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d'autant plus d'intérêt, que l'Assemblée a sous les yeux une exposition desdits appareils, que M. le vice-secrétaire a fait venir des principales usines de France.

Des essais divers ont lieu après la séance; il en résulte que les appareils à compression d'air paraissent coûteux et d'un mouvement un peu compliqué; que les pulvérisateurs à seringue sont fatigants à manier; que l'appareil à levier en dessous de MM. Jappy frères est compliqué à l'intérieur; mais que les appareils Vigouroux et Jappy (ce dernier à levier en dessus) réunissent les conditions d'un bon fonctionnement.

La séance est levée à quatre heures et demie.

SÉANCE DU 28 MAI 1887

Présidence de M. BLAVIER, président.

A deux heures et demie M. le Président donne la parole à M. le Secrétaire pour la lecture du procèsverbal de la précédente séance. Il est adopté sans observation.

M. le Président donne lecture d'une lettre de M. le Préfet relative aux affiches du Concours départemental, portant mention de la subvention de 1,000 fr. allouée par l'État.

M. le Préfet déclare dans sa lettre que l'approbation donnée par lui aux conditions du programme du Concours, ne constitue aucun engagement de sa part à la concession de la subvention de l'État.

M. le Président a répondu à M. le Préfet que la Société retenait les termes de sa lettre, et continuait de conserver l'espérance, que la subvention de l'État qui depuis plusieurs années, ne lui est jamais annoncée

qu'après le Concours; lui parviendrait cette année comme les années précédentes.

M de Capol obtient la parole pour la lecture de son rapport sur les expériences à faire en vue de combattre le Mildew.

M. Bouchard rend compte de sa visite au Concours régional de Poitiers, et dit, que la catégorie des Bovidés a eu tous les honneurs de cette réunion.

L'étable de M. le comte de Blois y était si bien représentée, qu'elle a remporté tous les premiers prix et le prix d'ensemble. Mais à côté du si remarquable lot de Durham que comprenait le Concours, il ne faut pas négliger de signaler l'importance des améliorations qui ont été réalisées par la sélection sur la race Limousine. L'exposition de la race Limousine était en tous points absolument remarquable.

M. Bouchard a été également à même d'étudier les vins de producteurs directs américains, le Jacquez, le Saint-Sauveur, etc. Ces vins doivent être classés dans la catégorie des vins dits teinturiers, et n'ont que ce mérite.

La séance est levée à quatre heures et demie, l'ordre du jour étant épuisé.

SÉANCE DU 30 JUILLET 1887.

Présidence de M. DEPERRIÈRE, vice-président.

La séance est ouverte à deux heures et demie. Le procès-verbal de la dernière séance n'est pas lu, M. Bouchard, secrétaire, étant absent.

Lecture est donnée d'une lettre de M. Gaignard, secrétaire du Comice de Chalonnes-sur-Loire, remerciant

la Société de la remise qui a été faite au Comice d'une médaille à décerner dans la section de Viticulture.

M. le Président de la Commission centrale du Phylloxera (département du Gard), adresse à la Société un exemplaire d'un travail intéressant fait par M. Dejardin, délégué phylloxérique du département du Gard.

Cette étude conclut à une demande d'enquète, pour laquelle la collaboration de la Société agricole et industrielle de Maine-et-Loire est demandée.

Ce travail parle de la résistance relative des cépages français sur certains sols déterminés du département du Gard, et de la bonne adaptation des cépages américains dans des terrains identiques. Ces mêmes phénomènes se sont-ils produits, se produisent-ils encore dans les mêmes formations géologiques des autres départements?

Ce travail signale l'immunité relative des terrains. granitiques, et celle également relative des terrains où se trouvent du fer et de la magnésie; par contre les terrains calcaires donnent à la vigne un minimum de résistance ce qui est très inquiétant pour le département de Maine-et-Loire.

M. Baudriller fait à ce sujet remarquer, que s'il ne peut indiquer la composition des terres de ses vignobles, il a reconnu que le pineau Saint-Georges, était le cépage qui, jusqu'à présent, avait le plus résisté au Phylloxera, qui, en huit endroits différents, a attaqué son vignoble.

M. le Président de l'Association française pour l'avancement des sciences, annonce que cette Association tiendra sa seizième séance, à Toulouse, du 22 au 29 septembre. Il demande que notre Société s'y fasse représenter et devienne membre de cette Association. Une carte d'admission aux séances nous est envoyée. Aucun membre de la Société n'acceptant cette mission, il ne sera pas donné suite à cette proposition.

MM. Chevrel, Guétant et Cie, de Paris, prient la Société de désigner des personnes compétentes, pour examiner et étudier une nouvelle série de corps, destinés

à combattre les parasites de l'Agriculture, et notamment un produit scientifique, renfermant, à la fois, de l'acide salicylique et de l'acide sulfureux.

Cette étude est confiée à M. de Capol, vice-secrétaire de la Société.

M. Deperrière lit un travail résumant les observations, qu'il a présentées au Conseil d'arrondissement, sur le concours à réclamer de ce Conseil, pour qu'une exposition collective, agricole plutôt qu'industrielle, soit faite à Paris, lors de l'exposition de 1889. - Tous les membres de la Société sont d'avis que, si ce concours est accordé, l'Exposition collective porte sur les vins, les chanvres, les graines, les fruits et les plants.

Une seconde partie de cette communication a trait à la nécessité de créer de vastes champs d'expérimentation, dans notre département; de réclamer en conséquence, une augmentation des subventions acccordées à chaque Comice du département; et que les subventions de l'Etat, soient remises aux Comices avant le lundi de la Pentecôte, époque la plus ordinaire de la réunion des Comices du département.

Ainsi seraient évités de nombreux ennuis, notamment celui que vient d'éprouver notre Société qui, ayant, comme chaque année, dépensé sa subvention ordinaire en récompenses diverses pendant le Concours départemental, ne peut plus disposer de ces fonds pour la création des champs d'expériences, que lui impose M. le Ministre.

M. Deperrière désire également que l'on sollicite le service de l'Instruction primaire, de mettre à l'étude quelques très courtes leçons d'agriculture qui seraient faites à l'École normale, pour MM. les Instituteurs qui les transmettront ensuite à leurs élèves, dans les écoles primaires.

Tous les membres de la Société s'associent à ce vœu. C'est là, en effet, une lacune des plus singulières, et des plus regrettables dans notre instruction populaire.

Ces quelques leçons, répétées ensuite dans les écoles. primaires, pourraient graver quelques principes féconds

dans l'esprit des cultivateurs, les intéresser à cette science agricole qu'ils ignorent, et qu'ils pratiquent avec la plus incontestable routine. Ce serait un moyen d'empêcher la dépopulation des campagnes, et de faciliter la tâche de tous ceux qui prétendent, non sans raison, qu'il y a d'immenses progrès à accomplir en Agricul

ture.

Le rapport de M. de Capol sur l'Exposition des machines agricoles au quarante-septième Concours, est remis à la prochaine séance.

Il en est de même du travail de M. Bouchard, sur les vignes américaines en Anjou.

Plusieurs membres assistaient à la réunion de ce jour pour étudier cette question; il est regrettable qu'elle n'ait pu être traitée, par suite de l'absence de M. Bouchard.

M. Baudriller, dont les vignes sont contaminées en huit parties différentes, réclame l'introduction des cépages américains. Plusieurs membres sont de son avis. Tous les départements qui nous avoisinent ont pris comme le département de Maine-et-Loire des mesures protectrices; ce qui n'a pas empêché l'envahissement général et successif de leurs vignobles. Il en sera de même en Maine-et-Loire. Du moment où l'État n'a pas consenti à agir énergiquement comme en Suisse, comme en Algérie, pourquoi obliger les intéressés à lutter avec des moyens dont l'efficacité n'est que relative, et qui malheureusement sont trop coûteux, eu égard au faible rapport de nos vignobles?

La défense, imposée, de planter des vignes américaines est d'autant plus regrettable, que quelques années seront ensuite perdues dans la recherche des cépages qui s'adapteront le mieux à notre sol, à notre climat, et dans l'étude du meilleur système de greffage, lorsque l'autorisation sera accordée.

Pendant ces quelques années, tous nos vignobles finiront par être atteints. Il serait donc juste, qu'abrogeant une loi qui n'a pas su nous défendre efficacement, on autorisât le département à cultiver les vignes améri

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