande de M. le Président de la Société des Agriculteurs de France.

M. Blavier lit, au nom de M. Pierre Larivière, ingénieur civil des mines à Angers, un travail très important sur la résistance du schiste ardoisier, du groupe de Maineet-Loire, considérée au point de vue de la construction.

Cette étude, d'un caractère absolument technique et du plus haut intérêt, échappe à l'analyse restreinte que permet le cadre d'un procès-verbal, aussi l'Assemblée décide-t-elle que le travail de M. Pierre Larivière sera inséré in extenso dans les Bulletins de la Société.

M. le Président donne la parole à M. Bouchard pour sa communication sur la marche du Mildew en Maineet-Loire et les expériences qui ont été faites en vue d'arrêter son envahissement et la destruction de la vendange.

M. Bouchard dit que le Mildew a commencé à se montrer dès le 1er juin, sur les Cots à queue verte, par une température de 24°; que le 4 juin un temps d'arrêt s'est montré, la température étant tombée à 13°; que cet arrêt a persisté jusqu'au 17, jour où la température s'est relevée à 22o, et qu'à partir de ce moment, jusqu'à l'époque de la vendange, le Péronospora n'a cessé d'exercer ses ravages, même sur les pampres des bourgeons adventices, qui s'étaient développés après la caducité des feuilles.

Cette expansion foudroyante du redoutable parasite s'est étendue à tous les vignobles et est due à la température modérée et humide, qui s'est maintenue entre. 20 à 35o.

Quant aux expériences qui ont été tentées sur des points très multipliés dans les vignobles de Maine-et

Loire, celles qui ont donné les meilleurs résultats, sont l'Eau céleste et la Bouillie bordelaise, puis le soufre sulfaté à 10 0/0.

M. Jamin, trésorier, obtient la parole pour faire l'exposé de la situation financière de la Société.

Sur la proposition de M. le Président, une Commission composée de MM. Dauge, Hervé-Bazin et Bodinier, est nommée pour examiner le compte financier de M. le Trésorier.

L'ordre du jour appelle l'élection des Membres du Bureau dont les pouvoirs sont expirés.

Tous les Membres du Bureau étant rééligibles, M. Blavier est réélu président, à l'unanimité des suffrages exprimés.

M. Deperrière est élu premier vice-président, ayant obtenu deux voix de plus que M. le Dr Houdbine, élu deuxième vice-président.

L'honorable M. Chénuau ayant déclaré avant l'ouverture du scrutin retirer sa candidature pour raison de santé est proclamé vice-président honoraire.

Sont élus ensuite à l'unanimité des suffrages:
Secrétaire, M. Bouchard:

Vice-Secrétaire, M. de Capol;

Archiviste, M. Barassé;

Trésorier, M. V. Jamin.

L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à quatre heures et demie.

SÉANCE DU 26 FÉVRIER 1887.

Présidence de M. DEPERRIÈRE, vice-président.

La séance est ouverte à deux heures et demie.
M. Deperrière, nommé à l'unanimité, vice-président

de la Société agricole et industrielle dans sa dernière séance, prend la parole en ces termes :

« Je suis confus, Messieurs, de l'honneur que vous m'avez fait en me portant à la vice-présidence de votre Société. Si mon bagage littéraire, si mon bagage scientifique sont tous les deux bien légers, je possède, par contre, une certaine somme de dévouement et de bonne volonté. L'un et l'autre sont à votre disposition, et je travaillerai à les rendre inépuisables pour le service de la Société. »

Ces paroles reçoivent des membres présents l'accueil le plus sympathique.

M. le Vice-Secrétaire donne lecture du procès verbal de la dernière séance. Il est adopté.

M. le président Blavier et M. le secrétaire Bouchard. s'excusent de ne pouvoir assister à la réunion.

Dans la correspondance, se trouve le programme des travaux à présenter à la Sorbonne lors de la réunion. des Sociétés savantes, et notamment un projet d'Étude sur une Généralité de la France. Une note de M. le Ministre des Beaux-Arts (Comité des travaux historiques) demande la bibliographie des Sociétés savantes de France, et conséquemment de la Société agricole et industrielle de Maine-et-Loire. Cette lettre sera remise à M. Bouchard pour y donner, au nom de la Société, la suite qu'elle comporte.

M. le vice-président Deperrière propose à la Société, de prendre la résolution suivante : « La Société, sur la proposition du Bureau, considérant l'intérêt général de l'Anjou, les intérêts particuliers de tous les producteurs du département, industriels ou agriculteurs, et le succès obtenu par nos vins à la dernière exposition de Bordeaux, décide de prendre l'initiative d'une exposition collective de tous nos produits, à l'Exposition universelle de 1889. Elle charge son Bureau d'étudier l'organisation de cette exposition, d'en préparer les voies et moyens, et, notamment, de solliciter du Conseil général, une subvention pour couvrir les frais de cette exposition, que ses propres finances ne lui permettent pas de supporter. »

M. le Vice-Secrétaire fait remarquer que la Société agricole et industrielle devrait s'occuper uniquement de l'exposition de produits agricoles, tels que les chanvres et les vins; les industriels devant retirer un profit direct de cette exposition, peuvent et doivent payer leurs installations. Il propose de faire imprimer le travail, que M. Bouchard a publié récemment sur les vins d'Anjou, et de le faire distribuer aux visiteurs que cette question des vins intéressera. Ainsi, seront mieux connus et seront réhabilités nos vins d'Anjou, qu'on accuse d'être très peu riches en alcool.

Ces diverses propositions sont acceptées.

M. Guittet fils donne lecture de son Rapport sur le Drainage des écuries et des étables, par M. Basserie. Les conclusions de cette intéressante communication. sont que ce système évite aux chevaux la fatigue permanente, la déviation des aplombs naturels, la déformation des sabots. Il éloigne une des causes d'avortement chez les vaches, assainit l'écurie et l'étable, les maintient propres; et, empêchant l'infection, évite l'invasion d'épizooties redoutables, telles que la fièvre typhoide. Il offre en plus l'avantage de conserver au fumier sa richesse naturelle, en facilitant, vers la fosse à fumier, l'écoulement de l'urée qui ne se décomposera pas dans l'étable en carbonate d'ammoniaque.

A ce sujet, M. le Vice-Secrétaire montre aux membres de l'assemblée un plan qu'il a fait faire chez le constructeur, d'une installation de ce système pour une étable de quatorze bêtes à cornes. Le coût des carneaux el canivaux et de leur mise en place est de 550 francs; celui du bétonnage est de 453 francs; c'est un total de 1,003 francs, soit une somme de 71 francs, par bête à cornes, à dépenser. Cette somme représente un intérêt annuel de 3 francs 50. Il est certain que cette dépense est largement compensée, par un gain sur la richesse du fumier et les nombreux avantages signalés plus haut. C'est ainsi que la question doit être envisagée, — et pas autrement.

M. de Capol donne lecture de son travail sur les diffé

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