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Anisodactylus binotatus F.
A. paciloides Steph.
Harpalus ruficornis F.
H. æneus F.

Amara trivialis Gyl.

A. spreta Dej.

Dans une mare de la prairie :

Agabus bipunctatus F.

Laccophilus minutus L.

Hydroporus inæqualis F.

H. picipes F.

Cnemidotus cœsus Duft.

Gyrinus natator L.

A. acuminata Payk.

A. convexiuscula Marsh.
Anchomenus marginatus L.
Tachyusa atra Grav.

Lathrobium lineatocolle Scrib.

G. bicolor F.

Hydrobius fuscipes L.
Anacana globula Payk.
Helophorus aquaticus L.

H. æqualis Thoms.

Ochthebius marinus Payk.

Enfin, nous devons ajouter quelques insectes ramassés

dans les dunes par les botanistes:

Feronia madida var concinna

Sturm.

Anchomenus parumpunctatus F.

Silpha rugosa L.

S. lævigata F.

Egialia arenaria F.

Lacon murinus L.

Olocrates gibbus F.

Cneorhinus geminatus F.

Otiorhynchus atroapterus Gyl. 0. ligustici L.

Cassida murræa L.

Nous avons ainsi rapporté de cette seule journée de chasse 282 espèces de coléoptères, résultat très satisfaisant et qui doit engager les entomologistes de notre Société à visiter la baie d'Authie à différentes époques de l'année, de façon à en obtenir la faune aussi complète que possible.

Nous dûmes quitter avec regret plusieurs places qui méritaient d'être explorées avec soin et plus longuement, entre autres les prairies qui s'étendent le long de l'Authie et où se trouvent des fossés et des mares d'eau douce et d'eau saumâtre qui doivent recéler de bonnes espèces. Le temps nous a manqué pour les parcourir. Ce pourra être l'objet d'un autre voyage.

L. CARPENTIER.

Sur la déhiscence alternative des Anthères.

Dans son livre sur « les Insectes et les Fleurs,» sir J. Lubbock décrit dans les termes suivants les mouvements des anthères dans la Parnassia palustris.

<«< La Parnassia a dix étamines, dont cinq seulement portent des anthères ; les autres sécrètent du miel à leur base, et se terminent par des glandes globulaires. Les cinq anthères pollinifères mûrissent non pas simultanément mais successivement, et, à mesure que chacune mûrit, elle se place sur le sommet du stigmate, en se tournant à revers; le pollen est ainsi rejeté par les anthères, du côté opposé au stigmate, et il est presque impossible que ce dernier en reçoive. Ceci est fait successivement par les cinq étamines. »

Frappé de cette description citée dans l'ouvrage de Bennett. sur la fertilisation des fleurs, M. J. Saunders s'est livré, pour en contrôler l'exactitude, à un grand nombre d'observations pendant les années 1878 et 1879, et il a trouvé que la partie de la description qui a trait à la position prise par chaque anthère sur le sommet du stigmate, ainsi qu'à leur maturité en succession, n'est pas absolument exacte.

Voici le résultat de ses observations. Lorsque la corolle s'épanouit, les étamines sont inclinées sur l'ovaire, s'y appliquant étroitement et formant au sommet du stigmate un verticille compacte. L'une des anthères s'élève d'abord, et, à mesure que la déhiscence, continue, elle se porte en avant, en décrivant un arc, jusqu'à ce que le filet s'étende entre les pétales. L'anthère vide est suspendue au bord du sépale auquel elle fait face, et elle ne tarde pas à tomber. Les étamines répètent ces mouvements dans un ordre d'alternance qui peut être exprimé par les nombres 32 ou 23, et qui n'offre jamais la succession 25 ou 25.

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De nombreuses observations ont permis à M. Saunders de

constater que cette même alternance dans la maturité des anthères se rencontre également dans les fleurs délicates du Menyanthes trifoliata. Il est probable qu'on la retrouverait dans d'autres plantes, lorsque le nombre des étamines est le même que celui des pétales.

Lorsque les étamines sont bicycliques, et en nombre double des pétales, la déhiscence se montre d'abord dans le verticille extérieur, où les étamines font face aux sépales, puis dans le cycle intérieur, où les étamines sont en face des pétales. Dans les Saxifraga granulata et S. umbrosa, qui sont protérandres (1), les stigmates restent appliqués l'un sur l'autre, jusqu'à ce que toutes les anthères de la même fleur aient jeté leur pollen. Les étamines mùrissent encore alternativement, le cycle extérieur en premier lieu. Dans la S. granulata, chaque anthère, en mûrissant, se courbe sur les stigmates encore fermés, et un insecte qui visiterait la fleur toucherait forcément l'anthère adulte avec la partie de son corps qui entrerait, dans une autre fleur, en contact avec les stigmates en maturité. Lorsque les sacs polliniques sont vidés, les anthères reviennent à leur position primitive près de la périphérie, et, de cette façon, les étamines épuisées n'entravent aucunement l'accès vers les stigmates.

D'autres plantes encore, les Stellaria holostea et S. graminea, la Scilla nutans, et l'Epilobium hirsutum ont montré la déhiscence alternative des deux cycles d'étamines.

Enfin, la floraison de l'Adoxa moschatellina a offert à M. Saunders des phénomènes analogues d'alternance dans l'épa

(1) Il arrive parfois que l'organe måle et l'organe femelle d'une fleur n'arrivent pas en même temps à l'état adulte : Sprengel a donné à ce phénomène le nom de Dichogamie. Si les étamines mûrissent en premier lieu, la plante est dite prolérandre; elle est protérogyne, si le pistil mûrit le premier. La fécondation de ces fleurs n'est souvent due qu'à l'intervention des insectes.

nouissement des fleurs. L'Adoxa présente une inflorescence en capitule, et chaque tête, portée sur un long pédoncule, consiste en une fleurette terminale, et en quatre fleurettes latérales, disposées au-desous de la première; parfois une ou deux fleurettes minuscules se rencontrent entre les fleurs latérales, et un peu au-dessus d'elles. Invariablement, c'est la fleur terminale qui s'ouvre la première, et les autres s'épanouissent en succession alternée représentée par is ou 51. M. Saunders n'a pas rencontré la succession 214. Les anthères mûrissaient à si peu d'intervalle qu'il n'a pas été possible de noter leur ordre de développement. Les observations ont porté sur plusieurs centaines de plantes, provenant de diverses localités.

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(D'après le « Science Gossip »).

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R. V.

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CHRONIQUE ET FAITS DIVERS.

Oies hybrides fécondes.

Le Dr Charles Darwin a adressé au journal anglais Nature le récit d'une expérience faite par lui sur la fécondité de deux oies hybrides, mâle et femelle, provenant de croisement entre l'oie commune et l'oie de Chine. Bien qu'ils provinssent tous deux d'une même ponte, les deux hybrides purent être appariés, et les œufs pondus. vinrent bien à éclosion. Il en résulta cinq oies hybrides très belles, qui présentent tous les caractères de leurs parents.

Effets de la gelée sur des Mollusques d'eau douce. Le Rév. W. C. Hey donne, dans le Science Gossip les résultats fort intéressants de ses observations sur ce sujet. L'ouverture d'une écluse avait considérablement abaissé le niveau de la rivière Ouse, à York, et un grand nombre de mollusques d'eau douce étaient restés exposés sur les berges de la rivière.

Une forte gelée survint pendant la nuit (19 janvier), et la vase des berges devint dure jusqu'au niveau de l'eau. Dans cette conjecture, les diverses espèces de mollusques se comportèrent différemment. La Lymnea peregra s'enterra dans la boue, par un mouvement rotatoire de sa coquille, et y trouva un asile chaud et humide. Le Sphærium ovale, qui s'enfonce, d'habitude, profondément, lorsque le niveau de l'eau baisse au printemps, sortit au contraire de son trou, et tous les individus moururent, si bien qu'il est à craindre que l'espèce n'ait disparu dans la localité. L'Anodonte et l'Unio s'étaient efforcés de suivre l'eau, comme on pouvait le voir par l'empreinte glacée d'un sillon partant de leur coquille; mais le froid les avait fait périr. La Paludina vivipara n'avait pu résister à la gelée, malgré son opercule et la couche de vase qui recouvre sa coquille.

M. Hey tire de ces faits les inductions suivantes :

1° Que la Lymnea peregra a appris, par une sorte d'instinct héréditaire, comment elle peut se préserver de la gelée;

2° Que le Sphærium ovale est accoutumé aux abaissements de la rivière provenant de la sécheresse, et qu'il s'expose alors au soleil, mais qu'il n'est pas habitué à ce phénomène (peu naturel, du reste) d'une rivière qui s'abaisse en hiver ;

3 Que l'Unio et l'Anodonte savent échapper aux circonstances ordinaires d'un abaissement graduel de l'eau; mais que la profonde dépression du niveau de l'Ouse les a pris aut dépourvu ;

4 Enfin que la Paludina vivipara vit à de trop grandes profondeurs pour être accoutumée à une température aussi glaciale.

Combats de Fourmis. M. A. Miller rapporte dans l'American Naturalist, d'assez curieux détails observés par lui dans un combat de fourmis. Les adversaires en présence étaient deux colonies de fourmis rouges. L'armée victorieuse se

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