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midi à 4 h. Très belle journée. Vent de SW. Floraison de la Rose de Noël.

Le 23, brouillard à 4 h. 1/2 du soir.

Le 26, temps doux et humide. Brouillard le matin.

Le 27, couronne lunaire irisée à 10 h. s.

Le 29, belle couronne irisée entouraut la Lune vers 7h. 1/2 du soir.

Les céréales sont bien levées. Toutes les cultures sont ravagées par les campagnols, dans le canton d'Ailly-le-HautClocher et sur les terroirs d'Aumont, Molliens-Vidame, Gentelles, Marcelcave, Moreuil et Ailly-sur-Noye. Presque partout on manque d'ensemble et de méthode dans la lutte contre les mulots.

La betterave rend de 22 à 30 mille kilogrammes à l'hectare, avec une densité supérieure à 8° dans tout le Santerre. Le lin a donné de bons résultats.

Les fourrages verts ont belle apparence. Les herbes envahissent certains blés.

On se plaint des sangliers autour de la forêt de Crécy.

La Société des Agriculteurs de la Somme encourage la destruction des corbeaux. Les jeunes tués et les œufs dénichés forment un total de 60 597 ainsi répartis par arrondissement:

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Je me demande si le remède n'est pas pire que le mal. Si les corbeaux découvrent les meules à l'automne, s'ils abîment les « bordés » d'œillettes et mangent le blé germant dans le sol, ils ont à leur actif la destruction d'une foule de

bestioles nuisibles, vers blancs et autres ennemis du cultivateur.

Dans ces dernières années, là où l'on avait à se plaindre des corbeaux, les mulots n'ont pas paru, et inversement. En 1906, ces rongeurs ont dévasté les champs de 34 communes ; 4739 perdants ont obtenu des dégrèvements s'élevant à un total dépassant 38 000 francs. Ci-dessous la statistique curieuse des régions qui ont eu à souffrir des mulots.

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En terminant ce compte rendu annuel des observations météorologiques faites dans le département, et de l'état des récoltes, je remercie encore une fois mes nombreux 'collaborateurs. Je remercie spécialement M. le Directeur des Contributions directes pour l'état des pertes causées par les mulots et les orages à grêle.

H. DUCHAUSSOY.

sur

Excursions botaniques

le littoral de la Somme (1).

I.

SAINT-VALERY-SUR-SOMME.

Le botaniste qui veut faire connaissance avec la flore du littoral doit se rendre d'abord à Saint-Valery. C'est là, en effet que dans un espace assez restreint il trouvera répandues nos plantes maritimes les plus communes en même temps

(1)- Eloy de Vicq a publié en 1876 un petit livre, aujourd'hui rare, De la Végétation sur le Littoral de la Somme, qui contient des renseignements précieux.

M. le Dr Caussin vient de faire paraitre une Flore descriptive du Littoral picard, dans laquelle il décrit nos espèces maritimes et un certain nombre de plantes qu'on ne rencontre que sur notre littoral ou qui sont rares dans l'intérieur du département.

que l'une des plus rares qui soient en France, l'Obione pedunculata Moq.T. Il pourra aussi, dans un bois assez étendu et dans les champs sablonneux qui l'entourent, récolter des espèces intéressantes, dont quelques-unes ne croissent, dans notre région, que sur le littoral.

En quittant la gare il trouvera sur les bords du petit canal latéral à la Somme Calamintha Nepeta Hoffm., puis, sur la voie qui relie la halte du chemin de fer de Cayeux aux quais du port: Digitaria sanguinalis Scop. et Glyceria distans Wahl.; il devra y chercher une plante très rare, que je n'y ai pas vue depuis quelques années, Senebiera pinnatifida DC., trouvée pour la première fois en 1887 à une excursion dirigée par le Dr Richer.

Pour gagner la haute ville on prendra la rue d'Argout, qui est parallèle aux quais. Sur les vieux murs se montrent Papaver dubium L. et strigosum Bonngh., Sedum album L., Asplenum Ruta muraria L et surtout Linaria purpurea Mill. que le Dr Richer y a fait connaître comme naturalisée depuis fort longtemps. Cette plante se trouve aussi sur quelques murs de la Haute Ville en même temps que Corydalis lutea DC., Linaria Cymbalaria Mill. et Dianthus Caryophyllus L. Dans la rue Saint-Pierre, qui est au bout de la rue d'Argout on récoltera, au pied des murs ou des haies, Digitaria sanguinalis Scop., Setaria verticillata P. B., Centranthus ruber DC. et Ballota fætida Lmk., tous deux à fleurs blanches, Portulaca oleracea L. On revient sur ses pas et, par le quai Romerel où Solanum Dulcamara var. tomentosum croît dans les haies, on arrive à la porte de Nevers sur les murs de laquelle Dianthus Caryophyllus L. est abondant. Près de là, sur un toit en tuiles, on voit Sedum reflexum L.

Après avoir traversé la Place de la Mairie on gagne, par une petite rue qui est à l'extrémité, la Porte Guillaume dont les murs offrent encore Dianthus Caryophyllus L. De là on descend vers la digue par un chemin en lacets sur les bords

duquel on observe Salix Smithiana Wimm., on passe près des restes de la vieille Tour Harold et, lorsqu'on est près des bains de la ville, on a devant soi une vaste prairie maritime, à.droite la digue et à gauche la colline boisée que borde un chemin jusqu'au Cap Hornu. La digue et ses talus donnent les espèces suivantes: Parietaria diffusa Mert et K., Matricaria Chamomilla var. coronata Coss. et G., Helmintia echioides Gærtn., Thrincia hirta var. arenaria DC., Sonchus asper var. glandulosus Coss. et G., Plantago Coronopus L. et ses anomalies, Plantago lanceolata var. maritima G. et G., Polygonum aviculare var. littorale Koch, Artemisia maritima et ses variétés Gallica et salina Koch, Atriplex hastata var. salina Wallr., Atriplex prostrata Boucher, Atriplex patula var. salina Desv., Obione portulacoides Moq. T., Hordeum maritimum With., et de plus, entre le deuxième et le troisième pont après les bains, le rare Bupleurum tenuissimum L.

Dans la prairie maritime croissent en abondance Glyceria maritima Wahl., Aster Tripolium et sa variété à fleurons ligulés nuls, Spergularía marginata Bor., Spergularia marina Bor., Salicornia herbacea L., Chenopodina maritima Moq.T., Plantago maritima var. graminea Bréb. et Wulfenii Willd., Triglochin maritimum L., Glaux maritima L., Honkeneja peploides Ehrh., et dans la partie qui se trouve rapprochée de la colline, un peu avant la ferme du Cap Hornu, Obione pedunculata Moq.T. Cette espèce qui avait été signalée par Boucher de Crévecœur au commencement du siècle dernier n'y avait pas été observée depuis longtemps, lorsqu'en 1876 elle y fut retrouvée presque en même temps par deux botanistes parisiens, MM. Delacourt et Gaudefroy et par le Dr Richer. (1)

Un peu plus loin on trouve, assez commun, Statice Limo

(1) Voir Bulletin de la Société Linnéenne du Nord de la France, T. III, p. 144.

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