laquelle il donne la liste des oiseaux sédentaires, de ceux qui habitent l'été, qui couvent et qui ne couvent point, des oiseaux d'hiver et de passage. Un très curieux article de Miss Plumer sur la dissémination des graines.-Une note de M. Alcott, sur les plantes introduites qu'il a rencontrées dans le voisinage d'une filature de laine. Un mot de M. H. Sears sur les arbres forestiers de l'Essex. L'auteur regrette la destruction des forêts par l'incurie de ceux qui les exploitent, par les négligences des chemins de fer qui les longent ou les traversent, et demande qu'une loi punisse et condamne à des dommages les incendiaires des bois, comme ceux des habitations particulières.

- Le Bulletin de la Société entomologique italienne est bien rempli. M. Magretti y donne un second mémoire sur les Hyménoptères de la Lombardie: 40 espèces y sont l'objet d'observations. M. Cantoni décrit les Opilionides recueillis par le Dr Cavanna dans une excusion en Calabre au mois de juin 1877. Il prend pour guide M. Simon dans son histoire des Arachnides. M. Simonetta donne un catalogue systématique des Poux composant la collection du Musée zoologique de l'université de Pavie, soit 38 espèces. Il suit le système de Denny, indique les noms des auteurs qui ont décrit les espèces, la synonymie, l'habitat, les différences dues à l'âge qui ont souvent fait conclure à l'existence d'espèces qui n'en étaient point.-M. Sordelli fait connaître quelques insectes fossiles de Lombardie. M. Macchiati ajoute un complément aux Aphides de Sardaigne. Enfin le numéro se termine par une bibliographie entomologique traitée avec beaucoup de soin par M. Cavanna.

Les botanistes qui s'occupent de physiologie liront dans les Archives néerlandaises avec intérêt le mémoire de M. C. van Wisselingh sur le collenchyme. L'auteur y traite surtout au point de vue de la forme et du développement de ce tissu envisagé plus communément comme partie du système mécanique des plantes. Lisez aussi l'étude de M. Hugo de Vries sur la formation des matières résineuses dans les plantes et la note critique de M. Hoffmann sur le développement des reptiles.

-Les linguistes trouveront dans les actes de l'Académie des sciences de Saint-Louis une large part. Les botanistes ont aussi la leur dans une étude de M. G. Engelmann sur le

genre Isoëtes dans le Nord de l'Amérique. Il fait connaître la découverte de cette plante, les publications auxquelles elle a donné lieu, sa morphologie, ses caractères biologiques et la classification des 14 espèces qui ont été reconnues. Les hyménoptéristes y verront des notes de M. Riley sur les Microgasters de l'Amérique du Nord dont il décrit plusieurs espèces nouvelles, après avoir donné les caractères et la manière de vivre de ce groupe important des Braconides.

Je ne puis mieux faire que de vous renvoyer, si vous voulez prendre connaissance du Bulletin de la Société entomologique de Stockholm, au résumé en français qui se trouve à la fin. Il me suffit de vous citer une révision des Tipules de Scandinavie par M. Wallengren, les remarques de M. Schoyen sur le groupe Argus du genre Lycena; les hémiptères hétéroptères de la Finlande par M. Neuter.

- Psyche continue de publier des recherches sur l'anatomie des insectes. Il contient cette fois des recherches de M. Scudder sur la larve de deux lépidoptères diurnes, celle de M. Selina King sur l'anatomie interne de l'Hesperia Ethilus, et de M. Dimmock sur la circulation du sang dans la larve de l'Hydrophilus piceus.

Enfin nous devons à M. Preudhomme de Borre le catalogue des insectes recueillis par lui dans une excursion en Allemagne en juin et juillet 1880.

AVIS.

J. GARNIER.

Nous rappelons aux Membres que la Bibliothèque de la Société, transférée à la Halle aux Grains, est ouverte les mercredis, dans l'après-dinée.

JOURS

OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES. (École normale d'Amiens. Altitude 35m.)

AOUT 1882.

TEMPERATURE ÉTAT HYG. BAROMÈTRE. DIR. DES VENTS ÉTAT DU CIEL. minima maxima m. S. matin. soir. matin. soir matin. soir.

REMARQUES.

Amiens. Imp. DELATTRE-LENOEL, rue de la République, 32.

SOCIÉTÉ LINNÉENNE DG NORD DE LA FRANCE.

DU

BULLETIN MENSUEL.

No 124. 1er Octobre 1882.-11° Année.-T. VI.

ADRESSER: Les Ouvrages, Manuscrits et Communications intéressant la rédaction du Bulletin, à M. René VION, place au Feurre, 46, à Amiens. Les demandes d'abonnement et les Cotisations (en timbres-poste), M. Edmond Delaby, Trésorier, rue Neuve, 40, Amiens.

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Le Bulletin est envoyé gratuitement à tous les Membres payants; il est adressé aux Sociétés scientifiques par voie d'échange.

Prix de l'abonnement: 3 fr. par an (2 fr pour les Ecclésiastiques, les Instituteurs et les Institutrices).

SOMMAIRE.

Souvenirs entomologiques, par M. G. OLIVIER, p. 145. Un Etablissement de Pisciculture aux Etats-Unis, par M. A. BRIAND, p. 449. Chronique et Faits divers, par M. R. VION, p. 456. Septembre 1882. Observations météorologiques, p. 160.

Souvenirs entomologiques.

Lorsque je me rappelle mes promenades entomologiques en Afrique, il me revient des souvenirs de charmants paysages, parfois de découvertes curieuses. Mais si je veux leur rendre assez de corps pour leur donner un caractère scientifique, la mémoire me manque, les noms mêmes. m'échappent; tout se réduit le plus souvent à des images incertaines et incomplètes.

Bône et ses environs étaient très riches en insectes de toutes les familles, à l'époque où je suis venu m'y fixer; surtout le mamelon d'Hippone. Le pays était encore sauvage; les plaines traversées de sentiers nombreux, mais pas de routes; la mer bordée de sable, plantée de tamaris et de 11° ANNÉE. 10

lentisques. Le long des collines, se perdaient des cours d'eau encaissés dans des broussailles; et comme fond de paysage, au sud-ouest, de vastes maquis; au nord-ouest, l'Edough.

L'Edough avait à peine de chemins. La première fois que j'y ai couché, c'était en compagnie d'un garde général, dans des cabines de branchages. Nous entendimes une lionne passer près de nous la nuit. Dans le jour j'avais recueilli un beau carabique: un Chlænius æratus. Je le piquai sur un liège. Le lendemain, il était mangé.

Depuis, à mesure que les habitations se sont multipliées et que les routes se sont ouvertes, les animaux de toute nature se sont ou écartés ou resserrés sur eux-mêmes.

La Seybouse et la Boudjema étaient sujettes à de fréquentes inondations. Les eaux, qui descendaient avec une grande vitesse, allaient fouiller tous les recoins, tous les creux du rivage, et emportaient avec elles une masse de bestioles qu'on ne voyait pas fréquemment en plein champ.

Les sables du rivage se couvraient de petites branches, d'herbes sèches et de débris de toutes sortes. On m'a assuré que M. Hémon avait recueilli, une fois particulièrement, à l'embouchure de la Seybouse, des coléoptères aveugles; l'eau avait sans doute pénétré dans des cavernes.

La première inondation que j'exploitai m'occupa près de trois jours et me procura certainement plus d'un millier d'insectes. C'est à la suite de cette récolte abondante que l'amour, non-seulement de l'histoire naturelle, mais du collectionnement s'empara de moi. MM. Leprieur, Letourneur, Gandolphe s'en occupaient déjà avec ardeur; nous nous rapprochâmes; la pensée nous vint de fonder une Société d'études et de sciences: de là est sortie l'Académie d'Hippone.

A partir de ce moment, toutes les semaines, je consacrai quelques heures de loisir à des chasses. J'en avais écrit quelques notes, mais que sont-elles devenues?