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M. Volland était là, surveillant déménagement et installation. La Société Linnéenne n'épuisait pas son dévouement aux intérêts scientifiques. Il prit une grande part à la formation de la Société d'apiculture, et, en 1877, il construisit un rucher modèle dans le jardin de la Petite Hotoie.

Vers la fin de cette même année, il quitta notre ville et partît pour Nesle où il fut attaché, jusqu'à sa mort, au pensionnat de M. Leroy. Bien qu'éloigné de nous, il resta en relations avec notre Société, nous envoyant fréquemment des indications sur l'histoire naturelle locale, et se montrant jusqu'à ses derniers moments, un de nos correspondants les plus assidus.

R. V.

CONTRIBUTIONS A LA FAUNE LOCALE ('.)

Amara montivaga Sturm. - Juillet. Bois de Gentelles, sous des bottes de foin.

A. anthobia Villa.

Décembre. Amiens, route de Dury,

sous les lichens des ormes.

Callicerus obscurus Grav. Avril. Marcelcave.

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Quedius modestus Kr. — Juin, novembre. Marais du Pont-de

Metz.

Lathrobium quadratum Payk.

de-Metz, sous le foin fauché.

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Novembre. Marais du Pont

Stenus fuscipes Grav. Janvier. Marais d'Ailly-sur-Somme, dans des bottes de roseaux.

S. plantaris F.-Novembre. Marais du Pont-de-Metz, dans le foin fauché.

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S. flavipes Er. Décembre. Bois de Dury, sous les feuilles mortes. Février. Bois d'Ailly-sur-Somme.

(1) Les espèces précédées d'un astérisque sont nouvelles pour le département de la Somme.

S. Kiesenwetteri Rosh.

Metz, sous le foin fauché.

Novembre. Marais du Pont-de

Megarthrus sinuatocollis Lacd. - Avril. Marais de RenanNovembre. Marais du Pont-de-Metz, sous le foin

court. fauché.

*M. affinis Fauv. Janvier, Décembre. Amiens dans un jardin, sous des feuilles mortes, et dans une cave, sous de la paille.

*Eutheia formicetorum Saulcy. - Mars. Bois d'Ailly-surSomme, sous la mousse.

Cephennium thoracicum Mull. - Mars. Bois d'Ailly-sur-Somme,

sous la mousse.

Catops nigrita Er. Mars. Bois d'Ailly-sur-Somme, sous des fagots.

*C. Watsoni Spence. - Mai. Amiens, le Blamont, en fauchant. Epurea melina Er. Mai. Dury, sur les fleurs de rhubarbe. Meligethes gracilis Bris. Mai. Longueau.

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*M. pumilus Er. Juillet. Pont-de-Metz.

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M. difficilis Sturm. - Juin. Péronne, bois de Rocogne.

M. umbrosus Sturm. - Juillet. Salouel.

Antherophagus nigricornis F. Juin. St. Sauveur, en fauchant.

A. silaceus Herbst. - Juillet. Mers.

Cryptophagus punctipennis Bris. - Juillet. Salouel.

Lathridius elongatus Curt. - Février. Bois d'Ailly-sur-Somme, sous la mousse.

Symbiotes pygmæus Hamp. Août. Amiens, route de Dury, sous une écorce d'orme.

Trox sabulosus L.

*

Juin. Amiens, au Blamont, sous un

cadavre de poule desséché.

Rhopalodontus perforatus Gyl. - Juin. Amiens, dans le grenier de la Malemaison où étaient déposés des bois et des champignons provenant de l'exposition des forêts au concours régional.

Cis oblongus Mel. Juillet. Mers, bois de Rampval, dans les champignons.

* Xyletinus oblongulus Muls. - Mai, Marais de Longueau, en fauchant près d'un tas de bois de peuplier.

Mordellistena abdominalis F. Mai. Marais du Petit St. Jean. Cneorhinus exaratus Marsh. -Juillet. Mers, bois de Rampval. Erirhinus nebulosus Gyl. Avril. Petit St. Jean.

* Smicronyx jungermanniæ Reich.

Juillet. Guignemicourt.

Apion pubescens Kirby. - Juillet. Guignemicourt.

* A. pallipes Kirby. - Avril. Bois de Dury.

A. rugicolle Germ. - Juillet. Bois de Gentelles.

A. meliloti Kirby. Avril. Bois de Dury.

-

A. Ethiops Herbst. Var. leptocephalum. - Mars. Bois d'Aillysur-Somme, dans des fagots.

A. affine Kirby.

- Juillet, Mars. Bois de Rampval. *Bradybatus subfasciatus Gerst.-Mai. Près du bois de Creuse, en fauchant sur des chardons morts.

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Tychius canus Herbst. Mai, Juillet. Marais de Fortmanoir,

en fauchant.

*Ceutorhynchus rusticus Gyl. citadelle.

* Callidium melancholicum F. Prasocuris beccabunga Illig.

de Metz, dans le foin fauché.

- Juin. Amiens, fossés de la

Juin. Amiens, sur le lierre.
Novembre. Marais du Pont

Psylliodes nucea Illig. - Février. Amiens, faubourg de Beauvais, au pied des meules.

L. CARPENTIER.

Vie intime d'un insecte.

L'Halicte est un genre d'insecte de la famille des abeilles qui se fait un nid sous forme de galerie souterraine et dont les mœurs prêtent à de curieuses observations. Ces mœurs, M. J. H. Fabre a consacré toute une année à les étudier. Son

étude, faite dans des conditions très favorables, a porté sur deux variétés de l'animal en question, l'Halicte linéolé et l'Halicte à six bandes. Les résultats ne sauraient manquer d'intéresser nos lecteurs.

Chez les Halictes, nous apprend-il, il n'y a pas, comme chez d'autres hyménoptères, de société dans le sens entomologique du mot. Le communisme, si communisme il y a, ne va pas jusqu'à mettre la famille en commun, et les soins de tous n'ont pas en vue l'intérêt de tous. Chaque mère ne se préoccupe que de sa ponte, ne construit des cellules et ne récolte de pollen que pour ses larves, sans intervenir en rien dans l'éducation des larves d'autrui; mais il y a entre elles collaboration pour un travail général, dont plusieurs peuvent tirer profit sans se gêner mutuellement. Cette œuvre commune est la galerie, qui, se ramifiant dans l'épaisseur du sol, donne accès dans divers groupes de cellules, groupes dont chacun est la propriété d'un seul halicte. Une seule porte d'entrée et un seul couloir correspondent ainsi à plusieurs domiciles distincts. C'est de nuit surtout que se font les travaux de fouille pour l'excavation des cellules et le percement des nouvelles galeries. Les cellules consistent en excavations ovalaires, rétrécies en goulot à la partie supérieure. La paroi en est vernie d'un enduit hydrofuge, qui augmente le délicat poli de la loge et protège l'intérieur contre l'invasion de l'humidité. Ce vernis est de même nature que l'espèce de baudruche avec laquelle les Collètes tapissent leurs galeries et confectionnent leurs sachets à miel. Tout tend à prouver que ce produit de deux types d'hyménoptères est d'origine salivaire et peut se comparer à la mucosité que certains oiseaux, le martinet et la salangane, font entrer dans la construction de leurs nids. « Septembre est pour l'halicte le mois des amours uniquement. Alors voltigent sans cesse autour des terriers et pénètrent dans les couloirs les mâles, dont le nombre dépasse celui des femelles. Celles-ci restent recluses

dans leurs loges ou dans les galeries, et l'accouplement se fait sous la terre. Quand arrivent les premiers froids de novembre, tous les mâles ont disparu, et les femelles, désormais fécondes, passent l'hiver encloses dans leurs cellules. Vers le mois de mai, les femelles, fécondées depuis l'automne, sortent de leurs souterrains et travaillent aux nids, en l'absence de tout måle, dont le concours n'en est pas moins réel, seulement il a devancé la ponte de six mois. En juillet, une seconde génération a lieu sans le secours d'aucun måle. Cette fois-ci, le défaut de concours de l'un des sexes n'est plus une apparence, mais bien une réalité, mise hors de doute par la continuité des observations. De cette génération par un seul sexe proviennent, deux mois plus tard, des måles et des femelles. Une fécondation a lieu sous terre; les måles périssent, les femelles hivernent, et le même ordre de chose recommence. En somme, les halictės ont deux générations par an, l'une printanière et sexuée, provenant des mères qui, fécondées en automne, ont passé l'hiver dans leurs cellules; l'autre, estivale, est due à la parthénogénèse. Du concours des deux sexes naissent uniquement des femelles ; de la parthénogénèse proviennent à la fois des mâles et des femelles. » D'après cela, M. Fabre croit probable que d'autres insectes à pontes multiples dans l'année doivent posséder le double mode de reproduction des halictes, et il se propose de rechercher quels sont ces insectes, en dehors des aphidiens, dont la parthénogénèse est depuis longtemps connue, et s'ils confirment, dans le cas où il s'en trouverait, les soupçons que font naître les halictes.

(Extrait de la Revue britannique, juin 1880. p. 450.)

BIBLIOGRAPHIE

Par le Président de la Société.

Le nombre de volumes que je vous présente aujourd'hui est moins considérable qu'à notre dernière réunion, mais l'intérêt n'a point diminué.

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