ganisation a été donné de même aux Bécassines et aux Chevaliers. De tous les oiseaux, la bécasse est celui qui est le plus sensible aux variations, de la température. Aussi elle change de contrée suivant l'état de l'atmosphère. Par les temps doux et humides, elle réside dans les cantons élevés des bois; dans les temps froids elle se tient dans les fonds marécageux. Les naturalistes croient pouvoir distinguer deux variétés de bécasses: la grosse et la petite; un seul, Degland. n'admet qu'une espèce de bécasse proprement dite, «< la Scolopax rusticola »; selon lui, les petites ne sont que des. jeunes venues tardivement, et voyageant après les autres. On a fait à la bécasse une réputation de bêtise qu'elle ne mérite pas; on prétend aussi qu'elle a la vue basse, ce qui fait qu'en Espagne on la nomme poule aveugle, attendu qu'elle se laisse approcher de très près par le chasseur et le chien, mais beaucoup d'autres oiseaux, qui passent pour très intelligents et pour avoir bonne vue, se laissent aussi approcher de très près; les perdrix et les cailles entre autres. Beaucoup de Palmipèdes vont également, comme la bécasse, se briser les aîles dans les fils télégraphiques. La bécasse est plutôt un oiseau crépusculaire qu'un oiseau diurne; quoi qu'il en soit, elle est très adroite à voler au milieu des branches dans les bois, sans jamais se frapper ni les aîles ni la tête. C'est à la chute du jour qu'elle sort des fourrés pour aller chercher sa nourriture dans les prairies, et chercher des flaques d'eau pour y laver son bec et ses pattes. Les bécasses font leurs nids derrière des buissons, dans l'herbe ou dans la mousse, et les tapissent de feuilles mortes. La femelle y pond trois ou quatre œufs d'un jaune rouxpâle, semés de tâches rougeâtres, un peu plus gros que ceux du pigeon. Elle couve 17 à 18 jours. re M. T P P Quand les petits ont quitté le nid, elles les soignent comme les perdrix et les conduisent à la pâture. On prétend même qu'en cas de péril elles enlèvent leurs petits en les tenant avec leurs pattes contre leurs poitrines, et s'envolent ainsi pour les sauver. Le renard est le plus grand ennemi de ces oiseaux. La chair de la bécasse qui est noire et ferme, est très recherchée des gourmets. Heureux si j'ai pu vous intéresser par ce court et simple aperçu « qui n'est qu'un tout petit extrait du travail de M. G. d'Hangest. »> A. CODEVELLE. CONTRIBUTIONS A LA FLORE LOCALE. Thalictrum minus L. Côteau boisé en face la gare de Aquilegia vulgaris L. Bois de Neuilly près Picquigny; bois de Canaples. Roripa nasturtioides Spach. - Marais de Pont-de-Metz. Melandrium sylvestre Roehl. Parc du château de Wailly. Honkeneja peploides Ehrh. - Saint-Valery. Mæhringia trinervia Clairv. -Bois Madame à Saint-Léger. Arenaria serpillifolia, var. leptoclados Rchb. - Décombres sur les bords de la Somme, près de l'île Sainte-Aragone. Stellaria glauca With. Marais de Picquigny. Hypericum montanum L. - Bois de l'Hôtel-Dieu à Bacouël. Genista sagittalis L. Bois du Majorat à Fleury; bois d'En-haut à Famechon. Medicago falcata L. - Namps-au-Mont. Lathyrus palustris L. - Marais de Picquigny. Lathyrus sylvestris L. Bois de Neuilly près Picquigny; bois d'Harponville. Sedum elegans Lej. Les Fossés à Canaples. Epilobium spicatum Lamk. Bois de Wailly. OEnanthe Lachenali Gmel. Marais d'Argouves. Selinum Carvifolium L. Marais de Prouzel. Galium sylvestre, var. hirtum Koch. - Bois de Conty; bois de Madame à Saint-Léger. Galium anglicum Huds. - Champs incultes à Bacouël. Valerianella Morisonii DC., var. pubescens (Coss. et G. Fl.) Helminthia echioides Gaertn. Le Hourdel. Hieracium tridentatum Fries. Pyrola rotundifolia L. Bois d'Harponville. Bois du Majorat à Fleury. Vincetoxicum officinale L. Bois du Majorat à Fleury; bois Veronica montana L. Bois de Wailly vers Conty. Hottonia palustris L. Saint-Christ-Briost. Alisma ranunculoides L. Marais de Saint-Sauveur. quigny. Bois de la Vigne à Pic Paris quadrifolia L. - Bois Madame à Saint-Léger. Loroglossum hircinum Rich. Bois du château de Creuse. Ophrys muscifera Huds. Bois de Neuilly près Picquigny; bois Madame à Saint-Léger. Ophrys apifera Huds. Bois du château de Creuse. Cephalanthera grandiflora Babingt. Bois de Neuilly près Picquigny. Epipactis latifolia All. Bois de Wailly; bois du Majorat à Fleury. Epipactis atrorubens Schult. — Bois du Majorat à Fleury. Epipactis palustris Crantz. — Marais de Prouzel; marais de Bois d'en-haut à Famechon. Saint-Christ-Briost. Sparganium simplex var. d'Argœuves. Marais Dreuil. Triticum caninum Schreb. - Marchélepot. Lolium temulentum L. Marchélepot. Polypodium vulgare L. Canaples. Scolopendrium officinale L. Dans les puits à Toutencourt. Asplenium Trichomanes L. Ruines du château de Wailly. Polystichum Thelypteris Roth. Bords du canal à Applain court près Brie. Aspidium aculeatum Sw. - Canaples. La Violette. A. DEMAILLY. Cette fleur était tenue en haute estime par les Grecs de l'antiquité. Une violette d'or était offerte en prix de leur jeux floraux, et leur fables nous disent que Ia, fille d'Atlas, fuyant dans un bois la poursuite d'Apollon, fut, par le pouvoir de Diane, changée en violette. Celle-ci a conservé la timide pudeur de la nymphe, et cherche derrière ses feuilles à s'abriter des regards de Phœbus. Le nom grec de cette fleur était o parce que, dit-on, Io, fille d'Inachus, que Jupiter transforma en génisse, se nourrissait de violettes, ou bien, selon certains mythologistes, |