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mousses au pied des arbres. Avril. Marcelcave, dans les mêmes conditions.

* Baridius analis Ol. Juillet. Dunes de Saint-Quentin, sur

les pins.

-

Brachytarsus scabrosus F. Juin. Marais de Longueau, en

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Strangalia bifasciata Mul. Août. Saint-Fuscien, en fau

chant.

Grammoptera analis Panz.

fauchant.

-

Juin. Bois de Marcelcave, en

Lema puncticollis Curt. Octobre. Saint-Fuscien. Cryptocephalus macellus Suff. - Juillet. Marais d'Ignaucourt, sous l'écorce d'un saule.

Graptodera pusilla Duft. - Juin et août. Marcelcave, en fau

chant.

Podagrica fuscipes F. Août. Bois du Petit-Cagny, en fauchant.

Plectroscelis Sahlbergi Gyl.

Mai et juin. Marais de Lon

gueau, sous les débris de roseaux.

Thyamis ballotæ Marsh. Mars. Ile Sainte-Aragone, dans la mousse au pied des arbres.

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Thyamis ænea Kutsch. Mai. Marais de Prouzel et d'Ignau

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La Cyclade lacustre.

Lés Mollusques Acéphales sont peu nombreux dans nos rivières et nos étangs : c'est à peine si l'on en rencontre cinq genres divers, représentés par une douzaine d'espèces.

Le genre des Cyclades nous semble l'un des plus intéressants à divers titres. Les faibles dimensions des individus qui lui appartiennent permettent de les introduire en grand nombre non seulement dans un aquarium, mais même dans un simple flacon, où il est possible de les soumettre à un examen minutieux, examen que facilite encore la demi-transparence des sujets, dans certaines espèces du moins.

C'est le cas de celle que nous voulons aujourd'hui présenter à nos lecteurs: la Cyclade lacustre, (Cyclas lacustre, MoquinTandon, Dupuy; Cyclas tuberculata, Klees; Cyclas caliculata, Draparnaud; Cardium lacustre, Montagne; Tellina lacustris, Muller; Sphærium lacustre, Bourguignat).

Cette Cyclade vit ordinairement au milieu d'épaisses touffes de conferves et d'autres plantes aquatiques, ou bien enfoncée dans la vase des eaux stagnantes. L'animal est blanchâtre ou légèrement rosé, ovoïde ou subglobuleux et presque équilatéral. Son manteau, à bords relativement épais, denticulés et grisâtres, s'ouvre en avant pour donner passage au pied, masse charnue, translucide, dont le développement peut atteindre deux fois la longueur totale de la coquille. Ce pied a son extrémité obtuse; elle s'adapte si parfaitement aux objets sur lesquels l'animal veut ramper, qu'elle peut s'accrocher aux surfaces les plus polies, comme celles du verre ou du marbre. La Cyclade s'avance par bonds, à la manière des sangsues, ou, si l'on veut, des chenilles processionnaires: elle étend son apppendice charnu jusqu'à l'endroit qu'elle veut atteindre, l'y fixe solidement, et, par une contraction subite, y amène toute sa masse.

L'appareil buccal s'ouvre au-dessus et à la naissance du

pied. Il consiste dans une fente horizontale, garnie de lèvres rudimentaires qui se prolongent à droite et à gauche en deux feuillets comprimés, triangulaires, obtus, constituant les palpes labiaux. Les Cyclades se nourrissent de matières végétales.

La respiration se fait à l'aide de deux paires de larges rubans parallèles ou branchies suspendues au manteau. Les branchies des Cyclades sont très inégales, striées et de couleur roussâtre ou grisâtre. Elles communiquent en arrière avec un long appendice tubuleux ou siphon respiratoire blanc, transparent, terminé par un orifice légèrement évasé et frangé. C'est par là que s'introduit l'eau destinée à renouveler la provision d'air de l'animal. Il se produit dans ce tube une aspiration énergique qu'il est facile de constater à l'aide d'une loupe. L'observateur armé de cet instrument voit s'établir, en avant du siphon respiratoire, un courant de plus en plus accéléré, qui vient s'engouffrer dans l'orifice, entraînant force infusoires et crustacés microscopiques. Aussi, un examen superficiel serait-il de nature à faire considérer cet organe comme la bouche de l'animal.

A l'appendice respiratoire est accolé un autre siphon un peu moins extensible, conique et percé d'une petite ouverturé à son extrémité, Il forme la continuation du tube intestinal et sert à le débarasser des résidus de l'alimentation.

Au repos et à l'approche du danger, l'animal se retire. complètement dans sa coquille. Celle-ci atteint rarement dix millimètres de hauteur, quatorze de longueur et huit d'épaisseur. Plus ou moins arrondie ou elliptique, subrhomboïdale, comprimée et légèrement inéquivalve, elle est très mince, très fragile, luisante, transparente et cendrée ou légèrement roussåtre; elle porte quelque fois des rides transversales peu apparentes, ou des bandes alternativement plus foncées et plus pâles. Le côté antérieur, c'est-à dire le côté

du pied, est arrondi et presque tronqué; le côté postérieur ou côté des siphons, à peine moins avancé que l'antérieur, un peu plus haut et assez nettement tronqué; le bord inférieur légèrement arqué et tranchant; le bord supérieur presque droit. Les sommets des deux valves sont élevés, presque aigus, petits, mamelonnés et terminés chacun par un tubercule ou calicule obliquement ellpitique, obtus et très luisant. Les deux écailles sont réunies par une charnière mince, et offrant en dessous un relief presque droit, pourvue de dents centrales ou cardinales très petites semblables à des mamelons comprimés, et de dents latérales très minces, subtriangulaires, oblongues, très émoussées.

Vue de face, les valves fermées, cette coquille présente un aspect cordiforme.

Comme tous les mollusques acéphales, les Cyclades sont androgynes ou hermaphrodites, et de plus, vivipares. La transparence de leur coquille permet d'apercevoir, vers le mois d'avril, les jeunes individus engagés entre les branchies internes de leur mère, qui peut en contenir une douzaine à la fois. A leur naissance ils sont tout à fait plats, mais complètement organisés, et commencent dès lors à se servir de leur pied et de leur siphon respiratoire comme les individus adultes. (1) Hector JOSSE.

Diagnoses de Tabaniens nouveaux.
Par le Docteur GOBERT.

Nous venons de recevoir de M. le docteur Gobert la révision des espèces françaises de la famille des Tabanida. Ce

(1) Pour rédiger cette note sur les Cyclades, nous avons joint à nos observations personnelles, celles que Moquin-Tandon a consignées dans son Histoire naturelle de Mollusques terrestres et fluviatiles de France (Paris J. B. Baillière, 1855. 3 vol. grand in-8°.)

travail est destiné au prochain volume de nos Mémoires. Trois espèces nouvelles y sont décrites.

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Atylotus nigrifacies. Cette espèce dont je ne possède malheureusement que le mâle est remarquable par sa couleur et sa taille, qui la distinguent des autres espèces. Celles de France connues jusqu'à ce jour sont d'un rouge fauve ou d'un gris jaunâtre; elles sont de taille et de grosseur

moindre.

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Yeux gris, proéminents, à pubescence fauve bien visible; facettes inférieures sensiblement plus petites que les supérieures Front jaune, glabre; face noire à pubescence, fauve assez allongée; palpes jaune clair, ciliés de poils presque blanchâtres; dessous de la tête revêtu de poils longs et blanchâtres Antennes jaunes, à 3o article peu échancré à sa base, les deux premiers articles ciliés en dessus et en dessous de poils noirs. Thorax noir, recouvert de poils serrés, gris et noirs sur son milieu, d'un gris jaunâtre, plus fourrés sur les côtés, et d'une tache de poils blancs en avant et en dessous de la base de l'aile. Calus huméral fauve. Ecusson noir recouvert de poils gris et noirs et muni à son bord postéro-inférieur de poils jaunâtres, allongés. Poitrine noire, recouverte de longs poils gris.

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Abdomen jaune rougeâtre sur les côtés, à bande médiane noire quadrangulaire sur les quatre premiers segments, dilatée ensuite progressivement sur les autres segments, jusqu'au dernier qui est noir. Pubescence courte et noirâtre au milieu ; allongée et jaunâtre sur les côtés; bords inférieurs des segments marginés de fauve.

Ventre jaune rougeâtre, à bande noire médiane, prononcée sur les deux premiers segments, plus étroite sur les 3 et 4. Derniers segments noirs, largement marginés de jaune. Pubescence blanchâtre plus épaisse et plus allongée au bord inférieur des segments.

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