européenne de la Méditerranée jusqu'à la péninsule des Balkans. Le E. sulcatum habite les pays les plus chauds de la contrée occidentale de la région méditerranéenne dans le sud de la France et de l'Espagne, dans l'Afrique du Nord, à Malte, en Sicile et en Sardaigne. Ne s'ensuit-il pas de tout ce qui précède plutôt l'originalité du groupe de E. sulcatum duquel, plus tard, à cause du refroidissement, s'est séparé E. elegans, plus jeune, dont la distribution géographique est plus étendue et qui appartient à l'ensemble des formes de E. sulcatum? Il faut donc étudier très soigneusement la forme de transition.

Bythinia (Elona Moq. Tand) tentaculata L. Très abondante. Les parois de la coquille bien épaisses, de même que les opercules; malgré la variabilité des spécimens, on ne peut déterminer aucune variété distincte.

Bythiospeum Bourgu. (s. Vitrella Cless.) Obermaieri sp. n. Rare, pour la plupart défectueux. Le genre vit dans. les fleuves souterrains. (Voir pl. VII.)

DIAGN. T. parvula glabra vitens cylindraceon-conoïdes, apice obtusula, basi rimata; anfractus 5-5 1/2 convexi, sutura profunda disiuncti, ultimus haud tertiam partem totius altitudinis æquans; apertura subovata, non angulosa, peristoma rectum. Alt. 2mm, lat. 0,7mm.

DESC. Coquille fort petite, mince, assez solide, presque lisse, luisante, subtransparente, blanche, à stries d'accroissement paraissant à la loupe serrées et extrêmement fines, conoïdo-allongée, très peu ventrue, ombilic réduit à une fente étroite, en partie recouvert, tours au nombre de 5 à 5 1/2, très convexes, légèrement déprimées vers la suture très profonde, bien étagés les uns au-dessus des autres, croissant régulièrement et lentement, le dernier atteint moins qu'un tiers de la hauteur totale; ouverture ovale, non anguleuse supérieurement, péristome continu, aigu. Hauteur 2mm, largeur 0,7mm.

Rapp. et diff. La plus alliée de B. gracile Cless. (récente en Carniole).

Valvata (Cincinna Hübner) piscinalis Müll. Assez commune. Une forme très voisine de la var. obtusa Stud. comme V. piscinalis de la France, récente.

Unio (s. str.) littoralis Lam. Très rare, peu de fragments.

Pisidium (Fluminina Cless) amnicum Müll. var. striolatum Baud. Comm. La var. est un type de la faune actuelle de la France.

Pisidium (Fossarina Cless.) subtruncatum Malm.

Rare.

Pisidium (Fossarina Cless) sp. indéterminab. Très rare. Trop jeunes exemplaires.

Il est tout à fait intéressant de constater que cette faune malacozoologique n'indique nullement un âge quaternaire très reculé. Tout l'ensemble semble prouver que nous avons affaire à une faune relativement récente, des dernières époques du quaternaire.

Si l'on considère les conditions bionomiques de cet ensemble, il en résulte bien nettement qu'on ne peut pas penser à un climat froid, arctico-alpin. La plupart des coquilles sont des espèces d'eau douce, qui font supposer comme milieu une contrée montueuse, boisée, plutôt des arbres à feuilles caduques, que des forêts de pins. Tout semble indiquer une contrée d'une basse altitude et bien humide, couverte de rivières et de marais. Le climat même était d'une chaleur modérée, relativement fraîche.

L'Année météorologique à Amiens

(Décembre 1904

Novembre 1905).

Sous ce titre je publie régulièrement un résumé d'observations météorologiques. La 1re année va du 1er décembre 1888 à la fin de novembre 1889, donnant les valeurs mensuelles obtenues à l'Ecole normale d'Amiens. Peu à peu ce résumé s'est allongé. Dans celui de 1893-94, je tiens compte des observations faites à Albert, par M. Emile Comte, et je compare les résultats obtenus à ceux de la Station agronomique d'Arras, dirigée alors par M. Pagnoul. L'étude des orages occupe plus de place et je donne un extrait de notes personnelles sur les phénomènes périodiques de la végétation. Depuis 1896-97 quelques tirés à part sont distribués aux amis qui veulent bien s'intéresser au Journal météorologique. Lorsque les crédits votés pour la météorologie furent réduits par le Conseil général, la Commission départementale s'est vue dans l'obligation de supprimer son bulletin; pour le remplacer, au moins partiellement, j'ai donné l'hospitalité aux observations pluviométriques de la Somme. Ce service est en voie de réorganisation. Si les observations de Doullens font défaut depuis le 1er mai 1905, celles des postes de Villers-Bocage, Conty, Ham, Péronne et Beaucamps-le-Jeune, sont reprises à nouveau. Des stations. nouvelles ont été créées à Airaines, Albert et Montdidier. J'adresse mes remerciements les plus sincères à tous les collaborateurs anciens ou nouveaux, et notamment à MM. Coiret, Wable, Baillon, Tillier, Ponchon, Labitte, Vion, Dhavernas, Thoury, Dumont, Leulliot, Etévé, Turquet et Gosset.

I. Pression atmosphérique.

On trouvera dans les deux tableaux ci-joints les observations faites à l'Ecole normale et à la Station agronomique.

Les premières sont faites à l'aide d'un baromètre Tonnelot, dont la cuvette est à 52m56 d'altitude. Celles de M. Roger ont été réduites au niveau de la mer. Pour les deux postes les dates des maxima et des minima sont assez concordantes et déterminées avec précision à l'aide d'un enregistreur Richard.

En 1905 la pression atmosphérique moyenne s'élève à 760mm1. Les valeurs extrêmes sont les suivantes : 781mm le 28 janvier et 733mm le 13 novembre, soit un écart total de 48mm. Au Parc Saint-Maur on a eu un maximum absolu de 782mm le 28 janvier et un minimum absolu de 729mm, 4 le 13 novembre, l'écart annuel étant 52mm7.

Les thermomètres de l'Ecole normale sont établis sous un grand abri de Montsouris, au milieu d'un vaste jardin. Ceux de la Station agronomique sont certainement moins bien placés et les résultats obtenus nous semblent entachés d'erreur, surtout en janvier. Ci-dessous les moyennes saisonnières d'Amiens et de Saint-Valery comparées à celles d'Arras et du Parc Saint-Maur: les nombres de Saint-Valery sont trop élevés à cause de l'installation défectueuse des appareils. PARC AMIENS AMIENS SAINTST-MAUR. (EN). (SA). VALERY. 3o,69 30,87 3o,63 4o,70 3o,30 10o,15 9o,63 10°,61 10°,43 9o,34 18o,38 17o,60 17o,99 8°,75 8°,48 8°,90 10°,00 8o,11 9°,89 10°,28 10°,98 9°,51

ANNÉE 1905.

Hiver

Printemps.

.

Eté ... Automne

ANNÉE.

10°,24

ARRAS.

18o,80

17o,30

Le thermomètre est descendu, le 2 janvier, à —11o,2 à la Station agronomique d'Amiens, -11°,5 à Saint-Valery, -11°,0 à l'Ecole normale, -10°,9 à Saint-Maur et -10°,5 à Arras. Il marquait, le 27 juillet, 31°,4 à la Station, 31°,2