4o Détermination de la résistance à l'écrasement des principaux matériaux de construction employés dans le département de Maineet-Loire, autres que le schiste ardoisier. Conclusion. Il résulte de ces nombreuses expériences faites par M. l'Ingénieur Pierre Larivière, secondé par son frère Gustave, avec un soin extrême et une précision remarquable, que le schiste ardoisier d'Angers réunit les qualités les plus précieuses, au point de vue de son emploi dans les constructions. Quand il est placé de champ, ce qui est à la vérité un cas exceptionnel, il présente une résistance à l'écrasement égale à celle du granite blanc de surface de Bécon. Employé sur le plat, c'est-à-dire suivant les plans de fissilité, dans les gros murs de façade ou de refend, sa résistance à l'écrasement est supérieure à celle du granite bleu de Bécon, ce qu'on ne pouvait croire a priori. Cette résistance est près de sept fois supérieure à celle du calcaire oolithique si estimé des Rairies et dix-sept à vingt-cinq fois plus considérable que celle des tuffeaux de Saint-Cyr et Saumoussay, les plus renommés des produits des carrières du Saumurois. Si on transforme le schiste ardoisier d'Angers en dalles de dimensions quelconques pour tablettes de laiterie, lampisterie, et tous autres usages qui se multiplient chaque jour, on voit qu'il possède un coefficient de résistance à la rupture dépassant celle du bois, d'après les chiffres fournis par tous les traités de constructions (Morin, Claudel, etc.), d'où résulte, comme nous l'avons déjà fait observer dans une note précédente sur le même sujet, « la possibilité de substituer dans beaucoup d'applications courantes le schiste tégulaire au bois, car il présente sur celui-ci, avec une égale force de résistance, l'avantage essentiel d'une inaltérabilité complète sous l'influence des agents atmosphériques. >> Nous ajouterons, pour terminer cette note, que les qualités exceptionnelles d'élasticité, de résistance à la rupture et à l'écrasement, mises en évidence de nouveau par les expériences si concluantes de M. P. Larivière, justifient la renommée universelle des ardoises d'Angers, employées partout pour la couverture des édifices. LE TRAITEMENT DU MILDEW DANS LE DÉPARTEMENT DE MAINE-ET-LOIRE Par M. A. BOUCHARD, secrétaire. I. Origine et Caractères extérieurs C'est en 1878, que M. le professeur Planchon, de Montpellier, ayant eu à examiner des feuilles de Jacquez (vigne d'origine américaine), qui lui étaient adressées du Lot-et-Garonne, de Coutras, de Saintes et du Rhône, signala le premier non seulement en France, mais même en Europe, la présence du Peronospora Viticola, c'est-à-dire du champignon appelé vulgairement Mildew (Mildiou). De l'enquête qui suivit l'examen de ces premières feuilles malades, on acquit la preuve péremptoire que cette nouvelle maladie de la vigne était d'origine américaine de même que le Phylloxera. |
