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Dans une notice sur M. le Dr Sichel considéré comme entomologiste (1), il y donne l'analyse des principaux travaux de ce savant et la liste de ses publications relatives à l'entomologie.

Sa note intitulée Etudes minéralogiques (2) n'est qu'un essai destiné à faire connaître à de jeunes adeptes les divers procédés à employer pour la détermination et la classification. des minéraux.

Son histoire du Cephus pygmæus (3) est une monographie des plus intéressantes de ce insecte dont la larve cause aux céréales de notables dégâts. M. Dours y étudie successivement la larve, la pupe et l'insecte parfait.

Nous avons encore publié une étude sur le genre Anthophora (5) dans laquelle M. Dours, par ses diagnoses substantielles et concises, se montre tout à fait maître de son sujet. Aussi ce travail fut-il unanimement bien accueilli des hyménoptérologistes en France et à l'étranger.

Son catalogue méthodique des Hyménoptères de France (4) n'a pas été moins bien reçu. Il l'a fait précéder d'un Guide de la chasse des Hyménoptères par le Dr Sichel dont il se plaît à reconnaître le bienveillant concours et les savantes communications.

Aussi, Messieurs, un autre recueil, la Revue et Magasin de zoologie s'est-il empressé de lui ouvrir ses colonnes. M. Dours lui a donné (Tome xxIII, 2a série et Tome 1, 3° série) ses Hyménoptères nouveaux du Bassin méditerranéen, c'està-dire la description des Hyménoptères inédits qui ont été capturés dans les diverses contrées que baigne la Méditerranée la France, l'Italie, les côtes d'Afrique, l'Archipel

(1) Mémoires de la Société Linnéenne. 11. 272.

(2) Ibid. 1. 411.

(3) Ibid. 11. 395.

(4) Ibid. 1. 5.

grec. Dans ce travail il ne classait ces insectes que provisoirement, se réservant de les grouper d'une manière définitive dans la Faune des Hyménoptères de France et d'Algérie dont il s'occupait.

Ce travail est, dit-on, à peu près terminé. Faisons des vœux pour qu'il ne soit point perdu pour la science, pour qu'il soit publié tout entier et qu'il ajoute une véritable consécration à la renommée déjà grande de l'entomologiste que nous regrettons. Mieux que personne il pouvait accomplir cette œuvre. Il y était préparé par de longues et sérieuses études; à une nombreuse collection, produit de ses chasses, il avait ajouté celle du docteur Sichel, et avait augmenté encore ce fond déjà si riche par des échanges avec tous les naturalistes qui s'occupaient de cette curieuse famille.

Mais, Messieurs, ce que nous nous rappellerons surtout, c'est son talent de conférencier, s'il m'est permis d'employer ce mot. Qu'il nous exposât les mœurs et l'organisation anatomique des Hyménoptères fouisseurs, qu'il nous parlât seulement du Phylloxéra, du Bibion de St-Marc, de la manière de chasser et de préparer les insectes pour en assurer la conservation, il le faisait avec une facilité, une netteté qui donnait à ses causeries le plus vif intérêt.

Ceux qui ont assisté à ses conférences de l'hôtel-de-ville sur les Charmeurs de serpents et sur l'Origine de l'homme se rappellent encore avec quelle parole simple et élégante à la fois, il racontait les spectacles étranges qu'il avait vus en Afrique; avec quelle logique puissante le spiritualiste et le chrétien convaincu, repoussait les théories des adversaires de la thèse de l'unité de l'espèce humaine et de la double nature qu'il voulait établir.

Quoiqu'il souffrît depuis longtemps déjà, rien ne faisait supposer qu'une mort si prompte nous séparerait du savant et dévoué collègue que nous avons perdu le 24 juillet, et nous priverait d'une collaboration à laquelle nous attachions le plus grand prix. J. GARNIER.

BIBLIOGRAPHIE

Par le Président de la Société.

J'avais espéré, MM., déposer sur le bureau le Vo volume de nos Mémoires; mes prévisions n'ont point été réalisées, mais j'ai l'assurance qu'il pourra être distribué le mois prochain. Nous pourrons ainsi montrer aux Sociétés correspondantes qui nous traitent avec tant de générosité que si des circonstances diverses ont retardé nos publications, nous vivons cependant, et tâcherons de réparer le temps perdu.

Le Bulletin du Comice d'Abbeville reproduit un article de la Société d'horticulture et de viticulture d'Arbois qui montre le Roitelet chasseur de chenilles, et l'hiver grand chasseur des œufs de Bombyx et surtout de ceux qui disposent leurs œufs en bagues autour des branches. Son agilité et la finesse de son bec lui permettent de les faire disparaître sans en laisser un seul.

La Société royale malacologique nous a donné deux nouveaux volumes, XIV et XVI. Vous trouverez dans le premier un excellent travail de M. Piré qui sera un guide précieux pour les étudiants, un tableau dichotomique des genres des mollusques terrestres et fluviatiles de la Belgique; dans le second, un tableau dichotomique des mollusques marins du même pays, par M. Pelseneer. Un catalogue des genres suit le tableau et complète la diagnose par de nouveaux caractères que le tableau n'avait point donnés. Les excursions de la Société sont nombreuses et l'étude des localités explorées ne laisse rien à désirer sous le rapport paléontologique. Dans peu d'années assurément, avec de pareils travaux, la géologie et la paléontologie de la Belgique seront admirablement connues.

-M. Richon publie dans les Actes de la Société des sciences et arts de Vitry-le-François six notices sur des champignons nouveaux. A l'étude minutieuse de ces plantes, il joint des dessins microscopiques de leurs divers organes, et à propos d'un nouveau parasite du blé, le Dilophospora graminis qui a paru sur le blé Hickling, espèce de blé blanc très connue en Bretagne, en Vendée et en Normandie, il

donne quelques conseils sur les moyens d'arrêter les progrès de ce fléau, moyens très violents, il est vrai, mais qu'il serait indispensable d'employer.

-Les Annales de la Société d'agriculture, histoire naturelle et arts utiles de Lyon composent un énorme volume de plus de 1000 pages où rien n'est à négliger.

La constitution géologique du sous-sol de la ville, ses égouts, son alimentation y sont l'objet d'études du plus haut intérêt. Les recherches de M. Fontannes sur les terrains tertiaires du Bassin du Rhône les embrassent au double point de vue de la stratigraphie et de la paléontogie, et forment une monographie complète de cette région.

M. Locard a publié, sous le titre de Prodome de malacologic française, un catalogue de toutes les espèces de coquilles recueillies en France. La quantité de publications. qu'il a consultées pour un travail de cette nature est immense. La liste qu'il donne des auteurs est une bibliographie de cette partie de l'histoire naturelle. Ajoutons que le travail ne se borne point à un simple dépouillement, à l'indication des localités où les diverses espèces ont été rencontrées, mais qu'il est suivi d'observations critiques faites, comme tout le reste d'ailleurs, avec le plus grand soin.

- La Société d'agriculture, sciences, arts et commerce du Puy nous a envoyé 2 vol., tome xxxII et XXXIII, contenant ses travaux de 1872 à 1877. J'y trouve un mémoire considérable de M. Marion, la description des plantes fossiles des calcaires marneux de Ronzon (Haute-Loire). 16 espèces y sont décrites et figurées et l'auteur signale leurs affinités et leurs différences avec les espèces des mêmes genres qui se rencontrent aux environs du Puy. L'importance de ce travail vous sera démontrée, si j'ajoute qu'il a paru d'abord dans la partie botanique des Annales des sciences naturelles. Dans le tome xxxIII, M. le comte de Saporta publie, avec toute l'autorité que vous lui connaissez en pareille matière, un Essai sur les plantes fossiles des Arkoses de Brives. On appelle arkoses, vous le savez, des roches qui ont été désagrégées et qui, pour des causes diverses, se sont de nouveau agglutinées. Ces grès forment là des roches stratifiées composées d'éléments provenant des eaux des terrains sous-jacents, qui sont riches en empreintes végétales, mais ne contiennent rien des autres corps orga

nisés. Les espèces recueillies sont au nombre d'une vingtaine et constituent une flore assez variée.

Les nouveaux bulletins de la Société des Amis des sciences naturelles de Rouen offrent un grand intérêt. M. Grandoger y donne, sous le titre de Tabulæ rhodologicæ curopæo-orientales, une suite de tables dichotomiques pour la détermination de toutes les espèces de roses. L'auteur expose d'abord dans la préface les différentes classifications qui ont été proposées, en montre les défauts, et propose une nouvelle distribution en onze sections auxquelles il donne les noms des principaux rhodophiles. Il arrive ensuite à ses tableaux dichotomiques qui sont la diagnose de plus de 600 espèces.

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Nous trouvons dans ce même recueil une liste des Lichens recueillis sur les falaises de St-Jouin, par M. l'abbé Letendre; une florule des environs de Gournay-en-Bray, par M. Etienne que nous avons connu dans notre excursion de Beauvais.

-La liste des mammifères sujets à l'albinisne publiée en Italie par Elzevir Cantoni méritait d'être plus connue. C'est une compilation fort curieuse que le traducteur M. H. Gadeau de Kerville a pu enrichir encore d'observations nouvelles.

- Vous connaissez le bulletin de la Société botanique de France. Je me contenterai donc de vous annoncer que j'ai reçu, avec la fin de 1881, les premières livraisons de 1882.

-M. Trouessart poursuit dans la Feuille des jeunes naturalistes sa monographie si intéressante des petits mammifères de la France.

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MM. Boullu et Briard font connaître une nouvelle forme de Linaire qui serait une hybride des Linaria vulgaris et striata.

M. Robert du Buysson donne une liste des Sphagnum du Bourbonnais, qui sont au nombre de 5 espèces avec d'assez nombreuses variétés.

M. Houlbert fait connaître quelques plantes rares de la Mayenne.

Je trouve dans le bulletin de la Société d'histoire naturelle de Reims, que je ne connaissais point, la suite d'un catalogue des Coléoptères des environs de Reims par M. Lajoye. Le même auteur y donne les synopsis des espèces rémoises des genres Polydrosus et Phyllobius.

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