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Calluna vulgaris Salisb. Bois de Cantigny.

Vincetoxicum officinale Moench. Bois de Coullemelle.

Gentiana Germanica Wild. Quiry-le-Sec; Coullemelle; Gri

vesnes.

Erythræa centaurium Pers. S.-V. alba. Bois de Mailly-Rainneval.

Borrago officinalis L. Villers-Tournelle.

Lithospermum officinale L. Fontaine-sous-Montdidier; MaillyRainneval.

Cynoglossum officinale L. Framicourt, près Fontaine-sous Montdidier; Folleville.

Hyosciamus niger L. Ainval; Boussicourt.

Veronica acinifolia L. Grivesnes.

Veronica Teucrium L. Coullemelle; Grivesnes; Folleville. Orobanche Epithymum D.-C. Var. pallescens (Coss. et Germ.) Friche du bois de La Folie, près Grivesnes.

Melittis Melissophyllum L. Bois de Coullemelle; bois du Parc, à Folleville.

Stachys Alpina L. Bois de Mongival, près Sauvillers; bois de Cantigny; bois de Fontaine-sous-Montdidier; bois de Mailly.

Brunella vulgaris Moench. Var. B. alba (Coss. et Germ). Bois de Mongival, près Sauvillers; Cantigny; Sourdon. Teucrium Chamædrys L. Bois de Mailly-Rainneval; bois de Mongival, près Sauvillers.

Blitum bonus Henricus Rchb. Framicourt, près Fontaine-sousMontdidier.

Daphne Laureola L. Bois du Parc, à Folleville.

Daphne Mezereum L. Bois de Coullemelle; bois de Grivesnes.
Thesium humifusum D.-C. Aubvillers; Grivesnes; Cantigny.
Ophrys muscifera Huds. Cantigny; Coullemelle.

Tamus communis L. Bois de Coullemelle.
Ornithogalum umbellatum L. Cantigny.

Gagea arvensis Schult. Quiry-le-Sec; Coullemelle.

Luzula Forster D.-C. Bois de La Folie, près Grivesnes; Esclainvillers; bois de Cantigny; bois de Villers-Tournelle; bois de Fontaine.

Carex pilulifera L. Bois de Villers-Tournelle.

Scolopendrium officinale Sm. Mailly-Rainneval; Villers-Tour

nelle.

Asplenium trichomanes L. Guerbigny.

A. GUILBERT.

Le Sommeil des plantes et la Fertilisation

directe.

Il y a longtemps que l'on a remarqué qu'un certain nombre de fleurs se ferment le soir; mais ce sommeil des plantes, comme l'a appelé Linné, n'a pas encore, croyons-nous, été envisagé comme jouant un rôle dans la fécondation de la fleur. M. Th. Meehan, de l'Académie des sciences naturelles de Philadelphie, a fait, à ce sujet, des observations fort intéressantes.

Dans la Claytonia Virginica, lorsque la fleur s'épanouit, les étamines se renversent sur les pétales, et la corolle, en se fermant, le soir, rapproche les anthères et les amène en contact avec les pistils. Les insectes ne visitent pas la fleur, qui n'est fertilisée que par ce moyen. Souvent, surtout lorsque la saison s'avance, les étamines se recourbent tellement que le mouvement des pétales les replie sur elles-mêmes; elles ne se trouvent pas alors en contact avec les stigmates, et les fleurs restent infertiles.

Dans la Ranunculus bulbosus, les anthères immatures et les stigmates sont, dès le premier jour de la floraison, couverts de grains de pollen. On pourrait croire à l'intervention des insectes; M. Meehan s'est assuré que le phénomène a une autre cause. A l'instant de l'épanouissement, les étamines de la rangée extérieure rompent leur sac pollinique et projettent

le pollen sur les pétales; lorsque la fleur se ferme, la poussière fécondante retombe sur les anthères et sur les stigmates immatures.

Une autre espèce de Renoncule, la R. abortivus, ne se ferme pas le soir et, bien que pourvue de glandes nectarifères, elle est négligée par les insectes; cependant toutes les fleurs donnent des graines. Curieux de voir comment elles peuvent ètre fertilisées, M. Meehan surveilla la plante après le coucher du soleil, pour découvrir si elle n'était pas visitée par des insectes nocturnes. Il constata que les pédicelles s'abaissent le soir; la fleur se trouve ainsi tournée vers le bas, et le pollen tombe facilement des pétales sur les stigmates: il y a donc fertilisation directe.

Poursuivant ses recherches sur d'autres plantes, M. Meehan a trouvé que la plupart pouvaient se passer de l'agence des insectes. Dans la Scrophulaire, par exemple, (S. canina), le pistil mûrit le premier, lorsque les anthères sont encore enroulées dans la gorge de la corolle; mais les étamines se redressent une à une, et le pollen, bien reconnaissable à sa couleur orangée, n'apparaît sur le stigmate que lorsque les sacs polliniques de cette même fleur se sont ouverts. Dans le Pissenlit, ce sont les étamines qui mùrissent en premier lieu, et les anthères soudées rejettent leur pollen avant que le stigmate soit prêt à le recevoir; mais le pistil, en se développant, franchit la couronne des anthères et emporte avec lui le pollen; il se bifurque alors au sommet, et, à mesure que la fente s'ouvre, quelques grains de pollen tombent à l'intérieur sur la surface du stigmate. Les fleurs de la grande Paquerette (Chrysanthemum leucanthemum) se fertilisent aussi directement, et ne paraissent visitées que rarement par des insectes ailés.

La Chicorée se prête très bien à ces observations; les grains du pollen tranchent par leur blanc pur sur la couleur bleue du pistil et de la corolle, et la fertilisation se fait en une

couple d'heures. Vers 6 heures du matin, le pistil s'allonge, traverse la masse du pollen, et en emporte quelques grains sur sa surface. Une heure plus tard, les lobes du stigmate s'ouvrent, et le pollen se répand dans la fente. Vers 9 ou 10 heures, la fleur se referme entièrement. Il est facile, pendant tout ce temps, de tenir écartés les insectes qui pourraient visiter la plante et rendre le phénomène douteux.

Pour la Campanule, qui est regardée généralement comme nécessitant l'intervention des insectes, M. Meehan a employé un moyen rigoureux de contrôle : il a entouré les fleurs de petits sacs de gaze fine, et la plante n'en a pas moins donné des graines.

Le Trèfle rouge a été souvent cité comme un des meilleurs exemples de la fertilisation croisée (1). M. Meehan n'a cependant observé que très peu d'insectes, surtout des bourdons, visitant les fleurs..Encore a-t-il constaté, à son grand étonnement, que les bourdons ne pénètrent pas dans la gorge de la corolle, ainsi qu'il a été dit, mais qu'ils pratiquent une fente à la base du tube (2), et dérobent ainsi le miel sans opérer la fertilisation de la fleur.

Toutefois, un autre naturaliste d'égal mérite, le Dr Asa Gray, appartenant aussi à l'Académie des sciences naturelles. de Philadelphie, partisan de l'opinion contraire, a fait remarquer avec raison que les observateurs sont plus frappés des

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(1) Voir Bull. Soc. Linn., n° 104, p. 220, et n° 114, p. 378. (2) Cette observation nous parait corroborée par une autre plus récente, que nous trouvons dans le n° 93 de « Psyche (Janvier 1882). M. Pickman Mann, de Washington, a vu un Xylocope perforer la corolle d'une fleur analogue à un Petunia, pour en extraire le miel. Le Xylocope fendit le tube de la corolle à 3 ou 4 millimètres de la base, puis prolongeant la fente jusqu'à la glande nectarifère, il pompa rapidement le nectar, et s'envola vers une autre fleur, pour répéter la même opération.

détails qui s'accordent avec leur théorie préconçue. Il n'a pas reconnu les mêmes phénomènes que M. Meehan.

Pour la Scrophulaire noueuse (S. nodosa), il s'est assuré que le pollen de chaque fleur ne se détache de l'anthère que lorsque le stigmate n'est plus en état de le recevoir. Il faut done recourir à l'intervention des insectes. Le Pissenlit et la grande Paquerette sont visités par de petites guêpes, par des diptères et par des fourmis, et il y a grand'chance pour qu'il se produise une fécondation croisée, du moins entre les fieurs d'une même inflorescence.

Comme la plupart des plantes ainsi étudiées sont communes dans le Nord de la France, il nous semble que nos confrères de la Société Linnéenne pourraient contrôler les phénomènes signalés, et les compléter même par leurs propres observations.

CHRONIQUE ET FAITS DIVERS.

R. VION.

Influence du régime azoté sur la production de la laine. M. P. Regnard vient de communiquer à la Société de Biologie le résultat d'expériences entreprises sur des Agneaux à la ferme-école de Joinville. Ces agneaux ont reçu depuis quatre mois, indépendamment de leur ration ordinaire végétale, une certaine quantité de sang cuit desséché. Sous l'action de ce régime azoté, les animaux ont quadruplé de poids, tandis que les agneaux nourris au régime ordinaire ont à peine doublé dans le même temps. M. Regnard a voulu se rendre compte de l'influence de cette nourriture azotée sur la production de la laine. Les résultats sont remarquables: la production a presque doublé, et la qualité de la laine est incomparablement plus fine que celle des agneaux soumis au régime ordinaire.

Action du Mouron rouge sur les Oiseaux. Le Bulletin de la Société de Biologie nous fournit également une indication

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